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Qui sommes nous ?

L’objet du site

Depuis les années 2000, la mémoire et l’histoire coloniales ne cessent de bousculer l’actualité française, comme celles d’anciennes métropoles coloniales occidentales et des anciennes colonies elles-mêmes. D’où, sur ces questions, une demande renouvelée d’informations historiques de la part d’un public large aussi bien que de spécialistes, notamment universitaires. C’est pour répondre à ces demandes, mais aussi pour rendre compte du spectaculaire renouveau historiographique en la matière, que le site « Histoire coloniale et postcoloniale » a été créé en 2017, prolongeant et élargissant une version antérieure ouverte dès 2004. Il propose en libre accès un vaste corpus de référence, régulièrement actualisé, de documents, études, réflexions et ressources sur l’histoire coloniale de la France (première et seconde colonisation), ainsi que sur ses traces dans la société française postcoloniale d’aujourd’hui.

L’organisation du site

Le site est structuré en trois parties thématiques et cinq parties géographiques : la société française aux temps des colonies, la société française face à l’héritage de son passé colonial, les autres colonialismes, le Maghreb, l’Afrique subsaharienne et l’océan Indien, l’Asie, les Amériques, le Pacifique.

Chacune de ces parties est organisée en rubriques et sous-rubriques, qui permettent, en combinaison avec un outil de recherche et un thésaurus de « mots clés », de circuler dans l’arborescence du site.

Le site comprend des textes originaux, des articles parus dans des publications universitaires ou grand public, des comptes rendus de livres, films, expositions, répartis pour l’essentiel en deux grandes catégories :

– des articles documentant des points d’histoire (généraux ou plus ponctuels) de l’Empire colonial français, de la première colonisation (XVIe-XIXe siècles) à la seconde (1830-1962) ;
– des articles et informations relatifs aux héritages de ces colonisations dans la France contemporaine, mais aussi dans ses anciennes colonies, en mettant l’accent sur leurs manifestions dans l’actualité, les débats et controverses auxquelles elles donnent lieu.

Le site entend également rendre compte des problématiques similaires concernant les autres anciennes puissances coloniales européennes.

Brêve histoire du site

Ce site est l’héritier du site ldh-toulon.net, créé en 2001 par François Nadiras, militant de la section toulonnaise de la Ligue des droits de l’homme, afin de réagir aux désinformations locales sur l’histoire de la colonisation française, en particulier en Algérie (voir « L’origine du site »). Mais son champ d’intervention s’est progressivement élargi et, à la mi-2017, plus de 50 % du site portait sur l’histoire et la mémoire coloniales. Il a été le tremplin d’importantes campagnes d’opinion, dont celle pour l’abrogation de l’article de la loi du 23 février 2005 qui prétendait inciter les enseignants à montrer les « aspects positifs de la colonisation ». Et il a accueilli de très nombreux travaux et prises de position de spécialistes de ces questions, français comme originaires des anciennes colonies.

Ce site étant devenu un centre majeur de ressources, tant en France que dans d’autres pays, François Nadiras a souhaité en 2016 qu’une nouvelle équipe, constituée autour de l’historien Gilles Manceron, prenne le relais pour assurer l’élargissement et l’actualisation régulière de sa partie portant sur l’histoire coloniale. En 2017, le site ldh-toulon.net a ainsi été séparé en deux : d’un côté, tous les articles concernant l’histoire des colonies et le racisme hérité de ce passé, sur le site histoirecoloniale.net ; de l’autre, tous les articles ne traitant pas de ces questions, sur le site géré par la section toulonnaise de la LDH (section-ldh-toulon.net).

Sur le site rénové, tous les articles dont la date de publication est antérieure à l’été 2017 ont été publiés sous la responsabilité de François Nadiras. Ceux-ci ont été l’objet en 2019 de la part des animateurs de simples remaniements de forme et l’ensemble a été réorganisé selon un nouveau rubriquage pour en favoriser la consultation. Depuis lors, plusieurs centaines d’articles nouveaux ont été publiés par l’équipe d’animation du site.

L’équipe du site

Lors du lancement du site histoirecoloniale.net en 2017, qui a coïncidé avec le décès de François Nadiras, Hubert Rouaud lui a apporté une contribution active. Militant contre la guerre d’Algérie de 1957 à 1961, y a été appelé du début de 1961 jusqu’au 19 mars 1962 ; réalisateur de films de témoignages sur divers engagements anticolonialistes, il est membre de l’Institut Tribune socialiste (ITS) et il a été, au début des années 2000, l’un des premiers adhérents de l’Association Maurice Audin et de celle des Anciens appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre (4ACG). De 2017 à 2023, François Gèze y a joué un rôle important. Editeur, il avait succédé en 1982 à François Maspero à la tête de la maison fondée par ce dernier en 1959, qui est alors devenue les Éditions La Découverte. Il l’a dirigée jusqu’en 2014 et y est depuis directeur de collection. Il est membre du Cedetim (Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale) et de l’association Algeria-Watch. François Gèze est décédé le 28 août 2023.

Depuis son décès, l’équipe du site histoirecoloniale.net repose essentiellement sur :
• Gilles Manceron, historien, auteur et co-auteur de nombreux ouvrages sur l’histoire coloniale et postcoloniale française ; il a été vice-président de la Ligue des droits de l’homme dans les années 2000 et rédacteur en chef de sa revue Hommes et Libertés.
• Fabrice Riceputi, longtemps professeur d’histoire et géographie, historien, est notamment l’auteur de La Bataille d’Einaudi. Comment la mémoire du 17 octobre 1961 revint à la République (2015) ; il anime, avec Malika Rahal, le site 1000autres.org, créé en 2018 pour faire revivre la mémoire des disparus victimes en 1957 de la « bataille d’Alger ». Il a fait paraître en 2024 le livre Le Pen et la torture. Alger 1957, l’histoire contre l’oubli (Le passager clandestin).
• Alain Ruscio, historien, initialement spécialiste de la guerre d’Indochine et de l’Indochine coloniale, qui a ensuite élargi ses travaux aux autres colonies et au « regard colonial », publiant de nombreux ouvrages. Il dirige depuis 2016 une imposante Encyclopédie de la colonisation française (Les Indes savantes) et son dernier ouvrage, en 2024, commencé avec Marcel Dorigny, est Paris colonial et anticolonial (Maisoneuve et Larose).
• Sarah Benilman, créatrice et autrice du podcast Mazal, dédié à notre héritage franco-algérien. A travers des entretiens accessibles à tous publics avec des témoins, chercheurs, artistes et autres passeurs d’histoire, elle y décrypte différents pans de cette histoire française pourtant souvent absents des manuels scolaires. Elle s’occupe notamment de la partie « vidéos et podcasts » du site histoire coloniale et postcoloniale.
• Gilles Lemaire, militant écologiste et altermondialiste, il est l’un des responsables du Cedetim (Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale) dont François Gèze était l’un des fondateurs et il a rejoint l’équipe du site histoirecoloniale.net après son décès.
• Jean Sylvestre, mathématicien et informaticien, a travaillé à plusieurs publications relatives à l’histoire coloniale, en particulier à la publication d’un CDRom sur les ressources sonores concernant la guerre d’Algérie publié par les éditions La Découverte.

A cette équipe s’adjoignent diverses chercheuses et chercheurs spécialistes de certains pays ou de certaines régions, comme Malika Rahal, directrice de l’Institut d’histoire du temps présent (IHTP), qui suit avec Fabrice Riceputi le site 1000autres.org, « des Maurice Audin par milliers », que l’association Histoire coloniale et postcoloniale a contribué à fonder en 2018. Elle fait appel à toutes les personnes intéressées qui voudraient se joindre à ses efforts.

La nouvelle version du site lancée en février 2024

En février 2024, le site a migré et a été restructuré avec de nouvelles rubriques :

• A la Une

• Actualités

• Portraits

• A lire, à voir

• Vidéos et podcasts

• Résultats de recherches

• Autres colonialismes

Ses moyens de se développer

Il dépend des cotisations des membres de l’association Histoire coloniale et postcoloniale et des dons de tous ceux qui partagent son projet.