
Un beau film-enquête sur les paroles perdues de militantes algériennes en 1962
Fabrice Riceputi a vu « Les mots qu’elles eurent un jour », film de Raphaël Pillosio sur les combats des femmes algériennes pour l’égalité. En salles en juin 2025.
Fabrice Riceputi a vu « Les mots qu’elles eurent un jour », film de Raphaël Pillosio sur les combats des femmes algériennes pour l’égalité. En salles en juin 2025.
Le génocide des Juifs et des Tsiganes par l’Allemagne a été précédé au début du 20ème siècle, non seulement par celui des Arméniens de l’empire ottoman, mais par celui des
Pierre Daum compare la qualification des harkis par le pouvoir algérien et celle par le pouvoir vietnamien des travailleurs recrutés par les autorités françaises et des Vietnamiens qui ont fui leur pays en 1956.
Le 29 octobre 1965, Mehdi Ben Barka, condamné à mort par contumace dans son pays pour s’être opposé au roi Hassan II, personnalité importante des Etats du Tiers-monde nouvellement indépendants
A Paris, devant la Brasserie Lipp, boulevard Saint-Germain, Mehdi Ben Barka a été enlevé le 29 octobre 1965 par des agents du pouvoir marocain avec d’importantes complicités françaises, dont celle
Le crime d’Etat que constitue le massacre de plusieurs centaines d’Algériens le 17 octobre 1961 lorsqu’ils refusaient d’obéir à un couvre-feu discriminatoire et anticonstitutionnel a été nié par le pouvoir
Le crime d’Etat que constitue le massacre de plusieurs centaines d’Algériens le 17 octobre 1961 lorsqu’ils refusaient d’obéir à un couvre-feu discriminatoire et anticonstitutionnel a été nié par le pouvoir politique en France pendant plusieurs dizaines d’années. Cet événement a commencé à émerger dans la mémoire collective au milieu des années 1980 et a été l’objet de multiples commémoration dans les décennies suivantes. Les inititiatives pour rappeler ce crime se sont étendues ces dernières années à de nombreuses communes de banlieue parisienne et de toute la France. Notre site a présenté en 2022 des images de celles qui ont eu lieu en région parisienne et dans le reste de la France. Cette année, de nouveaux signataires se sont joints à l’appel au rassemblement à Paris au Pont-Saint-Michel.
Impossible d’empêcher que les épisodes du passé qu’une mémoire officielle a voulu refouler fassent retour. En marge du défilé des Champs-Elysées, où le président de la République a affiché une amitié choquante avec le premier ministre indien, Narendra Modi, qui mène une politique intégriste à l’opposé des fondateurs de l’Union indienne, plusieurs rassemblements ont eu lieu. Le 13 juillet, un hommage aux victimes du 14 juillet 1953, six Algériens et un syndicaliste français, place de la Nation, et, le 14 juillet au matin, place de la Bastille, de nombreuses associations ont proclamé lors d’un rassemblement leur intention de reprendre en 2024 les défilés populaires pour la fête nationale. Elles se sont jointes l’après-midi au défilé de la Marche des solidarités auquel plusieurs milliers de personnes ont participé entre la place Félix Eboué (Daumesnil) et la Bastille.
Le 11 juin 2023, à l’appel de l’Association Josette et Maurice Audin et d’autres associations, dont le MRAP et la Ligue des droits de l’Homme, un rassemblement a été organisé au cimetière du Père-Lachaise à Paris devant le cénotaphe de Maurice Audin, qui a également associé le souvenir de son fils Pierre Audin, récemment disparu. Nous en publions ci-dessous les images. Un message a été lu de la députée Sabrina Sebahi, vice-présidente du groupe d’amitié France-Algérie. Ont pris notamment la parole l’ambassadeur de France délégué interministériel à la Méditerranée au Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, Karim Amellal, et l’historien Tramor Quemeneur, directeur de projet à la Présidence de la République, chargé des questions mémorielles sur la colonisation et la guerre d’Algérie, secrétaire général (partie française) de la commission franco-algérienne d’historiens.
Pour le 61ème anniversaire du massacre des Algériens désarmés qui ont refusé, à l’appel de la Fédération de France du FLN, un couvre-feu inconstitutionnel, un rassemblement a été organisé au Pont Saint-Michel, à Paris, par le Collectif 17 Octobre 1961, Vérité et justice.
En dehors du rassemblement à Paris, sur le Pont Saint-Michel, pour le 61ème anniversaire du massacre des Algériens désarmés au cœur de la capitale le 17 octobre 1961, de nombreuses initiatives ont eu lieu en banlieue parisienne, là où la mémoire de l’immigration algérienne est vivace. Ci-dessous, quelques-unes d’entre elles, à Saint-Denis, Epinay-sur-Seine, Aubervilliers, Nanterre, Bobigny, Villetaneuse, Saint-Ouen, Garges-les-Gonesse, Asnières, Stains, Montreuil, La Plaine Sain-Denis, Noisy-le-Sec, Trappes, Thiais, Choisy-Orly, La Courneuve, Bonneuil-sur-Marne. Notamment à l’initiative des Oranges, de l’Association pour la culture et le voyage (APCV) et des collectivités locales. L’APCV propose que le 17 Octobre devienne une Journée nationale officielle de la lutte anticoloniale qui commémorerait aussi d’autres crimes comme ceux de mai-juin 1945 à Sétif, Guelma, Kherrata en Algérie, du 14 juillet 1953 à Paris, place de la Nation, du 8 février 1962 au métro Charonne, et d’autres.
De nombreuses initiatives dans toute la France vont marquer en 2022 le 61ème anniversaire du massacre des Algériens à Paris le 17 octobre 1961. Notre site s’en fera écho. Le collectif unitaire « 17 octobre 1961. Vérité et justice » a publié un appel signé par de nombreuses associations, syndicats et partis politiques demandant une pleine reconnaissance de ce crime d’Etat sur lequel les autorités françaises, pendant plus de vingt ans, ont diffusé de grossiers mensonges. Il invite à un rassemblement le 17 octobre 2022 sur le pont Saint-Michel à Paris. En 2021, le président de la République, Emmanuel Macron, a fait un geste au pont de Bezons, l’un des lieux de ce massacre, que ce collectif considère comme étant loin d’être suffisant.