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La guerre du Mali (depuis 2013)

La guerre du Mali (depuis 2013)

Aux origines de Barkhane
Maréchal (Lyautey), nous voilà !

La nouvelle revue d’information indépendante en ligne Afrique XXI, au contenu déjà très riche, a récemment publié une série d’articles intitulés « Aux origines coloniales de Barkhane ». Elle montre que cette opération militaire française dans le Sahel a réveillé « de vieux fantasmes que l’on pensait enterrés depuis la fin de l’ère coloniale. L’armée de Terre, qui a façonné une partie de sa légende dans cette bande aride à la fin du XIXe siècle et au début du XXe, a convoqué ses anciennes gloires, dépoussiéré ses vieilles cartes et recyclé certaines de ses méthodes passées. » Nous publions ci-dessous le quatrième et dernier épisode de cette série, consacré à une référence coloniale majeure des stratèges militaires français aujourd’hui : Hubert Lyautey (1854-1934).

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« Il n’y a pas d’issue militaire au bourbier malien »

« Presque deux ans après sa signature, l’Accord de paix du 20 juin 2015 est aujourd’hui fragilisé par la stratégie des groupes armés djihadistes, qui s’activent à étendre le conflit du Nord Mali vers les régions du centre et les pays limitrophes. La recrudescence de l’insécurité y entraîne désengagement de l’État, violences intercommunautaires, et exactions de l’armée malienne et des groupes armés, fournissant un terreau idéal à l’extension des groupes terroristes. Il est urgent que la communauté internationale renforce les moyens de la MINUSMA dans les régions centrales du Mali et que les autorités maliennes engagent par ailleurs une véritable lutte contre l’impunité. » (Extrait d’un article du site de la FIDH)

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Emmanuel Macron en chef militaire au Mali

En se rendant auprès des troupes françaises déployées au nord du Mali la semaine de son investiture, Emmanuel Macron assume l’interventionnisme militaire qui a marqué le quinquennat de François Hollande et de son ministre Jean-Yves Le Drian. Un symbole de plus, en quelques jours, de la perpétuation d’une politique africaine faite d’ingérence et de soutien aux dictateurs.

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Mali : multiplication des violations des droits de l’Homme

Amnesty international et Human rights watch dénoncent les exactions commises par l’armée malienne et par les groupes rebelles : exécutions sommaires, “disparitions”, tortures, viols, détentions arbitraires, pillages…

Les forces de sécurité maliennes continuent à porter atteinte aux droits de l’Homme en semblant ne pas craindre d’avoir à rendre des comptes.

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le Mali face à ses problèmes

Les troupes françaises se retirent du Mali, les programmes d’aide sont en cours et des élections organisées en juillet. Et pourtant l’économiste Joseph Brunet-Jailly1 s’inquiète : la crise a révélé la faillite du modèle de développement et d’une démocratie « de façade », et, en n’abordant pas les problèmes de fond, le Mali et la communauté internationale risquent de les voir resurgir.

«L’organisation des élections est une priorité, en vue d’asseoir un pouvoir “normal”», mais, comme l’a déclaré le président de l’Association malienne des expulsés (AME), «celle-ci ne doit pas être faite à n’importe quel prix». Les défis que le pays doit affronter sont considérables – rétablir un dialogue politique à Bamako, un dialogue intercommunautaire au Nord, constituer une force de sécurité et de défense, redéployer l’État au Nord… C’est au peuple malien, et non à l’armée française ou à la mission de stabilisation de l’ONU, qu’il incombe d’y répondre.

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“La France va pouvoir porter librement au Maroc la civilisation, la richesse et la paix” (Le Petit Journal illustré, 19 novembre 1911)
La guerre du Mali (depuis 2013)

la guerre au Mali vue d’un collège de l’Aube

Initiative de l’Est-éclair : à l’occasion de la 24e Semaine de la presse à l’école, treize établissements scolaires de l’Aube participent à un concours d’écriture. Plusieurs contributions, publiées sur un blog ouvert pour la circonstance, s’intéressent au Mali.

B. Girard, animateur du site Journal d’école, en commente ci-dessous certains extraits.

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Mali : la France n’a pas d’amis, elle n’a que des intérêts

La déclaration attribuée à lord Palmerston, «L’Angleterre n’a pas d’amis ou d’ennemis permanents, elle n’a que des intérêts permanents», pourrait être reprise comme viatique par les diplomates de tout pays — il suffit de l’adapter.

Concernant l’intervention militaire française au Mali qui a débuté le 11 janvier dernier, l’existence au Niger voisin de mines d’extraction d’uranium – elles sont « protégées par des forces spéciales» – est l’un des «principaux intérêts stratégiques français dans la région», comme les sénateurs Chevènement et Larcher le rappellent dans leur rapport d’information2.
Cette réalité était certainement présente à l’esprit des parlementaires français le 22 avril dernier quand ils ont approuvé à la quasi-unanimité la poursuite de l’opération Serval.

Le rapport parlementaire insiste sur la nécessité d’une «véritable réconciliation » entre Maliens. Mais ce n’est pas en empêchant certaines personnalités maliennes – Aminata Traoré, ancienne ministre de la Culture du Mali et Oumar Mariko, Secrétaire Général de SADI – de voyager que l’on favorisera cette réconciliation. Françafrique pas morte !

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La guerre du Mali (depuis 2013)

Mali : aux origines de la crise

Le Mali, et en particulier sa région Nord, est devenu le théâtre de violents combats, complexes en ce qu’ils impliquent différents acteurs (armée malienne, combattants jihadistes et indépendantistes touareg), sur fond d’activités mafieuses et terroristes. «Quels sont les obstacles à la sortie de crise ? », demande l’auteure de l’article, Catherine Choquet, membre du Comité central de la Ligue des droits de l’Homme.

Cet article est repris du n° 161, mars 2013, de la revue Hommes & Libertés de la LDH dont voici le sommaire complet.

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Mali : et maintenant ?

Le Conseil de sécurité des Nations unies
se penche sur la situation au Mali, un pays dont les trois quarts des 15 millions d’habitants vivent sous le seuil de pauvreté, et qui compte plusieurs centaines de milliers de personnes déplacées ou réfugiées dans les Etats voisins.

La situation sécuritaire y demeure incertaine et notamment du fait du comportement de militaires maliens. Confirmant les inquiétudes manifestées par le Haut commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, l’organisation Human Rights Watch (HRW) a recueilli près de Tombouctou les témoignages de personnes portant des marques de tortures que leur auraient infligées des militaires maliens qui les soupçonnaient d’être des partisans de groupes terroristes armés. « Le recours à la torture par des soldats qui ont précisément pour mandat de restaurer la sécurité dans le nord du Mali ne peut qu’aggraver une situation déjà difficile », a déclaré l’organisation3.

Lors de son intervention télévisée de jeudi 28 mars sur France 2, François Hollande avait émis deux signaux contradictoires à propos de la crise malienne. Il avait en effet tenu à se démarquer de la Françafrique, en affirmant que le « temps où la France désignait des chefs d’Etat en Afrique est révolu» tout en se déclarant «intraitable» sur le respect d’un calendrier électoral : «nous voulons qu’il y ait des élections au Mali à la fin du mois de juillet. » 4

Les voix opposées à l’intervention militaire française restent minoritaires mais continuent à se faire entendre : les propos d’Aminata Traoré au Forum social mondial de Tunis, ainsi qu’un “appel citoyen”, sont repris ci-dessous …

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Mali : la politique de la canonnière n’est pas une solution

Tract diffusé par la LDH de Toulon, le 2 mars 2013 :

La France est en guerre au Mali

Cela nous concerne tous

L’intervention française ne sera sans doute pas un long fleuve tranquille. Les informations provenant du lieu des combats sont rares, mais les risques de dérapage sont importants.

Personne ne peut prévoir combien de temps elle durera ni comment elle se terminera.

Les résultats des guerres d’Afghanistan, d’Irak, ou de Libye, sur la population civile devraient susciter débats et questionnements.

Au-delà des justifications humanistes qui sont avancées – la défense de la civilisation et de la démocratie… – questionnons-nous sur les véritables buts et notamment sur les enjeux économiques bien réels de cette guerre.

François Hollande a déclaré le 12 janvier dernier que l’opération française au Mali n’avait pas d’autre but que « la lutte contre le terrorisme ». Mais il ne faut pas se laisser abuser par les éléments de langage : les Touareg qui demandent l’autonomie du Nord-Mali sont des rebelles et non des « terroristes ».

On peut s’interroger sur la légitimité des autorités gouvernementales maliennes actuellement en place – issues d’un coup d’État.

Interrogeons-nous surtout sur les origines de la crise. N’oublions pas que l’Afrique est pillée, déstructurée, appauvrie par ces mêmes puissances qui jouent les pompiers après avoir été des incendiaires – pensons aux armes, parfois de haute technologie, dont nous avons inondé la Libye. Peuples appauvris, gouvernements corrompus plus ou moins à la solde de puissances étrangères, agricultures détournées de leur fonction vivrière …

Les Maliens attendent autre chose qu’une intervention armée : le soutien à une véritable politique de développement, une politique d’immigration moins restrictive, la non-ingérence dans leurs problèmes internes qu’il leur appartient, et à eux seuls, de régler.

Toulon, le 19 février 2013

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Tirailleurs partant en colonne (Archives nationales du Sénégal).
La guerre du Mali (depuis 2013)

Mali : la dette de la France

Dans son discours de Bamako5, le 2 février 2013, François Hollande a déclaré que la France avait désormais payé sa dette à l’égard du Mali. Il faisait alors allusion aux “tirailleurs sénégalais” – dont beaucoup étaient en fait originaires du Mali – qui ont pris une part importante à la défense et à la libération de la France au cours des deux guerres mondiales. Mais la France l’a oublié et elle expulse aujourd’hui des descendants de Maliens morts naguère pour elle.

Pour les Maliens la dette de la France n’est sans doute pas éteinte et ils en attendent vraisemblablement davantage : le soutien à une véritable politique de développement, une politique d’immigration moins restrictive, la non-ingérence politique dans leurs problèmes qu’il leur appartient et à eux seuls de régler … Comme l’expose l’historien Francis Simonis, spécialiste de l’Afrique de l’Ouest et de la période coloniale notamment au Mali et en Guinée, « pour la population malienne […] la France est sans doute encore loin, très loin d’avoir payé sa dette.»

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