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Les résistances à la guerre d’Algérie

Les résistances à la guerre d'Algérie

Le Manifeste des 121,
Déclaration pour le droit à l’insoumission
dans la guerre d’Algérie

La publication, le 6 septembre 1960, du Manifeste pour le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie a été un tournant important dans la dénonciation en France de la guerre d’Algérie. Critiquant durement le récent rapport de Benjamin Stora, un petit groupe d’historiens a déploré sa préconisation d’organiser un colloque international sur les refus de la guerre d’Algérie en prétendant opposer au Manifeste des 121, le « Manifeste des Intellectuels français pour la résistance à l’abandon », dont les signataires sont qualifiés par eux de « plus nombreux » et portant « des noms prestigieux ». Alain Ruscio, dans l’article ci-dessous pour l’Encyclopédie de la colonisation française (Les Indes savantes) compare les signataires du Manifeste des 121 à ceux de ce texte qui prétendait lui répondre. Entre Pierre Vidal-Naquet et Thierry-Maulnier, entre Jean-Paul Sartre et Jean Dutourd, la comparaison est impitoyable.

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Henri Maillot, l’Algérien

Le 5 avril 1956, La Dépêche Quotidienne, organe de la grosse colonisation, criant à la trahison, ouvre sa « Une » sur une information sensationnelle : « Dans l’après-midi d’hier, mystérieuse disparition d’un important chargement d’armes dans la forêt de Baïnem ». L’homme qui a mené l’opération est l’aspirant Henri Maillot, réserviste de la classe 28, rappelé au 57e bataillon des Tirailleurs algériens. Militant du Parti communiste algérien (PCA) clandestin, Henri Maillot tombera au champ d’honneur à l’âge de 28 ans, dans la matinée du 5 juin 1956, dans le djebel Derraga.

Dans un communiqué qu’il avait adressé aux agences et organes de presse, il avait donné la signification de son geste :

« L’écrivain français Jules Roy, colonel d’aviation, écrivait il y a quelques mois : si j’étais musulman, je serais du côté des ‘‘fellagas’’. Je ne suis pas musulman, mais je suis Algérien, d’origine européenne. Je considère l’Algérie comme ma patrie. Je considère que je dois avoir à son égard les mêmes devoirs que tous ses fils. Le peuple algérien, longtemps bafoué, humilié, a pris résolument sa place dans le grand mouvement historique de libération des peuples…Il ne s’agit pas d’un combat racial, mais d’une lutte d’opprimés sans distinction d’origine contre leurs oppresseurs et leurs valets sans distinction de race… »

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il y a 60 ans, René Romanet était condamné pour anticolonialisme

Le 7 mai 1956, il y a 60 ans, des rappelés en partance pour l’Algérie, ont manifesté leur refus d’une guerre coloniale, à La Villedieu en Creuse. La population locale a soutenu cette manifestation pacifique et pacifiste et trois hommes ont été lourdement condamnés, dont le maire de La Villedieu.

Ce dernier, René Romanet, a été révoqué en 1956 pour avoir soutenu des rappelés du contingent qui refusaient de partir en Algérie. Son fils, Henri Romanet, se souvient, à l’occasion de l’hommage organisé, soixante après les « évenements de La Villedieu » par l’association Mémoire à vif.

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Les résistances à la guerre d'Algérie

François Maspero, anticolonialiste humaniste

François Maspero est mort le 11 avril 2015 à l’âge de 83 ans. Il fut libraire, journaliste, traducteur, éditeur … Son nom est indissociablement lié à la librairie qu’il a ouverte en 1957, “La Joie de lire” (rue Saint-Séverin, au Quartier latin), et à la maison d’édition qu’il a fondée en 1959.

Il publia l’impubliable pour l’ordre gaulliste : des livres critiques sur la guerre d’Algérie, où il dénonçait les violences de la décolonisation, la torture, les ratonnades, l’enlèvement de Ben Barka, l’assassinat de Lumumba … Il a été poursuivi en justice, condamné dix-sept fois … En 1982, il quitte l’édition, cédant ses parts pour 1 franc symbolique à François Gèze ; celui-ci prend la direction de la maison, qui s’appelle désormais La Découverte.

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René Vautier est mort

Le cinéaste René Vautier est décédé hier, avons-nous appris de sa famille. Il devait boucler ses 87 ans le 15 janvier prochain.
Le cinéaste restera comme l’homme à qui l’on doit les images les plus marquantes de la guerre de Libération nationale. Engagé, animé d’une conscience citoyenne jamais démentie, c’est un homme de profonde conviction qui nous quitte.

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Ces appelés qui ont dit NON

A l’époque de la guerre d’Algérie, les jeunes gens qui refusaient de
porter les armes, les réfractaires, insoumis ou déserteurs, étaient mis au ban de la société française. Leur choix était le plus souvent incompris. Aucune institution, parti, syndicat ou église ne les soutenait. L’opprobre pesait sur leurs familles comme sur celles de malfaiteurs. Elles étaient convoquées à la mairie, subissaient des
interrogatoires et des perquisitions de la part des policiers. Leur
entourage les critiquait, les rejetait. Pour les réfractaires et les
déserteurs, la seule alternative à la prison était l’exil.

Le temps a passé, mais aujourd’hui le choix des réfractaires et des
déserteurs n’est guère mieux compris. Même ceux qui critiquent sévèrement la guerre, admettent difficilement leurs choix.
Pourtant, les réfractaires comme Etienne Boulanger, les déserteurs
comme Noël Favrelière nous enseignent qu’il est toujours possible de
dire NON !

Ci-dessous le témoignage de Jacques Pous, l’un de ceux qui ont dit NON 1.

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Les résistances à la guerre d'Algérie

L’action civique non-violente contre la guerre d’Algérie

La section de Marseille-centre de la Ligue des droits de l’Homme a consacré son « Jeudi des Droits de l’Homme » du 6 novembre 2014 au thème “Fusillés pour l’exemple et Réfractaires” (voir le programme). Parmi les différentes interventions, celle de Tony Orengo, ancien objecteur de conscience de la guerre d’Algérie a particulièrement frappé les esprits.

Ci-dessous, un résumé de l’histoire de l’Action civique non-violente que Tony nous a fait parvenir 2.

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Siné (L'Express, juillet 1960).
Les résistances à la guerre d'Algérie

Les résistances à la guerre d’Algérie, par Nils Andersson

Né en 1933, Nils Andersson a joué un rôle important dans la lutte contre la guerre d’Algérie : la fondation à Lausanne des éditions La Cité a permis de publier des textes qui étaient censurés en France. Aujourd’hui, il participe notamment aux activités d’Attac et de l’Institut de documentation et de recherches pour la paix.

Dans l’article que nous reprenons ci-dessous, paru dans le numéro 21, septembre 2012, de la revue Savoir/agir, cet éditeur-militant dresse un bilan des résistances à la guerre d’Algérie.

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Les résistances à la guerre d'Algérie

“les intellectuels et la guerre d’Algérie”

Ce très bel ouvrage, qui ouvre sur mai 1945 (massacres du Constantinois) et se clôt sur juillet 1968 (décret amnistiant les crimes commis en Algérie), rend compte de la « bataille de l’écrit » (Michel Crouzet) que fut aussi la guerre d’Algérie. S’il ne faut pas y chercher une analyse scientifique critique de l’engagement intellectuel, français comme algérien, les documents-archives de l’Institut mémoires de l’édition contemporaine, de la Bibliothèque de documentation et d’information contemporaine, ou de fonds privés (Jean Amrouche, Daniel Guérin, Dionys Mascolo), sont d’une grande richesse : lettre de Maurice Blanchot à Mascolo, qui lui suggère le titre du futur « Manifeste des 121 », la « Déclaration sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie » ; textes concernant les exactions du Front de libération nationale envers le Mouvement national algérien ; lettre de Mascolo à André Mandouze appelant de ses vœux l’« intelligentsia française d’Algérie » à se joindre au Comité d’action des intellectuels contre la poursuite de la guerre en Afrique du Nord, auquel Albert Camus a refusé de participer ; tapuscrit de Kateb Yacine…
(Anne Mathieu 3).

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Henri Alleg
Les résistances à la guerre d'Algérie

Henri Alleg : “l’idée internationaliste était primordiale dans notre engagement”

Un entretien donné par Henri Alleg, grande figure du combat anticolonialiste, qui continue de plaider 
pour que la torture et les crimes 
de guerre commis pendant 
la guerre d’Algérie soient reconnus officiellement.

Les propos ont été recueillis par Rosa Moussaoui et publiés dans l’édition du 10 mars 2012 du quotidien L’Humanité.

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Inauguration du carrefour Jacques de Bollardière, à Paris près de l’École militaire, le 29 novembre 2007, en présence du maire Bertrand Delanoë et de Simone de Bollardière, l’épouse du général (Photo DR)
Les résistances à la guerre d'Algérie

Jacques de Bollardière : le général qui a dit ‘non’ à la torture

Jacques de Bollardière est le seul officier supérieur à avoir ouvertement condamné la pratique de la torture pendant la guerre d’Algérie : en mars 1957, au nom de ses convictions, il refusa de participer à la nouvelle stratégie mise en place par le général Massu qui, au nom de l’“efficacité”, intégrait des méthodes de torture. Cela lui valut deux mois de forteresse.

Ci-dessous, à la suite d’une brève vidéo, un article de Patrice Coulon, repris du N° 161, 4e trimestre 2011, de la revue Alternatives non-violentes.

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