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Édition du 15 septembre au 1er octobre 2024

Résultats de la recherche pour : 14 juillet 195 – Page 3

Un bal pour le souvenir
et l’actualité
le 13 juillet 2019
place de la Nation à Paris

En 1953, un cortège du mouvement indépendantiste algérien, le MTLD, participait au défilé populaire du 14 juillet derrière un portrait de son leader, Messali Hadj, et ses banderoles : « À bas le colonialisme », « Nous voulons l’indépendance ». La police ouvre le feu, faisant 7 morts et une cinquantaine de blessés. Cet événement oublié revient peu à peu à la mémoire : le 6 juillet 2017, une plaque a été apposée ; le 13 juillet 2018, une projection suivie d’un bal ont été organisés. En 2019, une commémoration rassemblant davantage de partenaires et faisant le lien avec l’actualité française et algérienne, précédera le bal du souvenir.

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1955-1957 :

la participation
du parti communiste algérien
à la lutte armée d’indépendance
et le rôle de Maurice Audin,

par Sadek Hadjerès

Sadek Hadjerès, né en 1928 en Kabylie, a milité au PPA/MTLD de 1944 à 1949, puis adhéré au PCA en 1951. Entré à son bureau politique en 1955, après avoir achevé ses études de médecine, il est devenu, au moment où a été déclenchée la guerre d’indépendance algérienne, un dirigeant de ce parti, dont Maurice et Josette Audin étaient des militants actifs. Lors de l’entretien qu’il nous a accordé, le 16 décembre 2018, il a témoigné de ce que tous deux partageaient l’orientation du PCA, comportant, à partir de 1955, une participation à la lutte armée pour l’indépendance de l’Algérie.

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Les archives de la Croix-Rouge sur les prisons et camps d’internement en Algérie (1955-1962)

Dans le quotidien algérien « El Watan » du 20 août 2018, un article de Mohand Aziri est consacré au livre de Fatima Besnaci-Lancou, « Prisons et camps d’internement en Algérie. Les missions du Comité international de la Coix-Rouge dans la guerre d’indépendance 1955-1962 ». Il souligne l’importance des recherches effectuées par cette auteure dans les archives du CICR à Genève. Et explique que cet ouvrage apporte des éléments essentiels sur l’univers concentrationnaire édifié alors par les autorités françaises en Algérie.

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Les juifs algériens dans la lutte anticoloniale (1954-1965)

« De l’entre-deux-guerres à l’indépendance de l’Algérie, une petite minorité de Juifs issus de familles autochtones ont suivi des trajectoires (…) vers le projet politique inouï de s’affirmer Algériens. (…) Ces hommes et ces femmes ont engagé leur vie pour une Algérie décolonisée et socialiste dont ils seraient citoyens, participant pleinement — mais non sans difficultés dans leur confrontation avec le nationalisme algérien dominant — au mouvement national. » Ainsi Pierre-Jean Le Foll-Luciani introduit-il son livre sur les juifs algériens dans la lutte anticoloniale et jusqu’en 1965. Nous publions l’article que lui a consacré l’historienne Malika Rahal. De nombreux compléments à cet ouvrage figurent dans le blog de Pierre-Jean Le Foll-Luciani.

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Disparition de Lucien Hanoun (1914-2018)

Lucien Hanoun, né en Oranie en 1914, avait adhéré au PCF en 1938. Professeur de français à Alger quand est déclenchée la lutte d’indépendance algérienne, il s’est trouvé au cœur des positionnements différents mais aussi de l’action commune du PCF et du PCA, quand la direction du PCA a choisi en 1955 d’adhérer à la lutte armée de libération algérienne, tandis que le PCF s’est consacré à la propagande contre la guerre parmi les soldats français. Il a été chargé, entre septembre 1955 et son arrestation en novembre 1956, d’animer, sous la responsabilité du militant aguerri du PCF Alfred Sepcelevitius, dit Gerson, « La Voix du soldat », publication clandestine à destination des appelés du contingent. On lira ici l’article que Rosa Moussaoui lui a consacré dans « l’Humanité » et un extrait de la notice que René Gallissot a écrite à son sujet. Lucien Hanoun s’est éteint le 8 avril 2018.

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Les travailleurs vietnamiens en France, 1939-1952, par Liem Khê Luguern

Depuis plusieurs années, Liem Khê Luguern consacre ses travaux à la présence des travailleurs dit Indochinois — en fait, presque uniquement Vietnamiens — en France durant la Seconde Guerre mondiale. Après un premier article, en 1989, « Les travailleurs indochinois en France de 1939 à 1948 » (Bulletin du Centre d’histoire de la France contemporaine, Université de Nanterre, n° 10), elle a soutenu en 2014, une thèse d’histoire à l’EHESS, sous la direction de Gérard Noiriel : « Les Travailleurs Indochinois. Étude socio-historique d’une immigration coloniale ». Dans l’article qui suit, elle donne un résumé de cette histoire trop oubliée.

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Les travailleurs vietnamiens immigrés de force (1939-1952)

En 2004, le journaliste Pierre Daum, alors correspondant à Montpellier du journal « Libération », découvre à la faveur d’un reportage à Arles un musée consacré à la riziculture en Camargue où une photo datant de 1942 montre des paysans vietnamiens en train de planter le riz. C’est le début d’une enquête qui l’a amené à publier plusieurs livres et à collaborer à plusieurs films sur les « Indochinois » enrôlés de force comme travailleurs à la veille de la guerre et employés ensuite quasi gratuitement à différents travaux. Il signe cette fois avec le dessinateur de BD Clément Baloup un album mettant en lumière ce moment oublié de l’histoire de France.

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La France rapatrie la dépouille d’un soldat mort à Oran en 1956

La dépouille d’un soldat français mort et enterré en Algérie en 1956 a été rapatriée en France. Mais la restitution par la France des crânes des résistants algériens tués dans les combats du XIXe siècle contre la colonisation française ne semble pas à l’ordre du jour. Pourtant, nombreux sont ceux qui, d’une rive ou de l’autre de la Méditerranée, et parfois depuis des années, demandent le retour en Algérie des restes mortuaires des résistants algériens qui se trouvent toujours en France. Aucune réponse n’a été donnée à ce jour à la trentaine de milliers de signataires de la pétition lancée par Brahim Senouci, demandant la “Restitution des têtes des résistants algériens, détenues par le Musée de l’Homme.” Nous reprenons ci-dessous deux articles parus le 7 août dernier, dans le quotidien algérien El Watan, qui font le point sur différents aspects du problème.

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Valls nous appelle à repartir comme en 14

Le 12 septembre 1914, les troupes françaises mettaient un terme à l’offensive foudroyante de l’armée allemande en remportant la bataille de la Marne. A l’occasion du centenaire de cet épisode important de la Grande guerre, le Premier ministre a célébré les vertus du rassemblement.

Dans un discours prononcé devant le monument de Mondement le 12 septembre 2014, Manuel Valls a rappelé le geste épique “du miracle de la Marne”. Il a évoqué les soldats «sabre au clair», comme s’ils étaient enthousiastes, sans rappeler ce qui est pourtant écrit sur le monument lui-même, la citation de Joffre disant qu’il leur était interdit de reculer, qu’ils devaient se faire “tuer sur place”, avec menace implicite des conseils de guerre spéciaux, ou pire, des exécutions sommaires (“aucune défaillance ne saurait être tolérée”, a-t-il dit et ont-il gravé…). Une manière tragique et dérisoire d’occulter une partie de l’histoire de la Grande guerre au profit d’un « roman national » pour les besoins de sa politique d’aujourd’hui.

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Juillet 2014 : « Les pieds tanqués », au Festival d’Avignon

Quatre personnages, joueurs de pétanque – Zé, Yaya, Loule et Mr Blanc –, sont en scène dans cette partie de boules de tous les dangers : un Français rapatrié d’Algérie, un Français de la seconde génération issue de l’immigration algérienne, un Français provençal de « souche », un Francilien fraîchement arrivé en Provence. Chacun des personnages aura sa propre revendication identitaire et territoriale, chacun d’eux aura sa déchirure secrète et un lien avec les évènements d’Algérie, chacun livrera sa vérité. Ils s’opposeront ou se ligueront, mais chacun aura à cœur de continuer et finir cette partie qui les lie et les rassemble au delà de tout.

Philippe Chuyen, auteur et metteur en scène, a voulu par le biais du théâtre contribuer à un « travail de re-visitation lucide du passé à la lumière de notre conscience d’aujourd’hui». Une réussite !

[Mis en ligne le 14 août 2012, mis à jour le 2 juillet 2014]

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l’Humanité censuré, 1954-1962

La liberté de la presse repose en France sur la loi du 29 juillet 1881. Depuis cette date, la censure a été pratiquée de façon systématique à trois reprises : lors de la Première guerre mondiale, sous le régime de Pétain et lors de la guerre d’Algérie.

L’engagement de L’Humanité contre la guerre d’Algérie lui a valu censures et procès : saisi à 27 reprises, le journal a été l’objet de 150 poursuites, dont 49 pour «provocation de militaires à la désobéissance», 24 pour «diffamation envers l’armée», 14 pour «atteinte à la sécurité de l’État» …
Dans un ouvrage qui vient de paraître, Rosa Moussaoui et Alain Ruscio publient l’intégralité des pages censurées du journal.

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