
Une recension critique d’ « Oublier Camus » par l’historien Nedjib Sidi Moussa
Le débat sur Albert Camus ouvert par « Oublier Camus » se poursuit avec cette recension très critique du livre d’Olivier Gloag par Nedjib Sidi Moussa.
Le débat sur Albert Camus ouvert par « Oublier Camus » se poursuit avec cette recension très critique du livre d’Olivier Gloag par Nedjib Sidi Moussa.
Après la biographie de ce stratège de la lutte armée anticoloniale publiée par Le Monde Diplomatique, on lira « 1925, Guerre du Rif : Pétain et Franco s’allient contre Abd El
Après la mort de l’historien Jean-Pierre Sainton le 22 août 2023, l’historienne Michelle Zancarini-Fournel revient, dans un texte d’hommage qu’elle nous a confié, sur la biographie politique et intellectuelle de ce dernier. Elle évoque leur « amitié politique », faite d’échanges et de collaborations commencées en 2009 lors du mouvement social antillais contre la profitation. Elle précise aussi le rôle de Jean-Pierre Sainton dans la constitution d’une commission historique sur « les événements traumatiques des Antilles (décembre 1959, juin 1962, mai 1967) », qu’il n’avait pas voulu présider, qui a été présidée par Benjamin Stora et dont elle fut en charge du dossier sur le massacre de Mai 67. C’est aussi l’objet de la dernière publication de l’historien guadeloupéen aux éditions Libertalia dont notre site a rendu compte.
Le Centre tricontinental (Cetri), fondé en 1976 et basé en Belgique, est un centre d’étude, de publication et de formation sur le développement, les rapports Nord-Sud et les enjeux de la mondialisation en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Il publie notamment aux éditions Syllepse la revue « Alternative Sud » qui vise « à faire connaître des points de vue critiques de chercheurs militants du Sud sur les enjeux du développement et de la mondialisation ». Son dernier numéro, intitulé « Anticolonialisme(s). Points de vue du Sud » est consacré à l’histoire et à l’actualité des luttes anticoloniales dans la monde. Nous en publions la présentation, le sommaire, ainsi qu’une présentation du Cetri.
Le Sénégalais Lamine Senghor (1889-1927) est, durant les années 1920, le plus important des militants noirs anticolonialistes en France.
Les éditions Otium ont publié en 2023 dans leur collection « Argentiques » un livre consacré à un personnage peu connu de l’histoire des luttes anticolonialistes : Boubaker Adjali (1939-2007). Algérien, militant révolutionnaire, photographe et documentariste, « mi-Capa, mi-Curiel », selon la formule de l’historien Nedjib Sidi Moussa dans sa préface. Le livre Boubaker Adjali l’Africain. Un regard tricontinental comprend 162 photos de Boubaker Adjali, presque toutes inédites. Nous publions sa recension dans En attendant Nadeau par Sonia Combe, ainsi qu’une vidéo des Archives du cinéma numérique algérien et une présentation de Boubaker Adjali par Chaouki Adjali et aussi son portrait par le plasticien Mustapha Boutadjine.
Le Fort de Montluc, à Lyon, fut, de 1940 à 1944, une prison du régime de Vichy puis de l’occupant nazi. Il fut aussi durant la guerre d’indépendance algérienne un lieu de détention d’Algériens et de leurs soutiens français, ainsi que, de 1959 à 1961, celui de onze exécutions capitales de militants du MNA et du FLN. Dans Revenir à Montluc, un film de Béatrice Dubell, Claudie Duhamel, française engagée dans le soutien au FLN, revient sur sa détention dans ce lieu où elle fut notamment témoin de la dernière exécution capitale, celle de Salah Dehil en janvier 1961. Mais la réalisatrice Béatrice Dubell n’a pu filmer l’intérieur de Montluc, en raison d’une opposition à voir intégrer ce « passé algérien » à l’histoire de la prison, comme le rappellent ci-dessous la présentation du film et un article du Monde. Ce film sera projeté à Saint Etienne et à Lyon respectivement le 25 avril et le 3 mai 2023.
En janvier 1966 naît à Cuba la Tricontinentale, organisation regroupant les forces « anti-impérialistes » d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. Se retrouvent, à l’hôtel Habana Libre, 82 délégations de pays décolonisés, de mouvements de libération afro-asiatiques et de formations de guérilla d’Amérique latine. Le leader guinéen et capverdien Amilcar Cabral, dont on commémore en 2023 le cinquantenaire de l’assassinat à Conakry le 20 janvier 1973, y fait un long discours devenu célèbre, au nom du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), du Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA) et du Front de libération du Mozambique (Frelimo). Dans cet extrait du livre Tricontinentale (La Découverte, 2013), Roger Faligot raconte comment, devant un parterre médusé et enthousiaste, le « Lénine africain » révise la théorie marxiste de la lutte des classes en contexte révolutionnaire anticolonial.
La colonisation était un système contradictoire avec toutes les valeurs des droits de l’Homme. Du temps de l’empire et des guerres coloniales, un certain nombre de Françaises et de Français l’ont compris et ont eu le courage de le combattre et d’aider notamment la lutte des Algériens pour leur indépendance. Ci-dessous le parcours d’Hélène Cuénat rapporté pour le site Orient XXI par Sylvie Braibant, historienne, journaliste et ex-rédactrice en chef de TV5 Monde. Notre site continuera à restituer les engagements de Françaises et de Français qui ont saisi que la République se perdait dans sa politique coloniale et qui ont partagé ces combats.
En ce 60ème anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, ont été publiées bien des articles, ouvrages, tribunes, numéros spéciaux de revues. Une fois encore, la controverse sur le rôle et les actions des communistes français est revenue sur le devant de la scène. Le PCF fut-il partisan de l’indépendance de l’Algérie, et si oui, dans quels termes, à quel moment du conflit ? L’historien Alain Ruscio, qui a consacré à cette question un ouvrage fondamental, Les communistes et l’Algérie, des origines à la guerre d’indépendance, 1920-1962, Paris, Éd. La Découverte, 2019, a réalisé sur ce sujet pour le site histoirecoloniale.net une synthèse précise et documentée.
Il y a 44 ans, le 4 mai 1978, deux hommes abattaient Henri Curiel à son domicile parisien. Né en Egypte en 1914, fondateur du mouvement communiste dans ce pays, Henri Curiel fut exilé par le roi Farouk en 1950. Il s’installa alors en France où il consacra ses efforts à l’aide aux mouvements de libération du tiers-monde ainsi qu’à la paix entre Israël, les pays arabes et les Palestiniens. Dénoncé comme « le patron des réseaux d’aide aux terroristes », il avait, en réalité, inventé une forme d’internationalisme qui correspondait aux formidables luttes anticoloniales qui ont marqué la seconde moitié du siècle. Alors que les commanditaires et exécutants de son assassinat restent toujours impunis, nous publions un récit de la vie d’Henri Curiel, publié en 1998 dans Le Monde Diplomatique, par l’écrivain Gilles Perrault.
Sur les « oppositions intellectuelles à la colonisation et à la guerre d’Algérie », un colloque s’est tenu les 20, 21 et 22 janvier 2022, correspondant à l’une des préconisations du rapport remis au président de la République par Benjamin Stora. Organisé par l’historien Tramor Quemeneur et l’anthropologue Tassadit Yacine, il a été l’occasion d’interventions passionnantes et de riches débats. Ci-dessous la présentation du film qui l’a ouvert, Le soleil assassiné d’Abdelkrim Bahloul, le programme et les films des débats ainsi que les textes provisoires des interventions de Christian Phéline et Gilles Manceron. Nous y ajoutons la lettre d’Aïssa Kadri, publiée par le quotidien El Watan, qui explique les raisons pour lesquelles il a finalement choisi de ne pas y participer. Nous accueillerons volontiers la réponse des organisateurs, qui ont annoncé la publication prochaine d’un ouvrage reprenant l’ensemble de ses travaux.