
Au rencontres d’Averroès : de l’Empire ottoman aux empires coloniaux
Comment l’Empire ottoman et les empires coloniaux se sont-ils articulés et affrontés ? Et comment ont-ils fini sans vraiment finir ? Réflexions croisées de quatre historien.ne.s

Comment l’Empire ottoman et les empires coloniaux se sont-ils articulés et affrontés ? Et comment ont-ils fini sans vraiment finir ? Réflexions croisées de quatre historien.ne.s

Cette vidéo est basée sur une Note élaborée par le Conseil Scientifique de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage.

La tribune de l’Institut Convergences Migrations En réponse à la victoire de l’idéologie sur les faits : résistons ! Au lendemain du vote par le Parlement français de la loi sur l’immigration,

| Ouvrages utilisés | ► Le Contrat Racial, de Charles W. Mills ► Magazine Marronnages : https://marronnages.org/index.php/rev… ► Universalisme, de Julien Suaudeau et Mame-Fatou Niang | Isonomia | ► L’interview

Pour LSD, 40 ans après la marche pour l’égalité et contre le racisme, Charlène De Vargas cherche à comprendre comment et pourquoi en France, le système colonial continue de nourrir les inégalités, la division et le souffle du racisme.

« Ratonnade » : ce mot terrible revient depuis peu dans le débat public pour qualifier l’expédition de groupuscules néo-nazis dans un quartier populaire de Romans-sur-Isère le 25 novembre 2023. L’historien Alain Ruscio rappelle ici qu’il s’agit d’un mot du racisme colonial, forgé au XXème siècle en Algérie à partir de « raton », une injure animalisant les colonisés.

Victimes de violences racistes de l’extrême droite, Rebecca Chaillon et deux comédiennes de la pièce « Carte noire nommée désir » prennent la parole après des mois de silence .

La ville de Lille n’avait pas commémoré ces dernières années le massacre des Algériens le 17 octobre 1961 à Paris que des historiens britanniques ont qualifié de massacre le plus meurtrier d’une manifestation pacifique de toute l’histoire de l’Europe occidentale contemporaine. Un massacre qui a été nié par les autorités françaises pendant plusieurs décennies. En 2023, la Ligue des droits de l’homme participera à un rassemblement le 17 octobre et offre, le 13 octobre, aux étudiants de l’Université de Lille un programme comprenant une conférence gesticulée par Nadège de Vaulx (-en-Velin), qui témoigne et fait réfléchir sur la perception de l’immigration algérienne, suivie de l’intervention de l’historien Gilles Manceron, dont nous reproduisons le texte, membre de la Ligue des droits de l’Homme et auteur notamment de « Marianne et les colonies » (éditions La Découverte).

À partir d’août 1973, il y a cinquante ans, Marseille était le théâtre d’une série de meurtres racistes qui coutèrent la vie à au moins 17 personnes en quelques mois. C’est l’histoire qu’a raconté la romancière Dominique Manotti dans Marseille 73. A la suite de cette publication, cette dernière a été contactée par différents protagonistes de ce drame, qu’on peut aujourd’hui voir et entendre dans un film documentaire en accès libre. Nous lui ajoutons un podcast de France culture par l’historienne Hajer Ben Boubaker, dont les quatre épisodes reviennent sur l’histoire du Mouvement des Travailleurs Arabes (MTA) qui organisa la réaction antiraciste dans les années 1970.

Dans une tribune publiée par le journal helvétique Le Temps, la philosophe spécialiste du postcolonial Nadia Yala Kisukidi décrit la mondialisation actuelle d’un racisme hérité du colonialisme ou parfois plus ancien. Selon elle, s’il n’y a pas « une Europe lumineuse qui aurait éradiqué la haine à sa racine », ni non plus « d’Éden africain qui serait vierge de toute partition raciale ». Pour preuve la flambée de haine négrophobe meurtrière qui, du fait du pouvoir actuel, se produit à l’encontre des exilés noirs en Tunisie. Elle invite l’antiracisme à affronter cette « circulation des rhétoriques raciales » entre les continents. Nous ajoutons une émission de la chaîne Medi1TV Afrique consacrée à la situation en Tunisie et signalons une pétition de chercheurs de plusieurs continents contre les politiques européennes et tunisiennes anti-migrant·es et anti-noir·es.

Au lendemain du meurtre de Nahel M. par un policier le 27 juin 2023 et des violentes révoltes qu’il a provoquées, le gouvernement français refuse de s’attaquer aux causes réelles de la crise. Celles-ci sont pourtant documentées et analysées depuis longtemps par nombre de chercheurs et aussi pointées par divers organismes internationaux. On lira ici deux tribunes, du démographe Patrick Simon et du sociologue Hicham Benaïssa, publiées respectivement dans Libération et dans Le Monde. Toutes deux reviennent sur l’ampleur du racisme systémique en France depuis la fin de l’époque coloniale, tout particulièrement dans la police, et dénoncent un déni officiel pire encore que celui qui avait prévalu après les révoltes de 2005, qui aggrave la situation et prépare de nouvelles explosions.

Le chercheur Alain Policar, spécialiste des réflexions sur le racisme, a publié en mars 2023 chez Textuel La haine de l’antiracisme. Il y montre comment un marqueur classique de l’extrême droite raciste, l’hostilité à l’antiracisme, a été recyclé à la fin des années 1990 par des personnalités venues de la gauche et passées au national-républicanisme, et qui occupent aujourd’hui une position dominante dans les media où ils manient des concepts inventés comme repoussoirs tels « wokisme » ou « islamo-gauchisme ». Nous publions la présentation de cet ouvrage par l’éditeur, le lien vers le « grand entretien » qu’il a donné à Edwy Plenel pour Mediapart, ainsi que l’interview qu’il a accordé à L’Humanité, tout en signalant ci-dessous que nous n’en partageons pas une phrase contenant une accusation inexacte et en précisant notre position à ce sujet.