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Archives

L'accès aux archives coloniales

Le film « Après l’affaire Audin. Les disparus et les archives de la guerre d’Algérie »
de François Demerliac
sur le site du Centre culturel algérien de Paris

A l’occasion, le 5 juillet 2020, du 58ème anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, le Centre culturel algérien de Paris a rendu public en avant-première un film du réalisateur François Demerliac intitulé « Après l’affaire Audin. Les disparus et les archives de la guerre d’Algérie ». Le site du CCA l’a accompagné d’un article qu’il a demandé à l’historien Gilles Manceron évoquant le travail historique en cours sur les deux rives de la Méditerranée pour mettre en lumière le dossier des disparus de cette guerre. Il explique qu’en France l’affaire Audin a conduit à une bataille pour le libre accès aux archives de ce conflit, qui a abouti le 21 juin 2020 à une lettre au premier ministre lui demandant que les entraves imposées récemment, au mépris de la loi, par certaines administrations soient levées.

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L'accès aux archives coloniales

L’ouverture des archives de la guerre d’Algérie
a été officiellement demandée au premier ministre

Le 21 juin 2020, jour anniversaire de la mort, en 1957, de Maurice Audin dont le président de la République, Emmanuel Macron, a reconnu en septembre 2018 qu’elle était imputable au système alors mis en place par la France en Algérie, fondé sur la torture et les disparitions forcées, trois associations, l’Association des historiens contemporanéistes de France, l’Association des archivistes français et l’Association Josette et Maurice Audin, ont adressé au premier ministre une lettre demandant officiellement l’ouverture des archives de la guerre d’Algérie conformément à la loi. Elle explique qu’un texte intitulé « IGI 1300 », qui pose des limites inacceptables au libre examen de notre histoire, doit être abrogé. Une tribune dans ce sens a été publiée par le Journal du Dimanche.

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La Françafrique

Les archives du président Mitterrand autour du génocide au Rwanda vont être accessibles aux chercheurs

Au terme d’une longue bataille administrative, le Conseil d’État vient d’accorder l’ouverture des archives de l’Élysée sur le Rwanda au chercheur François Graner, membre de l’association Survie, co-auteur du livre, L’État français et le génocide des Tutsis au Rwanda. Il a estimé que ses demandes présentent « un intérêt légitime au regard de la liberté de recevoir et de communiquer des informations et des idées pour nourrir les recherches historiques et le débat sur une question d’intérêt public ». Le chercheur demandait à accéder notamment aux documents de Bruno Delaye, Hubert Védrine et Dominique Pin. Cette décision créée une jurisprudence, elle pose un point général de droit qui dépasse son cas et va s’imposer pour les demandes futures sur d’autres sujets.

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La reconnaissance du passé colonial

Recherches entravées… il est urgent de lever les obstacles à la consultation des archives

Paradoxalement, après la déclaration importante du président de la République du 13 septembre 2018 concernant la vérité sur l’affaire Audin et les tortures pratiquées par l’armée française en Algérie, des mesures ont été prises concernant les archives qui empêchent le processus qu’il a jugé nécessaire et entravent les recherches sur notre histoire contemporaine. Via l’organisme opaque qu’est le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), a été mis en place, en effet, en 2019 et jusqu’à aujourd’hui, un mécanisme long et complexe de « déclassification » qui empêche l’accès aux archives tel que prévu par la loi. Par des questions orales ou écrites, plusieurs parlementaires s’en sont inquiétés. Il est urgent de lever ces obstacles dressés en France contre la liberté de la recherche historique et le droit des citoyens à l’information.

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L'accès aux archives coloniales

Accès aux achives, crise sanitaire :
l’Association Josette et Maurice Audin
interroge le rôle
du Secrétariat général de la défense
et de la sécurité nationale (SGDSN)

Dans sa déclaration lors de sa visite à Josette Audin, le 13 septembre 2018, le président de la République a dit qu’« il importe que cette histoire soit connue, qu’elle soit regardée avec courage et lucidité », et a annoncé « la libre consultation tous les fonds d’archives de l’Etat qui concernent ce sujet ». Or pour l’Association Josette et Maurice Audin, c’est tout le contraire qui a été mis en œuvre à l’initiative du Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN). Dans le cadre de son engagement de longue date contre les décisions secrètes et la raison d’Etat, elle interroge aussi, au-delà de la question de l’accès aux archives, le rôle du SGDSN dans ses décisions concernant la crise sanitaire. Nous reproduisons également un article de Pierre Mansat, président de cette association, sur les objectifs qu’elle poursuit.

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La Françafrique

La note d’étape de la commission sur le génocide du Rwanda et le rôle de la France
suscite un débat

La commission sur les archives françaises relatives au Rwanda et au génocide des Tutsi, présidée par l’historien Vincent Duclert, a été installée en avril 2019 par Emmanuel Macron « pour un approfondissement de notre connaissance et de notre compréhension de cette entreprise terrifiante de destruction humaine » et pour « faire toute la lumière » sur le rôle de la France. Avant son rapport final qui doit intervenir en avril 2021, elle a remis une note intermédiaire le 5 avril 2020 (en lien ci-dessous). Nous publions la réaction de l’association Survie, un article paru dans Le Monde en avril 2019 sur l’absence dans cette commission des historiens Hélène Dumas (CNRS) et Stéphane Audouin-Rouzeau (EHESS) et l’émission La grande H où ces deux universitaires s’expriment sur la composition de la commission et pourquoi ils en ont été écartés.

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Les méthodes de l'armée française

L’ex-appelé Jacques Inrep, qui avait transmis des documents sur la torture à Pierre Vidal-Naquet, témoigne d’un combat qui se poursuit

C’est grâce aux témoignages et aux documents qui lui ont été transmis que Pierre Vidal-Naquet a pu établir que la pratique de la torture durant la guerre d’Algérie a été institutionnalisée par l’armée française. L’une de ses principales sources fut l’appelé Jacques Inrep, qui, à la veille de sa démobilisation en août 1961, a photographié à la sauvette des documents tamponnés « secret » qui prescrivaient explicitement d’y recourir. Ci-dessous le récit de son acte courageux et de sa rencontre avec l’historien. Leur combat continue. Depuis peu, des instructions cherchent à entraver au mépris de la recherche historique la consultation de ce type de documents dans les archives publiques. La pétition lancée en février 2020 pour protester contre ce scandale réunit des milliers de signatures.

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L'accès aux archives coloniales

Une rencontre aux Archives nationales
sur les disparus de la guerre d’Algérie
(reportée en raison du contexte sanitaire)

Lors de sa visite à Josette Audin en septembre 2018, le président Macron a non seulement reconnu que Maurice Audin a été tué en juin 1957 par l’armée française qui le détenait et que cela a été rendu possible par une pratique généralisée de tortures et disparitions forcées, il a aussi annoncé l’ouverture des archives sur tous les disparus de la guerre d’Algérie. La journée d’étude le 20 septembre 2019 à l’Assemblée nationale sur « Les disparus de la guerre d’Algérie du fait des forces de l’ordre françaises : vérité et justice » a souligné l’urgence de cette mesure. Les Archives nationales ont annoncé pour le 27 mars 2020 une journée d’étude sur ce sujet (reportée en raison du contexte sanitaire) et la présentation d’un guide numérique pour les familles.

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L'accès aux archives coloniales

De nouveaux appels pour l’ouverture des archives des guerres coloniales

A la suite des restrictions récentes imposées aux archivistes et aux historiens pour accéder à certaines archives de la guerre d’Algérie et des autres guerres coloniales, de nouvelles protestations se sont exprimées pour soutenir la pétition lancée par différents historiens de France et d’autres pays. Elles émanent en particulier de la Ligue des droits de l’Homme et du MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples). Nous les reproduisons ci-dessous, ainsi que le texte « Des archives citoyennes pour répondre aux archives militaires interdites » publié par Nils Andersson le 7 mars 2020 dans Mediapart, qui témoigne que les forces politiques au sein de l’Etat qui impulsaient alors la censure s’opposent soixante ans après à la liberté d’accès aux archives.

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L'accès aux archives coloniales

Une promotion « Brigitte Lainé » d’élèves conservateurs du patrimoine

En 1999, avec son collègue aux Archives de Paris Philipe Grand, Brigitte Lainé témoigna en faveur de Jean-Luc Einaudi au procès en diffamation que lui intentait Maurice Papon. Ils dirent que les archives judiciaires dont l’accès était refusé à Einaudi confirmaient « un massacre » d’Algériens à Paris le 17 octobre 1961. Ce témoignage, décisif dans la reconnaissance de cet évènement, leur coûta des années de quasi interdiction professionnelle et de mise au ban de la profession, sans que l’injustice de ces sanctions ne soit jamais officiellement reconnue. Vingt et un ans plus tard, les élèves conservateurs du patrimoine baptisent leur promotion « Brigitte Lainé » et expliquent leur choix. Cet hommage à une archiviste qui préféra la vérité à un rôle de gardien de la raison d’Etat intervient alors qu’au nom du « secret d’Etat » l’accès des citoyens aux archives « sensibles » est menacé. Il reste à l’institution des Archives de France et au ministère de la Culture à réhabiliter clairement Brigitte Lainé et Philippe Grand.

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La société française face à l'héritage de son passé colonial

De nouvelles protestations
contre l’abus en France du « secret défense »

Les réactions se poursuivent contre les graves restrictions à l’accès aux archives publiques décidées fin 2019 par le Secrétariat général de la défense et sécurité nationale (SGDSN). Nous publions ici le communiqué de protestation du Comité de vigilance face aux usages publics de l’histoire (CVUH), un podcast sur cette question avec l’ancienne directrice des Archives nationales Isabelle Neuschwander et l’historien Maurice Vaïsse, ainsi qu’un exemple édifiant, parmi d’autres, de document « classifié » alors qu’il est public depuis sa production, qui montre l’absurdité de l’application actuelle de l’IGI 1300 à laquelle sont tenus les archivistes de France. La pétition à ce sujet continue à recevoir de nombreuses signatures.

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L'accès aux archives coloniales

Des historiens protestent contre la fermeture de l’accès aux archives coloniales
Signez la pétition

Les chercheurs usagers des archives publiques françaises, en particulier du Service historique de la Défense, sont depuis peu dans l’impossibilité de consulter des documents postérieurs à 1940 qui devraient être accessibles selon la loi, au prétexte qu’ils ont été tamponnés « secret » lors de leur production, durant les répressions coloniales à Madagascar, en Indochine ou en Algérie. Nous reproduisons les protestations venant d’historiens français et étrangers publiées par le quotidien Le Monde daté du 14 février 2020, ainsi que l’article signé de Gilles Manceron et Fabrice Riceputi paru en même temps dans Mediapart. Une pétition est lancée.

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