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Édition du 1er au 15 avril 2025

Résultats de la recherche pour : 14 juillet 1953 – Page 5

Le militant anticolonialiste Henri Martin

Résistant, communiste, anticolonialiste, Henri Martin a passé plus de trois ans en prison pour son engagement contre la guerre d’Indochine, avant d’être libéré puis gracié à l’issu d’une grande campagne pour sa libération. Henri Martin est décédé
dans la nuit du 16 au 17 février 2015. Il était né en 1927 à Lunery, dans le Cher.

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« Ratonnade » : le retour d’un mot du racisme colonial

« Ratonnade » : ce mot terrible revient depuis peu dans le débat public pour qualifier l’expédition de groupuscules néo-nazis dans un quartier populaire de Romans-sur-Isère le 25 novembre 2023. L’historien Alain Ruscio rappelle ici qu’il s’agit d’un mot du racisme colonial, forgé au XXème siècle en Algérie à partir de « raton », une injure animalisant les colonisés.

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Deux lectures décoloniales
de l’œuvre d’Albert Camus

Les éditions La Fabrique publient le 15 septembre 2023 Oublier Camus, par Olivier Gloag. Ce dernier y relève « l’attachement viscéral de Camus au colonialisme et au mode de vie des colons qui traverse ses trois romans majeurs, L’Étranger, La Peste et Le Premier Homme » et analyse les « récupérations » d’un auteur mythifié, autant « attaché aux acquis sociaux du Front populaire qu’à la présence française en Algérie ». Dans un article publié en juillet 2023 par Orient XXI, la journaliste et chercheuse en littérature Sarra Grira voit dans son dernier roman inachevé, Le Premier homme, « une vision mythologique de la conquête coloniale, qui relève de l’imaginaire réactionnaire ». Après d’autres lectures de certaines œuvres de cet écrivain, nous reviendrons sur les débats qu’elles suscitent.

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Léopold Sédar Senghor,
un personnage ambivalent
de l’histoire coloniale et postcoloniale

L’homme politique et écrivain Léopold Sédar Senghor (1906 – 2001), figure ambivalente de l’histoire coloniale et postcoloniale, est l’objet en 2023 d’une exposition au Musée du Quai Branly (Senghor et les arts. Réinventer l’universel, jusqu’au 19 novembre), ainsi que d’une biographie par Elara Bertho (Senghor, PUF, 2023). La revue Afrique XXI lui a consacré en 2021 une série de deux articles, intitulée Senghor, derrière le mythe. Dans le premier, que nous publions ici, Khadim Ndiaye montre qu’il fut un ardent défenseur du système imaginé à Paris dans les années 1950 pour perpétuer la domination coloniale. Dans le second, à lire sur Afrique XXI, Florian Bobin rappelle qu’il est devenu après 1960 un président autoritaire dont la police pratiquait la torture.

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Décès d’Adolfo Kaminsky, un combattant antiraciste et anticolonialiste,
soutien actif du FLN durant la guerre d’Algérie

Adolfo Kaminsky est mort à Paris le 9 janvier 2023, à l’âge de 97 ans. Son engagement dans la résistance au nazisme dans la France occupée fut pour lui fondateur. Il l’a prolongé dans le combat anticolonialiste, le soutien au FLN algérien de 1957 à 1962, puis l’aide aux mouvements anticolonialistes africains jusqu’aux années 1970. Il a ensuite vécu en Algérie jusqu’en 1982, où il a épousé Leila, Algérienne, et où sont nés ses deux enfants. À l’occasion de la belle exposition que lui a consacré en 2019 le Musée d’art et d’histoire du judaïsme (MAHJ), notre site avait rappelé ces éléments essentiels et souvent négligés de son parcours, y compris son refus du projet sioniste dont il percevait les écueils. Dans sa revue de presse du 10 janvier 2023 sur France inter, Claude Askolovitch a souligné l’intérêt de ce rappel de ses engagements qu’avait fait Gilles Manceron sur Mediapart.

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Le film “Nos frangins” alimente le débat
sur les violences policières à contenu raciste
qui persistent en France

Le film “Nos frangins” est inspiré de la mort de Malik Oussekine et de Abdel Benyahia, tués tous deux par des policiers dans la nuit du 5 au 6 décembre 1986. L’étudiant Malik Oussekine a été victime, lors d’une manifestation contre le projet de réforme Devaquet à laquelle il ne participait pas, du peloton de « voltigeurs motocyclistes » mis en place par le ministre de l’Intérieur Charles Pasqua et sa mort a suscité une indignation dont la mémoire collective garde le souvenir. Mais celle d’un autre jeune Français d’origine algérienne, Abdel Benyahia, tué la même nuit par un officier de police ivre, à Pantin, alors qu’il tentait de s’interposer dans une bagarre, est moins connue. A partir de ces deux drames, le film suscite le débat sur les violences policières, souvent à contenu raciste, qui continuent à être commises et sur l’absence de toute autorité indépendante de la hiérarchie policière pour enquêter sur ces faits.

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