De nouvelles questions sur Camus et l’Algérie par Christian Phéline et Agnès Spiquel
Camus et l’Algérie au miroir (fidèle ou non ?) des « Carnets » de Jean Grenier.
Camus et l’Algérie au miroir (fidèle ou non ?) des « Carnets » de Jean Grenier.
Mohand Saïd Lechani (1893-1985) fut un enseignant algérien animé par la passion du progrès après la lecture des articles de Jaurès, pionnier des pédagogies nouvelles, défenseur des droits des femmes, engagé à la Ligue des droits de l’Homme, qui a vécu ensuite dans l’Algérie indépendante.
Entre 1961 et 1962 et au-delà, l’OAS a plongé l’Algérie et la France dans un climat de violence et de terreur quasi insurrectionnel. Au-delà des plasticages et attentats qui ont
Par Hanane Guendil. Alger, mars 1962. Des centaines de milliers de civils algériens ont été assassinés durant la guerre d’Algérie. Parmi eux, un grand nombre a été tué par l’OAS,
Par Alain Ruscio. Si les noms de Habib Bourguiba en Tunisie et de Mohammed Ben Youssef — ou Mohammed V — au Maroc sont liés, dans la mémoire collective, à
Le débat sur Albert Camus ouvert par « Oublier Camus » se poursuit avec cette recension très critique du livre d’Olivier Gloag par Nedjib Sidi Moussa.
Présentation de l’éditeur 11 août 1957 : Mohamed Ouali Siaci est arrêté. Ce jeune Algérien, qui aspirait à l’indépendance de son pays, militait clandestinement au sein du FLN depuis deux
Le projet historiographique Mille autres documente depuis 2018 l’usage par l’armée française de la disparition forcée durant l’année 1957 à Alger. Après l’avoir fait plus longuement dans la revue les Annales en 2022, ses animateurs Malika Rahal et Fabrice Riceputi montrent dans cet article publié en juin 2023 par la revue Orient XXI qu’elle fut l’arme privilégiée des parachutistes dans une répression politique par la terreur, visant à éradiquer toute activité indépendantiste dans la population algérienne. En se fondant à la fois sur des archives coloniales et sur des récits de familles victimes de cette pratique recueillis en nombre, ils achèvent de déconstruire le mythe de propagande diffusé depuis 1957 par l’armée selon lequel la « bataille d’Alger » aurait été une simple opération « antiterroriste ».
Les éditions La Fabrique publient le 15 septembre 2023 Oublier Camus, par Olivier Gloag. Ce dernier y relève « l’attachement viscéral de Camus au colonialisme et au mode de vie des colons qui traverse ses trois romans majeurs, L’Étranger, La Peste et Le Premier Homme » et analyse les « récupérations » d’un auteur mythifié, autant « attaché aux acquis sociaux du Front populaire qu’à la présence française en Algérie ». Dans un article publié en juillet 2023 par Orient XXI, la journaliste et chercheuse en littérature Sarra Grira voit dans son dernier roman inachevé, Le Premier homme, « une vision mythologique de la conquête coloniale, qui relève de l’imaginaire réactionnaire ». Après d’autres lectures de certaines œuvres de cet écrivain, nous reviendrons sur les débats qu’elles suscitent.
Ouvrier algérien d’origine européenne, membre du Parti Communiste Algérien (PCA) et de son organisation militaire Les Combattants de la Libération, Fernand Iveton (1926-1957) luttait avec le FLN pour l’indépendance de l’Algérie. Convaincu d’avoir en novembre 1956 placé une bombe visant à saboter son usine sans faire de victimes et qui n’explosa pas, il fut torturé et condamné à mort et exécuté le 11 février 1957, comme plus de 200 militants algériens durant la guerre d’indépendance, sa grâce ayant été refusée sur avis du ministre de la Justice François Mitterrand. L’émission de Fabrice Drouelle, Affaires Sensibles, le 18 mai 2023, est revenue sur l’Affaire Iveton, avec Alain Ruscio, co-animateur de notre site et notamment auteur d’un livre important sur les communistes et l’Algérie coloniale. L’affaire Iveton fait apparaître clairement les différences entre la ligne politique du PCF et celle du PCA.
Le 28 juin 1973, Mohamed Boudia (1932-1973) militant de l’indépendance algérienne qui avait poursuivi le combat en aidant des combattants palestiniens était assassiné à Paris par le Mossad. Le 23 juin 2023, un hommage lui sera rendu au Centre Culturel Algérien « pour rappeler son engagement militant pour une Algérie indépendante et internationaliste au côté du peuple palestinien et évoquer son action pour un théâtre et une culture populaire ». À cette occasion, le portrait de Mohamed Boudia réalisé par Mustapha Boutadjine sera remis à son fils Rachid. Nous publions le programme de cet hommage, ainsi qu’une présentation de Mohamed Boudia par Nils Andersson et la notice que le Dictionnaire Algérie du Maitron lui a consacré.
Le 8 mai 1945, en Algérie comme dans le reste du monde, on fête la défaite de l’Allemagne nazie. Dans plusieurs villes d’Algérie, des Algériens partisans de l’indépendance se joignent aux défilés. A Sétif, le jeune Saâl Bouzid, qui portait le drapeau algérien, est abattu par un policier et des Algériens fuyant la répression aveugle agressent à leur tour des Européens au hasard. La répression est massive et se prolonge dans tout le Nord-Constantinois. Des films et des livres éclairent cet événement qui a précipité la guerre d’indépendance, mais la République française n’a jamais reconnu officiellement sa responsabilité dans ce crime colonial. Ci-dessous la projection-débat qui a eu lieu à Paris, à l’ITS (dont les images ont été ajoutées), une émission de Dima TV, l’annonce d’un livre important paru en Algérie, d’une pièce de théâtre suivie d’une table ronde au CDN de Besançon, d’une rencontre à Saint-Denis autour du film « Héliopolis », et des initiatives organisées à Grenoble.