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La conquête (1830-1871)

La conquête (1830-1871)

L’île Sainte-Marguerite,
au centre de l’archipel carcéral
de l’empire colonial français

La fonction de lieu de détention de l’île Sainte Marguerite, en face de Cannes, a déjà été évoquée par notre site avec la reprise de l’article de Sylvie Thénault issu de son livre Violence ordinaire dans l’Algérie coloniale. Camps, internements, assignations à résidence (2012). L’historien irlandais Dónal Hassett, après avoir visité les lieux, apporte ses propres réflexions dans l’article ci-dessous, traduit de l’anglais par nos soins, en particulier sur les peintures murales réalisées en 1992 au Fort Royal par un artiste contemporain en souvenir de ces détenus dont beaucoup y ont laissé la vie. Il souligne qu’il reste à la recherche historique encore un travail important à faire pour éclairer le sort des personnes incarcérées par l’État colonial français, notamment en Méditerranée, en Kanaky-Nouvelle Calédonie et en Guyanne.

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Hadj Mokrani
La conquête (1830-1871)

L’insurrection de 1871 en Algérie

Insuffisamment connue et étudiée par les historiens et les chercheurs, l’insurrection de 1871, menée par Cheikh Aheddad et Mohamed El Mokrani, a été un moment important par les bouleversements qu’elle a induits sur les plans social, politique et économique. Un important colloque international consacré à ces événements s’est déroulé à Bejaïa les 6 et 7 mai 2014. Nous reprenons le compte rendu publié dans le journal Le Matin de Rachid Oulebsir qui précise que «cet article n’est qu’une sommaire couverture journalistique, il ne saurait remplacer une revue des actes de ce colloque d’une richesse insoupçonnée.»

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La réédition d’une œuvre “incontournable” : la thèse d’André Nouschi sur les populations rurales constantinoises

«L’Enquête sur le niveau de vie des populations rurales constantinoises d’André Nouschi2 reste une œuvre incontournable sur l’histoire de l’Algérie coloniale ; elle propose une réflexion, elle incite à la réflexion selon des vues qui, malgré les inévitables évolutions épistémologiques, ne sont pas périmées et ne peuvent l’être. Elle doit être connue de tous ceux qui veulent connaître ce passé d’échanges, traumatique mais partagé d’une rive à l’autre de la Méditerranée, par les Algériens, par les Français, de France ou originaires d’Algérie, par les métis de l’identité, par les férus d’histoire, par les citoyens d’aujourd’hui de la vivante humanité.»

Gilbert Meynier (extrait de la préface de la réédition)

Vous trouverez ci-dessous le compte-rendu publié en 1962 par Robert Émerit3, de la première édition de cette analyse de la colonisation dans la région de Constantine.

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La conquête (1830-1871)

Jean-Louis Marçot, “comment est née l’Algérie française”

Sans doute fallait-il être pied-noir et avoir souffert dans sa chair la séparation avec l’Algérie pour entreprendre ce travail d’historien exceptionnel qui interroge les causes de la violence de la décolonisation algérienne.

Jean-Louis Marçot, pour ce faire, remonte au « pourquoi » et au « comment » la France a colonisé l’Algérie. Il reconstitue le contexte dans lequel le projet colonial s’inscrit, sa généalogie, ainsi que le débat politique et idéologique de l’époque. Il s’attache à comprendre les racines du choix qui ont fait de l’Algérie une colonie de peuplement et comment celles-ci plongent dans la question sociale dont la Révolution française a été la première tribune et qu’ont pensée dans des directions divergentes les fondateurs du socialisme moderne : Saint-Simon, Fourier, Owen et Buonarroti.

Il étudie aussi les raisons qui ont poussé le socialisme à s’impliquer dans le projet colonial alors qu’en héritier des Lumières, il n’était pas destiné à le cautionner. L’analyse des deux écoles qui se sont le plus intéressées à l’Algérie – la saint-simonienne et la fouriériste – est, de ce point de vue, éclairante de même que l’engagement singulier de quelques socialistes notoires, Lamennais, Cabet, Proudhon et Cavaignac, à l’exception d’Auguste Comte.

Il nous retrace enfin l’histoire de la conquête et de la colonisation d’un territoire que le colonisateur a nommé Algérie avant de montrer comment les socialistes sont devenus les prosélytes de la colonisation peuplante et ont élaboré cette utopie de l’Algérie française, qui apparaissait dans l’immédiat comme un remède à la crise de l’emploi et à long terme comme le tremplin d’un nouveau modèle social.

Cet essai ébranle les catégories qui établissent que colonialisme et anticolonialisme sont l’apanage, pour le premier, de la droite et de l’extrême droite et, pour le second, du socialisme. La question est douloureuse et la simplification a toujours pour but d’instrumentaliser les faits. L’auteur, résolument de gauche, ne prétend pas disqualifier le socialisme mais montrer qu’à faire fi des contradictions intrinsèques à une question – quelle qu’elle soit – on bascule très vite dans l’aveuglement.4

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La conquête (1830-1871)

conquête de l’Algérie : une action “civilisatrice” ? par F. Maspero

A l’occasion de la réédition de l’ouvrage de François Maspero consacré au maréchal de Saint-Arnaud, Antoine Perraud proposait en février dernier la petite expérience suivante : comparer la relation que l’auteur y donne de la conquête de l’Algérie aux commentaires publiés sur le site Wikipedia de l’action des chefs de guerre français. Cela permet de mesurer à quel point, cinquante ans après l’indépendance de l’Algérie, l’esprit public en France reste “empoisonné par l’inhumanité coloniale” 5.

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La conquête (1830-1871)

l’expédition d’Alger

L’expédition d’Alger avait un enjeu économique, la maîtrise du commerce en Méditerranée, et une justification de politique intérieure : redorer le blason d’un gouvernement impopulaire.

Mais il se trouve encore des « nostalgériques » pour commémorer, le 25 mai 2006, le départ de la flotte de Toulon. L’occasion de développer le thème de l’Occident chrétien menaçé par la barbarie islamique, et de ranimer l’esprit de croisade.

Ci-dessous un large extrait de « La prise d’Alger », un article de Pierre Michelbach
6.

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Pélissier
La conquête (1830-1871)

Le maréchal Achille Leroy de Saint-Arnaud

Armand Jacques Arnaud (dit Achille Leroy de Saint-Arnaud)
« avait les états de service d’un chacal » (Victor Hugo).

Partant des lettres qu’il a adressées à sa famille, François Maspero a relaté sa carrière dans un livre qui n’a rien perdu de son actualité, L’honneur de Saint-Arnaud7.

Les extraits qui sont repris ci-dessous révèlent le prix du sang qu’il a fallu faire payer pour coloniser l’Algérie.

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La conquête (1830-1871)

En 1880, la “disparition inévitable et prochaine” des Algériens était envisagée

Un démographe français expose en 1880 les ravages humains de la conquête française de l’Algérie. L’ampleur du phénomène est telle que René Ricoux affirmait que « les indigènes […] sont menacés d’une disparition inévitable, prochaine ».

La prédiction ne s’est pas réalisée, mais la lecture de ce texte est intéressante en ce qu’elle met en évidence les conceptions racistes de nombreux scientifiques de cette époque.

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La conquête (1830-1871)

Les Saints-simoniens en Algérie

« L’Algérie d’Abdel Kader, ou la découverte d’un autre Orient par les Saint-simoniens »

exposé fait à Toulon , le 8 janvier 2005, dans le cadre de l’exposition « Abd el-Kader à Toulon, héros des deux rives ».

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