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Reconnaissance des crimes coloniaux

Réconciliation et réparations

Nomination de la partie française
de la « commission mixte d’historiens »
franco-algérienne

La création d’une commission mixte d’historiens chargée de travailler « sur la colonisation et la guerre d’Indépendance », avait été annoncée à Alger en août 2022 par les présidents Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune. Des membres algériens ont été annoncés en novembre 2022 – Mohamed El Korso, Idir Hachi, Abdelaziz Fillali, Mohamed Lahcen Zighidi et Djamel Yahiaoui -, les nominations françaises ont été publiées par Le Monde le 26 janvier 2023. Benjamin Stora la coprésidera avec Mohamed Lahcen Zeghidi, ex-directeur du Musée national du moudjahid. Il n’est plus question dans cet article de celui qui était présenté au départ par Abdelmadjid Tebboune comme l’équivalent algérien de Benjamin Stora, Abdelmadjid Chikhi, que nombre d’historiens algériens considèrent comme le « verrouilleur » des archives algériennes. Les autres membres français sont les historiens Jacques Frémeaux, Jean-Jacques Jordi, Tramor Quemeneur et la conservatrice en chef du patrimoine Florence Hudowicz.

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La reconnaissance du passé colonial

Pour une autre politique de la mémoire en France, rencontre nationale
de l’Inter-Réseaux Mémoires-Histoires
les 9 et 10 décembre 2022 à Paris

L’Inter-réseaux Mémoires-Histoires, créé le 17 octobre 2015, est composé actuellement de huit réseaux régionaux mémoires-histoires, rassemblant eux-mêmes des acteurs associatifs et culturels sur les questions mémorielles qui impulsent des initiatives locales. L’inter-réseaux Mémoires-Histoires mène également des actions avec d’autres acteurs du monde de l’éducation et de la culture. Les 9 et 10 décembre 2022, il organise à Paris une rencontre nationale en partenariat avec le site histoirecoloniale.net sur le thème « Guerres d’Algérie : enjeux de mémoire et d’histoire. Pour une autre politique de la mémoire en France », pour débattre notamment du rapport Stora, ses zones d’ombre et son actualité, et des projets de commission bilatérale franco-algérienne formulés par les deux Etats.

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La reconnaissance du passé colonial

L’essor de l’Association des anciens appelés en Algérie contre la guerre (4ACG)
exprime un besoin dans la société française

Le 3 février 2004, quatre anciens appelés de la guerre d’Algérie, Michel Delsaux, Rémi Serres, Georges Treilhou et Armand Vernhettes, agriculteurs retraités des départements du Tarn et de l’Aveyron, ont tenu une conférence de presse à Albi pour annoncer la fondation de l’Association des Anciens Appelés en Algérie Contre la Guerre (4ACG). En 2006, Simone de Bollardière est devenue sa présidente d’honneur. Rapidement étendue à toute la France, elle compte aujourd’hui environ 400 membres. A ses actions de coopération avec des communes algériennes, notamment dans des domaines tels que la santé, les jeunes, les femmes, la culture et l’éducation, s’ajoutent en France des interventions dans des établissements scolaires et des rencontres publiques, parfois en collaboration avec l’Association Histoire coloniale et postcoloniale. Son essor témoigne d’un besoin grandissant dans la société française de mettre fin aux mensonges sur notre passé colonial.

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L'OAS et ses nostalgiques

A Perpignan, inauguration symbolique
d’une Esplanade Maurice Audin,
en réponse à la municipalité pro-OAS

Le 29 octobre 2022 se sont rassemblés à Perpignan des opposants à la décision du conseil municipal d’extrême droite d’attribuer le nom de Pierre Sergent à une esplanade de la ville. Celui-ci a été l’un des organisateurs du putsch militaire d’avril 1961 à Alger, puis s’est embarqué pour Marseille le 1er juin 1961 pour installer en France l’OAS-Métropole, une branche de l’Organisation armée secrète, mouvement terroriste qui, au nom de la lutte contre l’indépendance de l’Algérie, tourna contre la République les armes qu’il en avait reçues et commit des milliers d’attentats causant quelque 2 700 morts en Algérie et en France. Sergent a été condamné à mort en 1962 par la justice d’un pays qu’il a combattu. Les manifestants ont inauguré symboliquement une esplanade Maurice Audin, membre du parti communiste algérien qui avait rejoint en 1955 la guerre d’indépendance algérienne, assassiné en 1957 par des militaires français.

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La reconnaissance des crimes coloniaux 1830-1962

L’enlèvement et l’assassinat de Ben Barka :
mobilisation pour le 57ème anniversaire

Pour les 57 ans de l’enlèvement et de l’assassinat de Mehdi Ben Barka, un rassemblement a eu lieu le 29 octobre 2022 à Paris, boulevard Saint-Germain, sur les lieux où ce crime a été commis à l’initiative du pouvoir marocain et avec d’importantes complicités françaises. Comme notre site l’a expliqué : dans l’enlèvement en plein Paris et l’assassinat de Mehdi Ben Barka, la complicité de Roger Frey et Maurice Papon est lourde. Même si le chef de l’Etat, le général de Gaulle, après avoir, en apprenant les faits, exprimé à la mère de Mehdi Ben Barka sa volonté d’établir la vérité sur ce crime, s’est résolu en janvier 1966 à dire que les complicités françaises n’avaient été que « subalternes ». Cette double implication des Etats marocains et français explique que l’enquête judiciaire toujours en cours ne connaisse aucun progrès.

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Commémorations

Un appel à la commémoration en 2022
du massacre des Algériens à Paris
du 17 octobre 1961

De nombreuses initiatives dans toute la France vont marquer en 2022 le 61ème anniversaire du massacre des Algériens à Paris le 17 octobre 1961. Notre site s’en fera écho. Le collectif unitaire « 17 octobre 1961. Vérité et justice » a publié un appel signé par de nombreuses associations, syndicats et partis politiques demandant une pleine reconnaissance de ce crime d’Etat sur lequel les autorités françaises, pendant plus de vingt ans, ont diffusé de grossiers mensonges. Il invite à un rassemblement le 17 octobre 2022 sur le pont Saint-Michel à Paris. En 2021, le président de la République, Emmanuel Macron, a fait un geste au pont de Bezons, l’un des lieux de ce massacre, que ce collectif considère comme étant loin d’être suffisant.

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La reconnaissance du passé colonial

Quel travail historique à poursuivre
sur le passé franco-algérien ?

Dans un entretien avec Kamel Lakhdar Chaouche publié par le quotidien algérien L’Expression, l’historien Gilles Manceron explique que les historiens algériens et français travaillent depuis des décennies sur l’histoire de la colonisation et de la guerre d’indépendance algérienne. En témoignent les livres codirigés depuis les années 1980 par Mohammed Harbi et Benjamin Stora. Il reste beaucoup de travail à faire dans les deux pays pour une ouverture des archives qui ne soit pas seulement réservée à quelques-uns. En France, il faut combattre la tradition de fermeture qui se fonde sur l’idée de « secret défense » invoquée pour cacher des faits historiques. Il faut faciliter les déplacements des chercheurs algériens pour des séjours de travail en France.

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La reconnaissance du passé colonial

L’historien Christophe Lafaye
s’exprime dans le débat sur le projet de commission mixte
sur l’histoire franco-algérienne

L’historien et archiviste Christophe Lafaye travaille en particulier sur les « sections de grottes » mises en place par l’armée française de 1956 à 1962 pour asphyxier les maquisards algériens réfugiés dans des cavités naturelles. Dans le quotidien algérien L’Expression, il s’exprime dans le débat sur le projet de commission mixte sur l’histoire franco-algérienne annoncée fin août 2022 lors de la visite officielle d’Emmanuel Macron en Algérie. Il met en garde contre les instrumentalisations de l’histoire par les pouvoirs politiques. Selon lui, cette commission « devrait “stimuler la recherche” plutôt que de “l’encadrer”, permettant ensuite d’entrer dans une logique de “recherche partagée” comme préalable à l’écriture d’une histoire commune. »

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Belgique

La Belgique tente de regarder
en face son passé colonial :
quelles leçons pour la France ?

Depuis plusieurs années, sous l’impulsion de collectifs militants « décoloniaux », un vif débat, dont notre site s’est fait l’écho, se déroule en Belgique, jusqu’au Parlement, sur le passé colonial et sur son héritage. L’article de Mediapart que nous reproduisons fait le point sur les avancées et les limites des actions en cours, tant sur la reconnaissance de la nature du système de domination coloniale que sur la décolonialisation de l’espace public et la restitution des biens spoliés. A mettre bien sûr en rapport avec les difficultés de la France à avancer elle-aussi sur les mêmes questions.

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Belgique

Une « relique » de Patrice Lumumba
restituée à la RDC (ex Congo belge)

Le 17 janvier 1961, le leader anticolonialiste congolais Patrice Lumumba était assassiné, son corps dissous dans l’acide. Le 20 juin 2022, sur décision de la justice belge, une dent du héros de l’indépendance congolaise, qu’un policier belge ayant participé à l’assassinat avait conservée, a été restituée à la RDC au cours d’une cérémonie à Bruxelles. Pour les descendants de Lumumba, ce geste symbolique, qui fait suite aux « regrets » du roi des Belges pour « les blessures, les exactions et les humiliations » coloniales, est important mais insuffisant. Ils réclament que la justice belge, saisie depuis 2011, fasse toute la lumière sur ce crime dans lequel, outre la Belgique, les Etats-Unis furent impliqués. Nous publions ci-dessous un article du Monde, une émission de RFI sur Patrice Lumumba, ainsi qu’un communiqué de la famille de Mehdi Ben Barka commentant cette restitution.

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La reconnaissance du passé colonial

Des « enfumades » de Bugeaud
lors de la conquête de l’Algérie
au gazage des grottes
durant la guerre d’indépendance

Des recherches récentes dues à l’historien et archiviste Christophe Lafaye, dont notre site s’est fait l’écho, ont permis de documenter le gazage des grottes pratiqué par l’armée française durant la guerre d’Algérie. A partir de 1956, sous le commandement du général Salan, des gaz asphyxiants ont été mis au point et des « Sections de grottes » mises en place pour tuer les personnes réfugiées dans diverses cavités naturelles des régions montagneuses d’Algérie, qu’il s’agisse de combattants de l’ALN, du personnel civil d’hôpitaux de campagne ou même dans certains cas de militaires français prisonniers. Cette pratique a réédité avec des moyens modernes les « enfumades » ordonnées par le général Bugeaud lors de la conquête de l’Algérie dans les années 1840. De nombreux témoignages d’anciens appelés français et d’Algériens viennent nourrir ces recherches que certains éléments au sein de l’armée française tentent d’entraver.

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La reconnaissance du passé colonial

La nécessité de reconnaître
l’Autre 8 mai 1945
et ses crimes

Si le 8 mai 1945 marque la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, cette date a une toute autre signification en Algérie, notamment dans les villes de Sétif, Guelma et Kherrata où plusieurs milliers d’Algériens ont perdu la vie, victimes de la répression française. Dont des familles de soldats algériens encore en métropole après avoir libéré la France au sein de l’Armée d’Afrique. En 2005 l’ambassadeur de France à Alger a reconnu « une tragédie inexcusable » et en 2015 le Secrétaire d’Etat aux anciens combattants est allé déposer une gerbe au pied du mausolée au jeune scout Saal Bouzid tué par un policier, ce qui déclenchera les émeutes de Sétif. Mais, 77 ans plus tard, aucune reconnaissance solennelle vis-à-vis de la société française n’a été formulée par les plus hautes autorités de la République quant à la responsabilité de l’Etat dans ces massacres de mai et juin 1945.

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