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Édition du 1er au 15 décembre 2024

Archives

La nouvelle stèle de Marignane.
Soulèvement et répression du Nord-Constantinois (août 1955)

Algérie 1955 : une photo et sa légende

La nouvelle stèle de Marignane.
La nouvelle stèle de Marignane.
La date du 20 août 1955 est toujours mise en avant par les activistes de la mémoire de l’Algérie française, le dernier exemple étant la nouvelle stèle de Marignane qui ne retient que quatre dates.

Ce jour-là, une insurrection a secoué l’ensemble du Constantinois. A midi, les militants du FLN et la population algérienne ont attaqué des gendarmeries, des commissariats de police, des casernes ainsi que des structures économiques.

Au cours de cette insurrection, deux massacres d’Européens ont été perpétrés par des émeutiers : l’un à El Alia, petite agglomération minière où 35 personnes ont été tuées, l’autre au sein d’une famille d’Aïn Abid où 7 personnes ont été tuées – parmi elles des enfants1. L’estimation globale du gouvernement général est de 123 tués, victimes de l’insurrection : 31 militaires, 71 civils européens et 21 Algériens2.

Les représailles qui se sont abattues sur la population algérienne de la région, à partir du 20 août, ont été terribles. La violence, extrême et générale, a duré des semaines ; le nombre de victimes algériennes, hommes, femmes et enfants, n’est pas connu avec précision mais dépasserait 7 500.

Mais, aujourd’hui pour de nombreux Français, les seuls massacres qui ont eu lieu lors de la guerre d’Algérie ont été commis par “les Algériens”.

Un exemple illustre cette situation. Parue pour la première fois dans L’Humanité, une photographie prise dans les jours qui ont suivi l’insurrection d’août 1955 accompagnait un article de Robert Lambotte, avec pour légende « Les cadavres d’Algériens jonchent le terrain du Stade municipal de Philippeville ».

Les archives photographiques de L’Humanité ont été confiées à une agence privée chargée de leur diffusion. Dans ce cadre, une nouvelle légende a été affectée à cette photo : «20 août 1955, stade de Philippeville : cent vingt-trois Européens – dont soixante et onze civils français – furent exécutés par l’armée de libération nationale algérienne».

Récemment, L’Humanité a republié ce document avec cette nouvelle légende. L’ensemble est censé illustrer le compte-rendu du dernier ouvrage de Claire Mauss-Copeaux. Mais la critique d’Alain Ruscio, le livre de Claire Mauss-Copeaux comme l’article de Robert Lambotte démentent formellement les allégations du nouveau commentaire.

[Mis en ligne le 17 mai 2011 à 9h, mis à jour à 18h]

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Rejet par la justice française de la demande d’indemnisation de militaires irradiés

Sans se prononcer sur le fond, la cour d’appel de Paris a, vendredi 22 mai 2009, débouté
les douze anciens militaires français qui demandaient réparation pour des maladies mortelles liées aux essais nucléaires français.

La cour a déclaré irrecevables la majorité des demandes et s’est déclarée incompétente pour les autres.

Ci-dessous un petit dossier comportant un communiqué des Verts ainsi qu’un entretien avec Bruno Barrillot publié le 23 mai dans le Quotidien d’Oran.

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La bombe, c’est comme un soleil qui se couche – mais avec une lueur qui reste

Tandis que les États-Unis et la Grande-Bretagne ont reconnu que leurs essais nucléaires ont contaminé les populations qui y furent exposées, la France s’est longtemps réfugiée dans le silence. Au début des années 90, Michel Daeron est allé filmer ces populations tahitiennes marquées corps et âmes par la bombe mais qui souvent dépendent d’elle économiquement. Il a réalisé le documentaire Moruroa, le grand secret3.

Son texte que nous publions ci-dessous illustre bien les raisons et les conséquences de la création d’une catégorie d’archives non communicables.

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le Parlement a adopté une nouvelle loi sur les archives

Le Parlement a définitivement adopté le 1er juillet 2008 le projet de loi sur les archives qui fixe de nouveaux délais de communication des archives publiques (voyez le site internet que le Sénat consacre à ce projet de loi).

Aux termes de l’article 17 du projet de loi, les archives publiques sont désormais communicables de plein droit à l’expiration d’un délai de 50 ans pour les documents relatifs à la vie privée. Il en va de même pour les documents dont la communication porte atteinte au secret de la défense nationale, aux intérêts fondamentaux de l’Etat dans la conduite de la politique extérieure, à la sûreté de l’Etat, à la sécurité publique.
Toutefois, est interdite la consultation des archives dont «la communication est susceptible d’entraîner la diffusion d’informations permettant de concevoir, fabriquer, utiliser ou localiser des armes nucléaires, biologiques, chimiques» ou tout autre arme de destruction massive. Cette disposition interdit l’accès aux archives publiques pour les recherches concernant les contaminations par les essais nucléaires du Sahara ou du Pacifique.

Vous trouverez ci-dessous une réaction reprise de la presse algérienne, suivie du communiqué diffusé le 15 mai par l’association des usagers des Archives nationales (AUSPAN) après l’adoption du texte (identique au texte définitif) en seconde lecture par le Sénat4.

[Première mise en ligne le 3 juillet, complétée le 17 juillet 2008]
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D'après Sergueï (Le Monde du 27 avril 2004)
L'accès aux archives coloniales

“secret d’État” pas mort

L’Assemblée nationale a adopté, en première lecture, mardi 29 avril 2008, par 30 voix (UMP et Nouveau Centre) contre 15 (PS, PC et Verts), le projet de loi sur les archives. Les députés sont revenus sur l’allongement du délai de consultation de certaines archives voté par les sénateurs afin d’en retarder l’accès. Mais l’Assemblée n’a pas remis en cause la création proposée par le gouvernement d’une nouvelle catégorie d’archives “incommunicables”.

Le projet reviendra en seconde lecture devant le Sénat le 14 mai.

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l’accès aux archives est un droit du citoyen

Adopté en première lecture au Sénat le 8 janvier 2008, un projet de loi sur les archives sera bientôt débattu à l’Assemblée nationale. Symptomatique de la culture du secret d’Etat, ce texte rendra plus difficile encore l’accès des chercheurs aux documents, renforçant l’exception française en la matière. Il traduit une défiance inquiétante de la part des pouvoirs publics envers la communauté des chercheurs certes, mais de façon plus globale, envers la communauté des citoyens.

[Première mise en ligne le 10 avril 2008, mise à jour le 15 avril 2008]
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La France remet à l’Algérie une partie de ses archives filmées de la période coloniale

Le fonds «images» de la télévision algérienne s’enrichit. L’Entreprise publique nationale de télévision hérite officiellement des archives cédées par l’Institut français de l’Audiovisuel (INA). Un patrimoine de 400 heures d’images vivantes tournées entre la Seconde Guerre mondiale et l’indépendance de l’Algérie. Avant de partir pour une visite de deux jours à Alger, le président de l’INA, Emmanuel Hoog, évoque les projets de coopération entre l’INA et la télévision algérienne.

[Mise en ligne le 6 février 2008 – le texte de Benjamin Stora ayant été ajouté le 8 mars]
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