Assassinat de Larbi Ben M’hidi : la version officielle reconnue comme mensongère par l’Elysée
Qui était Larbi Ben M’hidi, vénéré en Algérie et dont l’Élysée vient d’admettre officiellement qu’il fut assassiné par l’armée française en 1957 à Alger ?
Qui était Larbi Ben M’hidi, vénéré en Algérie et dont l’Élysée vient d’admettre officiellement qu’il fut assassiné par l’armée française en 1957 à Alger ?
Surnommé « Carburateur » en raison de son dynamisme et de son enthousiasme, « Hakim » (le sage) dans la clandestinité, Larbi ben M’hidi est l’un des héros tragiques de l’histoire du FLN. Sa
« Le FLN : mirage et réalité » de Mohammed Harbi est réédité. Dans cet extrait, loin de toute histoire officielle, il revient sur l’insurrection du 1er novembre 1954.
Un ouvrage majeur sur le nationalisme algérien publié en 1981 et épuisé depuis longtemps du grand historien algérien Mohamed Harbi
« Aucune rue ne portera ton nom » : un film de Nadia Salem sur le rôle méconnu des femmes algériennes immigrées dans la lutte pour l’indépendance
Le débat sur Albert Camus ouvert par « Oublier Camus » se poursuit avec cette recension très critique du livre d’Olivier Gloag par Nedjib Sidi Moussa.
Présentation de l’éditeur 11 août 1957 : Mohamed Ouali Siaci est arrêté. Ce jeune Algérien, qui aspirait à l’indépendance de son pays, militait clandestinement au sein du FLN depuis deux
Le 5 juillet 1962 a son histoire. Depuis le 26 juillet 1963, c’est une fête légale, celle de l’Indépendance et du FLN. Le 26 avril 2005, elle est devenue celle de l’Indépendance, mais plus du Parti. La France avait transmis le 3 juillet, après le référendum du 1er juillet, ses compétences à l’Exécutif provisoire issu des Accords d’Evian, mais pas au FLN ni au GPRA. Pourquoi ce choix du 5 juillet ? La colonisation a commencé le 5 juillet 1830 et se serait achevée le 5 juillet 1962. Oublié aussi le 5 juillet 1961 où le GPRA a appelé à une grève nationale contre la partition de l’Algérie. A Alger en 1962 le calme est revenu après l’accord du 17 juin entre l’Exécutif provisoire et l’OAS, mais à Oran, l’OAS locale a continué son terrorisme aveugle. Les soldats français préféraient être soignés à l’infirmerie du FLN à M’dina Jadida, plutôt qu’à l’hôpital civil tenu par l’OAS. Le 27 juin, ses derniers chefs abandonnent la ville et la population européenne. Le 5 juillet, des coups de feu éclatent, des Européens sont enlevés et tués. En Algérie, cet autre 5 juillet est porté disparu.
Mohammed Harbi, acteur de la guerre d’indépendance algérienne et historien, a publié en 1975 aux éditions Christian Bourgois son livre Aux origines du Front de Libération Nationale : la scission du PPA-MTLD. Contribution à l’histoire du populisme révolutionnaire en Algérie, livrant pour la première fois des documents et des analyses qui manquaient cruellement au discours sur l’histoire tenu par le pouvoir algérien. Il avait quitté l’Algérie après avoir été emprisonné à la suite de son opposition au coup d’Etat de Boumédienne de juin 1965. Ce livre, jamais publié en Algérie, a été réédité fin 2020 par Abderrahmane Bouchène avec l’accord de l’auteur, dans une édition revue et augmentée qui a été préparée par l’historienne et chercheuse Ouarda Siari Tengour. Une édition nécessaire que Nadjia Bouzeghrane qualifie dans El Watan de « travail contre l’oubli ».
« Nous avons subi un véritable Diên Biên Phu psychologique », expliquait un officier français en décembre 1960, au lendemain du formidable mouvement populaire contre l’occupation coloniale qui venait de soulever l’Algérie plusieurs jours durant. C’est l’histoire méconnue de ce moment majeur de la guerre d’indépendance algérienne que retrace le livre (et le film) de Mathieu Rigouste, Un seul héros, le peuple, recensé ici par François Gèze. Nous reproduisons également la bande annonce du film titré comme le livre, Un seul héros, le peuple, ainsi que le lien permettant de le visionner (gratuitement, mais de préférence en apportant un don). Un long métrage nourri d’images d’archives et d’une pléiade de témoignages d’acteurs et d’actrices de la période, ainsi que des paroles d’historiens. Et qui se clôt par de belles images des manifestations du hirak algérien de 2019 auquel le mouvement de décembre 1960, à bien des égards, fait irrésistiblement penser.
Le sociologue et historien algérien Aïssa Kadri a publié dans El Watan, le 15 décembre 2020, un article présentant le livre de Neil MacMaster, La Guerre dans les djebels. Société paysanne et contre-insurrection en Algérie (1918-1958), que nous reproduisons ci-dessous. Selon lui, l’historien britannique Neil MacMaster a publié un ouvrage important, novateur par sa perspective d’approche, original par les faits et les données d’analyse de nouvelles archives récemment ouvertes, stimulant par la thèse centrale qui consiste à explorer les profondes continuités de l’histoire algérienne, afin de comprendre les séquences historiques passées, particulièrement la guerre de Libération nationale, voire le présent. Un ouvrage majeur qui réinterroge et renouvelle les approches socio-historiques sur la guerre d’Algérie.
Mohamed Rebah a connu Maurice Audin comme professeur de mathématiques et comme militant du parti communiste algérien qui, à partir de 1955, combattait pour l’indépendance de l’Algérie dans le cadre de la guerre lancée par le FLN, le 1er novembre 1954. Il est venu chez Maurice Audin pour des leçons particulières de mathématiques et l’a côtoyé au sein d’une cellule du PCA. Devenu chercheur en histoire et auteur du livre, Des chemins et des hommes (2009), il a fait une recherche sur le docteur Georges Counillon, premier médecin au maquis des Aurès, suscitée par la lecture du roman L’As de Tahar Ouettar, et un entretien avec son auteur, ainsi que celle de l’ouvrage du docteur Mohamed-Larbi Madaci, Les Tamiseurs de sable. Sa recherche se poursuit et son texte sera mis à jour. Nous l’accompagnons de la notice de René Gallissot sur l’avocat Laïd Lamrani qui a partagé le sort de Georges Counillon.