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Édition du 15 juillet au 1er septembre 2025

FLN

Mémoire et histoire en Algérie

Algérie. 5 Juillet 1962 – 5 Juillet 2022
De quoi le 5 juillet 1962 est-il le nom ?
par Fouad Soufi

Le 5 juillet 1962 a son histoire. Depuis le 26 juillet 1963, c’est une fête légale, celle de l’Indépendance et du FLN. Le 26 avril 2005, elle est devenue celle de l’Indépendance, mais plus du Parti. La France avait transmis le 3 juillet, après le référendum du 1er juillet, ses compétences à l’Exécutif provisoire issu des Accords d’Evian, mais pas au FLN ni au GPRA. Pourquoi ce choix du 5 juillet ? La colonisation a commencé le 5 juillet 1830 et se serait achevée le 5 juillet 1962. Oublié aussi le 5 juillet 1961 où le GPRA a appelé à une grève nationale contre la partition de l’Algérie. A Alger en 1962 le calme est revenu après l’accord du 17 juin entre l’Exécutif provisoire et l’OAS, mais à Oran, l’OAS locale a continué son terrorisme aveugle. Les soldats français préféraient être soignés à l’infirmerie du FLN à M’dina Jadida, plutôt qu’à l’hôpital civil tenu par l’OAS. Le 27 juin, ses derniers chefs abandonnent la ville et la population européenne. Le 5 juillet, des coups de feu éclatent, des Européens sont enlevés et tués. En Algérie, cet autre 5 juillet est porté disparu.

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1945-1962

Aux origines du
Front de libération nationale algérien :
une nouvelle édition revue et augmentée
du livre de référence de Mohammed Harbi

Mohammed Harbi, acteur de la guerre d’indépendance algérienne et historien, a publié en 1975 aux éditions Christian Bourgois son livre Aux origines du Front de Libération Nationale : la scission du PPA-MTLD. Contribution à l’histoire du populisme révolutionnaire en Algérie, livrant pour la première fois des documents et des analyses qui manquaient cruellement au discours sur l’histoire tenu par le pouvoir algérien. Il avait quitté l’Algérie après avoir été emprisonné à la suite de son opposition au coup d’Etat de Boumédienne de juin 1965. Ce livre, jamais publié en Algérie, a été réédité fin 2020 par Abderrahmane Bouchène avec l’accord de l’auteur, dans une édition revue et augmentée qui a été préparée par l’historienne et chercheuse Ouarda Siari Tengour. Une édition nécessaire que Nadjia Bouzeghrane qualifie dans El Watan de « travail contre l’oubli ».

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