Les septs militant.e.s de la CCAT actuellement détenu.e.s en France
Au moment où plusieurs responsables kanak ont été transportés dans des prisons métropolitaines, à des milliers de kilomètres de chez eux, il n’est pas inutile de rappeler qu’il s’agit là de la perpétuation d’une forme de répression typiquement coloniale. Comme le montre un premier article de ce dossier, la déportation des résistants à la colonisation, carcérale ou non, fut monnaie courante dans l’histoire des répressions coloniales françaises aux XIXe et XXe siècle. Trois articles rappellent ensuite que, parmi les nombreux « indigènes » qui ont subi des déportations lors de la colonisation française, plusieurs personnalités avaient accepté leur reddition en échange de promesses qui leur avaient été faites et qui n’ont pas été tenues : Toussaint-Louverture (1743-1803), Abd el-Kader (1808-1883) et Béhanzin (1845-1906) sont parmi les plus connues. On lira ensuite une mise en perspective historique de la révolte actuelle par Anne Tristan, suivie d’un bilan très documenté de sa répression judiciaire particulièrement brutale mise en œuvre par le gouvernement français.
Sommaire :
- En Kanaky, la France renoue avec la pratique coloniale de la déportation
- La promesse oubliée à Toussaint Louverture
- La promesse trahie ou la déportation de Béhanzin
- Abd el-Kader, emprisonné en France en dépit des promesses lors de sa reddition
- En septembre prochain, l’indépendance enfin déclarée ? Par Anne Tristan
- Une répression judiciaire d’une extrême brutalité