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Les essais nucléaires français en Algérie

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Les essais nucléaires français en Algérie

Au Sahara, le lourd passé nucléaire et chimique…

De 1960 à 1966, la France s’est livrée dans le Sahara algérien à des expérimentations nucléaires. Elle a alors exposé gravement des appelés du contingent et des habitants à des risques de contamination déjà prouvés scientifiquement. Mais, le fait est moins connu, de 1958 à 1978, la base de « B2 Namous », dans l’ouest du Sahara algérien, a servi de terrain d’essai d’armes chimiques, notamment du gaz sarin, avec l’accord secret, après l’indépendance, des autorités algériennes. Selon les mémoires du général algérien à la retraite Rachid Benyelles, ils ne se sont pas arrêtés en 1978 mais en 1986. Nul ne sait si ce site, qui aurait servi de lieu de détention dans les années 1990, a été décontaminé, comme c’aurait été convenu entre l’Algérie et la France en 2012.

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Bruno Barillot

Expert du dossier des essais nucléaires au Sahara algérien et en Polynésie française, Bruno Barrillot est décédé le 25 mars 2017. «Infatigable lanceur d’alerte» sur les conséquences des essais nucléaires, il était co-fondateur de l’Observatoire des armements.

Entre 1960 et 1996, la France a réalisé 210 essais dans le Sahara et sur les atolls de Mururoa et Fangataufa, en Polynésie française. Longtemps tabou, leur impact sanitaire a été officiellement reconnu par la loi Morin, adoptée le 5 janvier 2010. Un tournant après quarante années durant lesquelles l’Etat assurait de l’innocuité de ses expérimentations.

Néanmoins, afin de limiter les possibilités des plaignants, la loi introduit la notion de « risque négligeable » entre l’exposition à la radioactivité et la pathologie. Résultat : en sept ans, sur un millier de requêtes, une vingtaine d’indemnisations seulement ont été octroyées. Bruno Barrillot ne pouvait cacher sa colère : « Comment l’Etat peut-il encore agir ainsi ? »1

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Monument dédié aux victimes des essais nucléaires dans le Pacifique, inauguré en juin 2014 à Papeete.
Les essais nucléaires français en Algérie

Hollande reconnaît, à Papeete, l’impact des essais nucléaires

Après sa visite à Wallis et Futuna, François Hollande était lundi à Tahiti. Il a notamment annoncé une révision du traitement des demandes d’indemnisation des victimes des 193 essais nucléaires que la France a conduits de 1966 à 1996 sur les atolls de Mururoa et Fangataufa. Des victimes qui sont d’un côté les habitants des atolls et de l’autre les militaires et expatriés présents sur les sites et exposés à de fortes doses de radioactivité.

En 2010, la loi Morin a été votée pour indemniser les victimes. Mais seuls une vingtaine de dossiers sur un millier reçus ont fait l’objet d’une indemnisation.

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Il y a 56 ans, les premiers essais nucléaires français dans le Sud algérien

Le 13 février 1960 la France procédait à son premier essai nucléaire à Reggane, dans le Sud algérien. “Gerboise bleue” était le premier d’une série de 4 essais atmosphériques. Elle fut suivie de 13 essais souterrains à In Ekker, dont quatre n’ont pas été totalement confinés, laissant le site pollué pour plusieurs dizaines de milliers d’années. Aujourd’hui les habitants de la région présentent des taux de cancer plus élevés que la normale et ils demandent que les lieux soient décontaminés. 2

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Gerboise bleue, 55 ans après

Un anniversaire (presqu’) oublié : le 13 février 1960, Gerboise bleue se déroulait à Reggane dans le Sahara algérien. Cet essai nucléaire français était le premier d’une série de 4 essais atmosphériques qui fut suivie de 13 essais souterrains à In Ekker – à partir de 1966 les essais se déroulèrent dans le Pacifique.

Depuis ces essais, le nombre de cas de cancer n’a cessé d’augmenter dans des zones continuellement irradiées, des tares et des malformations sont apparues chez les nouveaux nés, et la région a subi une importante dégradation de l’environnement caractérisée par la destruction de la faune et de la flore.
Concernant les personnes contaminées, certains demandent une réparation financière de la part de la France, d’autres suggèrent une implication de celle-ci dans les programmes sanitaires déjà initiés, dans ce sens, par l’Etat algérien. 3

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La place du 2 juillet 1966, à Papeete.
Les essais nucléaires français en Algérie

Les victimes oubliées des essais nucléaires

Les victimes des essais nucléaires français font-ils partie des “oubliés de l’Histoire” ? On peut se poser la question :
– les demandes d’audience, adressées par l’AVEN au premier ministre ou à son prédécesseur par l’association des vétérans (victimes) des essais nucléaires qui dénonce les insuffisances de la loi Morin, n’ont pas reçu de réponse,
– à Papeete, l’association Moruroa e Tatou lance une pétition pour la sauvegarde du mémorial des victimes du nucléaire, place du 2 Juillet 1966 que le gouvernement Flosse entend rebaptiser place Jacques Chirac,
– quant à l’Algérie, selon certaines études, dans les régions où se sont déroulés les essais français, plus d’une femme sur cinq serait atteinte d’un cancer du sein, et une sur dix d’un cancer de la thyroïde.

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Essais nucléaires : la France doit assumer ses responsabilités

L’émotion est grande en Algérie après les révélations sur l’ampleur des retombées radioactives suite aux essais nucléaires français dans le Sahara algérien au cours des années 1960-66.

Les autorités françaises affirment que le dispositif d’indemnisation des victimes n’établit aucune discrimination entre demandeurs français ou algériens. Certes ! Il se dit pourtant qu’aucun citoyen algérien n’a pu jusqu’à présent bénéficier d’indemnisations prévues dans la loi Morin – une loi difficilement applicable aux Algériens. Les services de l’ambassade de France à Alger n’ayant enregistré que quelque demandes d’indemnisation, l’ambassadeur de France en Algérie a annoncé la mise en place de “mécanismes pour améliorer l’information et aider les Algériens victimes des essais nucléaires à constituer leurs dossiers de demande d’indemnisations4.

Il en faudrait plus pour vaincre le scepticisme qu’exprime Akram Belkaïd, et convaincre de la volonté de la France d’indemniser les victimes et de décontaminer l’environnement.

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Les essais nucléaires français en Algérie

Du nouveau sur les essais nucléaires français du Sahara

Une carte de l’armée française de 1960, déclassifiée en 2013 et publiée par Le Parisien, montre que les retombées radioactives du premier essai nucléaire français dans le Sahara algérien, baptisé Gerboise bleue, ont été beaucoup plus importantes qu’on ne l’avait admis jusqu’à présent, s’étendant à toute l’Afrique de l’ouest et au sud de l’Europe.

Selon ce document, « la carte du zonage des retombées montre que certains radioéléments éjectés par les explosions aériennes […] ont pu être inhalés par les populations malgré leur dilution dans l’atmosphère », affirme Bruno Barrillot, un spécialiste des essais nucléaires cité par Le Parisien. Or, selon cet expert, « personne n’ignore aujourd’hui que ces éléments radioactifs sont à l’origine de cancers ou de maladies cardio-vasculaires ».

Il n’est pas inutile de rappeler que la Loi n° 2008-696 du 15 juillet 2008 rend particulièrement difficile l’accès aux archives publiques concernant les contaminations par les essais nucléaires du Sahara ou du Pacifique…

[Mis en ligne le 14 février 2014, mis à jour le 15]

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L'essai Béyl à In Eker, le 1er mai 1962
Les essais nucléaires français en Algérie

Les essais nucléaires français du Sahara continuent à faire des victimes

Du 7 novembre 1961 au 16 février 1966, treize tirs souterrains, dont quatre n’ont pas été totalement confinés, furent effectués à In Eker – également orthographié In Ecker ou In Ekker – dans le Sud-algérien, laissant le site pollué pour plusieurs dizaines de milliers d’années.

Les autorités françaises et algériennes ont-elles oublié les populations locales ? D’un côté, les responsables algériens semblent s’en désintéresser, d’autre part, les détails de la loi Morin la rendent quasiment inapplicable en Algérie.

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Le tribunal administratif de Toulon reconnaît le droit à indemnisation de victimes des essais nucléaires

Le tribunal administratif de Toulon vient de rendre une décision favorable aux victimes d’essais nucléaires français réalisés en Algérie et en Polynésie. Une victoire pour les quatre Varois – trois veuves d’irradiés et un ancien militaire – qui se battent depuis des années pour obtenir la reconnaissance de leurs droits à bénéficier d’indemnisations prévues par la loi Morin du 5 janvier 2010.
La décision du tribunal administratif de Toulon est une reconnaissance mais le ministère de la Défense peut faire appel.

La décision du tribunal intervient alors que le rapport récemment déposé au Sénat sur l’application de cette loi d’indemnisation des victimes des essais nucléaires français conclut que, si elle a le mérite d’exister, cette loi reste très insuffisante5.

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Essais nucléaires : un rapport fait le lien entre radiations et cancers

Un expert épidémiologiste vient de remettre à la justice un rapport établissant un « lien vraisemblable » entre les retombées radioactives des essais nucléaires français en Algérie et en Polynésie et les cancers de personnes présentes sur place à l’époque. Ces nouvelles expertises devraient relancer les débats pour un élargissement des conditions d’indemnisation des victimes.

L’expert, Florent de Vathaire, conclut à un lien probable pour 6 personnes sur les 15 « expertisées », tant en Algérie qu’en Polynésie. « En rassemblant de nombreux éléments, j’ai pu construire un faisceau de présomptions qui permet de dire que le lien entre les retombées radioactives et les maladies est vraisemblable pour certains des cas expertisés », a-t-il déclaré au Parisien.

Ces résultats marquent une étape importante : jusqu’à présent, seuls quatre dossiers sur 720 portés par l’Association des vétérans des essais nucléaires (Aven) ont été retenus par le comité compétent pour les indemnisations des victimes. Reste une difficulté : une partie des dossiers sont classés «secret-défense» ou même «incommunicables» ! D’où l’importance de l’intention prêtée à la ministre de la culture de réformer la loi sur les archives.

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Victimes des essais nucléaires : vers un réexamen des dossiers refusés

Le Comité créé en 2010, pour indemniser les victimes des essais nucléaires français du Sahara ou de Polynésie, n’a validé que quatre cas de malades sur 684 dossiers déposés. Mais le ministre de la Défense, Gérard Longuet, a annoncé qu’une «médaille commémorative» serait créée pour répondre «au besoin de reconnaissance légitime» des vétérans ayant œuvré à la construction de «l’outil de dissuasion»… 6

Les associations Aven et Moruroa e Tatou expriment leur colère. Peut-on espérer un début de transparence sur ce problème après le rejet par la Conseil d’État d’un recours du ministre de la Défense qui cherche à éviter la communication de rapports établis à la suite des tirs nucléaires ayant eu lieu entre 1960 et 1996 ?

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