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Diverses questions d’histoire

Yémen : les ventes d’armes attisent le conflit

L’Arabie saoudite est de très loin le premier acheteur d’armes françaises, et les leaders politiques hexagonaux sont aux petits soins avec les dirigeants du royaume pour perpétuer cette manne. Cette « obsession saoudienne » fait bon marché des droits de l’homme et des risques d’utilisation des armes françaises dans le conflit actuel au Yémen, où la coalition saoudienne est accusée de crimes de guerre, voire de crimes contre l’humanité. Contrairement à ce qui se passe dans d’autres pays européens, les ventes d’armes françaises font partie du domaine réservé de l’exécutif, sans transparence ni débat public. 1

Ci-dessous le communiqué signé, le 23 mars 2016, par 8 organisations, dont la FIDH, suivi d’une motion votée par le Parlement européen le 25 février 2016.

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des Israéliens anticolonialistes face à BDS

Une conférence internationale se tiendra à Paris le 30 mai 2016, avec les ministres des affaires étrangères d’une vingtaine de pays, supposée relancer un processus politique entre Israéliens et Palestiniens et préparer une nouvelle rencontre avec eux. Mais sans pressions internationales fortes, comment amener l’État d’Israël à suspendre sa colonisation de la Cisjordanie, à se conformer au droit international et aux résolutions des Nations unies ? C’est dans ce but que, le 9 juillet 2005, 172 organisations non gouvernementales palestiniennes ont lancé la campagne BDS (boycott, désinvestissement, sanctions).

En Israël même, ceux qui font partie de la minorité anticolonialiste demandent aussi que des pressions soient faites de l’extérieur pour obliger le gouvernement à cesser la colonisation, même s’ils ne soutiennent pas tous BDS, notamment en ce qui concerne le boycott des produits israéliens par les consommateurs d’Europe ou d’ailleurs.

« Trop, c’est trop ! » publie sur son site trois points de vue d’Israéliens anticolonialistes à ce sujet : Gideon Levy, Shlomo Sand et Uri Avnery : Les israéliens anticolonialistes face au boycott d’Israël. Tous trois se rejoignent pour dénoncer les accusations d’antisémitisme à l’encontre de cette campagne, mais Avnery la juge contre-productive en raison des craintes et des préventions que le boycott des produits israéliens par les consommateurs suscite dans la société israélienne. Il nous incite à réfléchir sur la manière la plus efficace d’opérer des pressions sur Israël.

En matière de « sanctions », la mesure la plus redoutée par le gouvernement Netanyahou est la suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël. C’est elle qui est la plus susceptible de susciter des soutiens en Israël et c’est cette suspension que le gouvernement français et les gouvernements européens représentés à la conférence de Paris doivent mentionner explicitement si le gouvernement israélien refuse d’arrêter sa colonisation de la Cisjordanie.

Gilles Manceron, Fabienne Messica et Bernard Ravenel 2

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2016 : La France, marchande d’armes, alimente la guerre au Yémen

En 2015, la France a enregistré une année record dans le domaine des exportations de matériels militaires, et les pronostics sont également favorables pour l’année 2016. Beaucoup s’en réjouissent car ces contrats vont se traduire par des créations d’emplois… Mais il ne faut pas oublier que le commerce des armes entretient des conflits dans le monde et conforte des régimes où les droits de l’homme sont violés de façon systématique. Les exemples de l’Arabie saoudite, du Yémen et de la guerre qui s’y déroule sont éloquents 3.

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La circulaire Alliot-Marie doit être abrogée !

En février 2010, la Ministre Alliot-Marie, alors Garde des Sceaux, demandait par une lettre-circulaire aux Parquets d’engager des poursuites contre les personnes appelant ou participant à des actions de boycott des produits déclarés israéliens. S’appuyant sur un article de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, elle assimilait ces actions à de la provocation à la discrimination ou à la haine raciale.

La Ligue des droits de l’Homme demande l’abrogation de cette circulaire qui attaque directement la liberté d’expression et vise, en tentant de les criminaliser, à museler des actions citoyennes et non violentes contre l’impunité d’un état, Israël, qui viole en permanence le droit, notamment par la colonisation. Pour la LDH, la liberté d’expression est une liberté publique fondamentale.

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au croisement de trois histoires : antisémitisme, sionisme et droits des Palestiniens

Lorsqu’on se préoccupe de la défense des droits des Palestiniens, une mise au point sur l’antisémitisme et sur les notions de sionisme et d’antisionisme est indispensable, ne serait-ce qu’en raison de l’instrumentalisation par certains de l’accusation d’antisémitisme pour chercher à disqualifier cette défense. Mais la tâche est d’autant plus difficile que la particularité du conflit israélo-palestinien est qu’il se trouve au confluent de plusieurs histoires : l’histoire de l’antisémitisme européen qui a nourri le projet sioniste, celle des ambitions coloniales de l’Europe qui l’a utilisé, et celle du mouvement légitime d’émancipation des peuples colonisés dans lequel s’inscrit la lutte du peuple palestinien. Réfléchir à la question palestinienne aujourd’hui implique de prendre en compte simultanément ces trois histoires.

Un article de Gilles Manceron, initialement publié le 9 mars 2016 sur le site du collectif Trop c’est trop.

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Roms : la LDH dénonce la “politique du bulldozer”

Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Nils Muižnieks, a déclaré le 16 février 2016 en rendant publics des échanges de courrier avec différents gouvernements européens dont celui de la France :

« De nombreux Roms continuent à faire l’objet de formes graves de discrimination et de violations des droits de l’homme de la part d’autorités aux niveaux national ou local. En particulier, des évacuations forcées, conduites sans respect des procédures ni proposition adaptée de relogement, persistent à travers l’Europe, au mépris des obligations internationales incombant aux Etats membres en matière de droits de l’homme » 6.

L’échange de courrier entre le Commissaire et le Ministre français de l’Intérieur :

A la suite de ces publications, la Ligue des droits de l’Homme a adressé une lettre ouverte de protestation au Ministre de l’Intérieur :

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Manuel Valls confond antisionisme et antisémitisme

Communiqué LDH du 8 mars 2016

Un Premier ministre pyromane

Le Premier ministre vient d’assimiler l’antisionisme à l’antisémitisme et à la haine d’Israël, lors du dîner annuel du Crif.

En se livrant à cet amalgame, le Premier ministre emboîte le pas à tous ceux qui, du Crif à Benjamin Netanyahou, tentent de faire taire ceux et celles qui critiquent la politique du gouvernement israélien.

Pire encore, il alimente de la pire manière qui soit l’idée selon laquelle soutenir les droits du peuple palestinien équivaut à délégitimer l’Etat d’Israël.

La lutte contre l’antisémitisme, comme contre toutes les formes de racisme, exige des pouvoirs publics qu’ils s’abstiennent d’alimenter des discours mensongers qui ne peuvent qu’alimenter haines et conflits.

[Mis en ligne le 8 mars 2016, mis à jour le 10]<

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Ronit Matalon : « nous vivons sous un régime d’apartheid »

Ecrivaine israélienne, Ronit Matalon est née en 1959 à Gnei Tikva dans une famille originaire d’Egypte. Après des études de lettres, elle travaille comme journaliste pour le quotidien Haaretz, où elle couvre la bande de Gaza et la Cisjordanie entre 1987 et 1993.

Elle a remporté en 2009 le prix de la Fondation Bernstein, qui récompense les auteurs d’expression hébraïque, pour son roman Le Bruit de nos pas (Stock, 2012). Aujourd’hui, Ronit Matalon, qui se présente comme « une Séfarade qui s’en est sortie », vit et enseigne à Haïfa. Son premier roman, De face sur la photo, est paru à l’automne dernier chez Actes Sud.

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