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Livres et films sur la guerre d’Algérie

Livres et films sur la guerre d'Algérie

René Vautier l’indépendant : l’Algérie au cœur
par Marie Chominot

À l’occasion de la parution d’un exceptionnel coffret-livre de DVD des œuvres de René Vautier, cinéaste essentiel et témoin crucial des luttes anticolonialistes, nous en publions l’introduction par l’historienne Marie Chominot, qui retrace le parcours hors norme de ce créateur engagé. Après avoir participé à 17 ans aux combats de la Résistance, René Vautier a témoigné comme cinéaste des luttes d’indépendance des peuples coloniaux, et, dès 1956, a rejoint les responsables du FLN en Tunisie et tourné les premières images dans les maquis algériens. Le 2 avril 2022, la ville de Stains (Seine-Saint-Denis) lui a rendu hommage en donnant son nom à l’auditorium de l’une de ses médiathèques. Lors de l’inauguration, le maire était entouré de représentants de familles de la commune liées à cette histoire et de responsables d’associations engagées dans le travail sur la mémoire de la guerre d’indépendance algérienne.

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Livres et films sur la guerre d'Algérie

Les ratonnades d’Alger
en 1956,
par Sylvie Thénault

Le 29 décembre 1956, les obsèques du notable Amédée Froger, assassiné la veille à Alger, rassemblent des milliers d’« Européens ». En exploitant de nombreuses archives, Sylvie Thénault reconstitue l’assassinat, les obsèques et les violences racistes exercées par des participants à l’encontre des « musulmans », ainsi que les suites judiciaires. Elle montre que les violences qualifiées de « ratonnades », « non pas celles des autorités et de leurs représentants mais bien celles de Français, nés là-bas, se nourrissent d’un rapport de domination, empruntant à toutes les formes d’oppressions possibles (économiques, sociales, politiques, juridiques, culturelles) et s’ancrent dans un espace urbain ségrégué ». Ci-dessous un entretien donné par l’autrice au quotidien algérien L’Expression, ainsi qu’une vidéo de l’émission avec Sylvie Thénault et Annette Wievorka diffusée par la radio RCJ.

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Algérie 1962,
par Malika Rahal

Algérie 1962. Une histoire populaire (La Découverte et Barzakh), étend et renouvelle sensiblement notre connaissance de l’année de l’Indépendance de l’Algérie, surtout connue jusqu’ici par son histoire politique. L’historienne Malika Rahal mobilise des sources rarement exploitées, témoignages, autobiographies, images, chansons et poèmes, et brosse une fresque passionnante des espoirs et effervescences d’une année marquée par les violences extrêmes de l’OAS, le départ de nombreux Français, le retour de la population exilée ou détenue, le début de la construction d’un État. Outre un podcast de Paroles d’histoire, nous publions un entretien avec l’autrice pour le quotidien algérien El Watan, ainsi que des liens pour lire l’introduction et la conclusion.

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Livres et films sur la guerre d'Algérie

Un livre majeur de Mathieu Rigouste sur les soulèvements algériens de décembre 1960

« Nous avons subi un véritable Diên Biên Phu psychologique », expliquait un officier français en décembre 1960, au lendemain du formidable mouvement populaire contre l’occupation coloniale qui venait de soulever l’Algérie plusieurs jours durant. C’est l’histoire méconnue de ce moment majeur de la guerre d’indépendance algérienne que retrace le livre (et le film) de Mathieu Rigouste, Un seul héros, le peuple, recensé ici par François Gèze. Nous reproduisons également la bande annonce du film titré comme le livre, Un seul héros, le peuple, ainsi que le lien permettant de le visionner (gratuitement, mais de préférence en apportant un don). Un long métrage nourri d’images d’archives et d’une pléiade de témoignages d’acteurs et d’actrices de la période, ainsi que des paroles d’historiens. Et qui se clôt par de belles images des manifestations du hirak algérien de 2019 auquel le mouvement de décembre 1960, à bien des égards, fait irrésistiblement penser.

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Un roman graphique sur l’œuvre de Frantz Fanon

L’écrivain Frédéric Ciriez et le dessinateur Romain Lamy ont publié à La Découverte une évocation documentée de l’itinéraire de Frantz Fanon (1925-1961) sous la forme d’un roman graphique. Ils y imaginent en particulier le contenu de la rencontre qui eut lieu à Rome en août 1961, durant trois jours, du penseur martiniquais avec Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir et Claude Lanzmann. Fanon est indissociable de la réflexion sur le racisme, la guerre d’indépendance algérienne et les luttes anticoloniales du XXe siècle. Au moment où les négociations d’Evian avaient commencé et où se dessinait l’indépendance prochaine de l’Algérie, Fanon, gravement malade, raconte sa vie et ses combats et échange avec Sartre en lui portant parfois la contradiction. Ce livre est à la fois une biographie intellectuelle et politique de Frantz Fanon et une introduction à son œuvre dont l’importance ne cesse d’être davantage reconnue au XXIème siècle.

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« A Mansourah, tu nous as séparés »,
un film de Dorothée Myriam Kellou

Pendant la guerre d’Algérie, 2 350 000 millions de personnes ont été déplacées par l’armée française et regroupées dans des camps. 1 175 000 ont été forcés de quitter leur lieu d’habitation déclaré « zone interdite » pour un espace contraint loin de leurs ressources. La cinéaste Dorothée-Myriam Kellou a recueilli auprès de son père, dans son village natal de Mansourah, ses souvenir de cette transplantation. Nous publions également un article à ce sujet de l’historien Michel Cornaton, auteur de « Les camps de regroupement de la guerre d’Algérie ».

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Livres et films sur la guerre d'Algérie

La guerre d’Algérie de Jean-Charles Jauffret

Après les Algériens, les « appelés et rappelés » constituent la catégorie la plus importante de personnes qui ont été personnellement impliquées dans les “événements d’Algérie” : de 1952 à 1962, 1 343 000 appelés ou rappelés ont participé “au maintien de l’ordre en Afrique du Nord” ; on peut leur ajouter 407 000 militaires d’active. Les pieds-noirs étaient environ 1 million 1.

Beaucoup d’appelés/rappelés sont revenus de cette guerre avec des séquelles et des blessures qui ne cessent aujourd’hui encore de les hanter. Le malheur des appelés, combattants plus ou moins volontaires d’une sale guerre a été évoqué dans de nombreux témoignages, études ou romans publiés depuis l’époque de la guerre jusqu’à aujourd’hui. Parmi ces publications, on peut citer le témoignage magnifique de Noël Favrelière, Le désert à l’aube (Minuit, 1960) et le travail précurseur de Jean-Pierre Vittori, Nous les appelés d’Algérie publié dès 1977 chez Stock.

Le 19 mars, anniversaire du cessez le feu, commémore un événement essentiel : la décision commune des belligérant de faire taire les armes. Cette date ne marque pas la fin des violences de guerre mais la volonté de les faire cesser.

Professeur à Sciences Po Aix, où il dirige le département d’histoire et les recherches en histoire militaire comparée, Jean-Charles Jauffret est un spécialiste de la guerre coloniale, des troupes de professionnels et d’appelés et, surtout, des conflits afghan et algérien. L’historien ne peut que constater le traumatisme et sa pérennité. L’auteur nourrit le vœu de guérir les plaies côté français et d’œuvrer à la réconciliation des deux rives de la Méditerranée.
Nous reprenons ci-dessous le témoignage d’un ancien appelé qui a assisté le 11 mars dernier à un exposé de Jean-Charles Jauffret sur la guerre d’Algérie au lycée Jean Moulin de Béziers.

[Mis en ligne le 13 mars 2016, corrigé le 14]

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Prisonniers du FLN, par Raphaëlle Branche

Au cours de sa guerre de libération, le FLN fit des prisonniers, autour de 400 militaires, et plus de 500 civils français. Plus de la moitié ne revinrent pas de leur détention. Historienne, spécialiste de la guerre d’Algérie, Raphaëlle Branche publie le premier ouvrage consacré à ces hommes et ces femmes, dont on connaît mal les conditions de vie au sein du maquis algérien.

Raphaëlle Branche, historienne, spécialiste de la guerre d’Algérie, est maîtresse de conférences à l’université Paris-1. Elle est notamment l’auteure de La Torture et l’armée pendant la guerre d’Algérie, 1954-1962 (Gallimard), L’Embuscade de Palestro : Algérie, 1956 (Armand Colin), et Viols en temps de guerre (avec Fabrice Virgili, Payot).

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La source – mémoires d’un massacre : Oudjehane, 11 mai 1956, par Claire Mauss-Copeaux

Menée en Algérie par les Français, la guerre coloniale a été marquée
par de nombreuses violences contre la population civile algérienne,
accusée de soutenir les nationalistes.

Les responsables ont tenté de les dissimuler, de les effacer ou de les nier.
Mais est-il possible d’oublier ce qui s’est passé à Oudjehane?
Dans ce hameau de la presqu’île de Collo, le 11 mai 1956, plus de 70
personnes, des hommes, des femmes et des enfants, ont été massacrées
par des soldats du 4e BCP.

Soixante ans après les faits, André, un vétéran a tenté de savoir. En
menant ses recherches sur la Toile, il a rencontré Nour un proche des
massacrés préoccupé lui aussi par l’histoire d’Oudjehane. Nour a
accepté le dialogue que lui proposait André. Depuis leur rive, ils ont
discuté, échangé leurs découvertes et leurs interrogations. Informée
par André, l’historienne Claire Mauss-Copeaux les a rejoints. Elle a enquêté auprès des témoins en France et en Algérie. En Algérie, des survivants l’ont accueillie et accompagnée jusqu’aux ruines du hameau. Ce livre, dédié aux gens d’Oudjehane, est aussi l’histoire d’une rencontre et d’un cheminement accompli ensemble vers ce matin tragique du mois de mai 1956.

Claire Mauss-Copeaux, historienne de la guerre d’Algérie et des violences de guerre, est l’auteur d’un livre pionnier devenu un classique : Appelés d’Algérie, la parole confisquée3. Comme quelques autres, elle pense que si l’historien doit décrire les faits, il ne peut pas occulter les malheurs qui les ont accompagnés et les souffrances qu’ils continuent de provoquer.

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Guerre d’Algérie, la déchirure, par Gabriel Le Bomin et Benjamin Stora

Cinquante ans après les Accords d’Evian et l’indépendance de l’Algérie, le temps semble venu de raconter la Guerre d’Algérie en regardant l’Histoire en face, sans tabous ni silences. Réalisé à partir d’archives colorisées, en grande partie inédites et provenant de sources très diverses, le documentaire Guerre d’Algérie, La déchirure, diffusé sur France 2 en mars 2012, retrace chronologiquement l’histoire de la Guerre d’Algérie.

Une sale guerre dans laquelle 1,5 millions de soldats français ont été projetés – 30 000 ne sont pas revenus – ; une guerre qui a entraîné la mort de centaines de milliers d’Algériens et la destruction de centaines de villages, qui a déraciné près d’un millions de Pieds-noirs de leur terre natale et vu l’abandon et le massacre de milliers de Harkis.

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Livres et films sur la guerre d'Algérie

Le camp des oliviers, parcours d’un communiste algérien

William Sportisse, né en 1923 à Constantine, a été élevé dans une famille juive
autochtone, française par le droit mais de culture judéo-arabe. Guidé par la
trajectoire de son frère aîné, Lucien, pionnier des luttes anticoloniales assassiné par la Gestapo à Lyon en 1944, il choisit très tôt le camp d’une Algérie
décolonisée et socialiste. Devenu citoyen de l’Algérie indépendante, il connaît à partir de 1965 les tortures et les prisons du régime, avant que l’explosion des années 1990 ne le contraigne à l’exil.

À travers le prisme d’une personnalité militante confrontée à des documents d’archives jusqu’ici inexplorées, ce livre d’entretiens avec Pierre-Jean Le Foll-Luciani, déploie autour d’un parcours minoritaire des pans méconnus de l’histoire sociale et politique de l’Algérie (post)coloniale. Pierre-Jean Le Foll-Luciani est doctorant en histoire contemporaine à l’université Rennes 2. Sa thèse porte sur les militants anticolonialistes juifs algériens (de l’entre-deux-guerres aux premières années de l’indépendance de l’Algérie). Nous reprenons ci-dessous l’introduction qu’il a rédigée pour la publication de ses entretiens avec William Sportisse.

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