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FLN

Mémoire et histoire en Algérie

Algérie. 5 Juillet 1962 – 5 Juillet 2022
De quoi le 5 juillet 1962 est-il le nom ?
par Fouad Soufi

Le 5 juillet 1962 a son histoire. Depuis le 26 juillet 1963, c’est une fête légale, celle de l’Indépendance et du FLN. Le 26 avril 2005, elle est devenue celle de l’Indépendance, mais plus du Parti. La France avait transmis le 3 juillet, après le référendum du 1er juillet, ses compétences à l’Exécutif provisoire issu des Accords d’Evian, mais pas au FLN ni au GPRA. Pourquoi ce choix du 5 juillet ? La colonisation a commencé le 5 juillet 1830 et se serait achevée le 5 juillet 1962. Oublié aussi le 5 juillet 1961 où le GPRA a appelé à une grève nationale contre la partition de l’Algérie. A Alger en 1962 le calme est revenu après l’accord du 17 juin entre l’Exécutif provisoire et l’OAS, mais à Oran, l’OAS locale a continué son terrorisme aveugle. Les soldats français préféraient être soignés à l’infirmerie du FLN à M’dina Jadida, plutôt qu’à l’hôpital civil tenu par l’OAS. Le 27 juin, ses derniers chefs abandonnent la ville et la population européenne. Le 5 juillet, des coups de feu éclatent, des Européens sont enlevés et tués. En Algérie, cet autre 5 juillet est porté disparu.

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1945-1962

Aux origines du
Front de libération nationale algérien :
une nouvelle édition revue et augmentée
du livre de référence de Mohammed Harbi

Mohammed Harbi, acteur de la guerre d’indépendance algérienne et historien, a publié en 1975 aux éditions Christian Bourgois son livre Aux origines du Front de Libération Nationale : la scission du PPA-MTLD. Contribution à l’histoire du populisme révolutionnaire en Algérie, livrant pour la première fois des documents et des analyses qui manquaient cruellement au discours sur l’histoire tenu par le pouvoir algérien. Il avait quitté l’Algérie après avoir été emprisonné à la suite de son opposition au coup d’Etat de Boumédienne de juin 1965. Ce livre, jamais publié en Algérie, a été réédité fin 2020 par Abderrahmane Bouchène avec l’accord de l’auteur, dans une édition revue et augmentée qui a été préparée par l’historienne et chercheuse Ouarda Siari Tengour. Une édition nécessaire que Nadjia Bouzeghrane qualifie dans El Watan de « travail contre l’oubli ».

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Livres et films sur la guerre d'Algérie

Un livre majeur de Mathieu Rigouste sur les soulèvements algériens de décembre 1960

« Nous avons subi un véritable Diên Biên Phu psychologique », expliquait un officier français en décembre 1960, au lendemain du formidable mouvement populaire contre l’occupation coloniale qui venait de soulever l’Algérie plusieurs jours durant. C’est l’histoire méconnue de ce moment majeur de la guerre d’indépendance algérienne que retrace le livre (et le film) de Mathieu Rigouste, Un seul héros, le peuple, recensé ici par François Gèze. Nous reproduisons également la bande annonce du film titré comme le livre, Un seul héros, le peuple, ainsi que le lien permettant de le visionner (gratuitement, mais de préférence en apportant un don). Un long métrage nourri d’images d’archives et d’une pléiade de témoignages d’acteurs et d’actrices de la période, ainsi que des paroles d’historiens. Et qui se clôt par de belles images des manifestations du hirak algérien de 2019 auquel le mouvement de décembre 1960, à bien des égards, fait irrésistiblement penser.

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Algérie coloniale (1830 - 1962)

Continuités algériennes
À propos du livre de Neil MacMaster,
« La guerre dans les djebels »

Le sociologue et historien algérien Aïssa Kadri a publié dans El Watan, le 15 décembre 2020, un article présentant le livre de Neil MacMaster, La Guerre dans les djebels. Société paysanne et contre-insurrection en Algérie (1918-1958), que nous reproduisons ci-dessous. Selon lui, l’historien britannique Neil MacMaster a publié un ouvrage important, novateur par sa perspective d’approche, original par les faits et les données d’analyse de nouvelles archives récemment ouvertes, stimulant par la thèse centrale qui consiste à explorer les profondes continuités de l’histoire algérienne, afin de comprendre les séquences historiques passées, particulièrement la guerre de Libération nationale, voire le présent. Un ouvrage majeur qui réinterroge et renouvelle les approches socio-historiques sur la guerre d’Algérie.

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1945-1962

Georges Counillon, engagé pour l’indépendance de l’Algérie, tué en 1955 par des frères de combat

Mohamed Rebah a connu Maurice Audin comme professeur de mathématiques et comme militant du parti communiste algérien qui, à partir de 1955, combattait pour l’indépendance de l’Algérie dans le cadre de la guerre lancée par le FLN, le 1er novembre 1954. Il est venu chez Maurice Audin pour des leçons particulières de mathématiques et l’a côtoyé au sein d’une cellule du PCA. Devenu chercheur en histoire et auteur du livre, Des chemins et des hommes (2009), il a fait une recherche sur le docteur Georges Counillon, premier médecin au maquis des Aurès, suscitée par la lecture du roman L’As de Tahar Ouettar, et un entretien avec son auteur, ainsi que celle de l’ouvrage du docteur Mohamed-Larbi Madaci, Les Tamiseurs de sable. Sa recherche se poursuit et son texte sera mis à jour. Nous l’accompagnons de la notice de René Gallissot sur l’avocat Laïd Lamrani qui a partagé le sort de Georges Counillon.

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Mémoire et histoire en Algérie

Le hirak de 2019 fait s’interroger les Algériens sur la prise du pouvoir par l’armée au lendemain de l’indépendance

L’Algérie commémore en 2019 le 65e anniversaire du soulèvement du 1er novembre 1954 qui a marqué le début de la guerre d’indépendance nationale. Mais l’accession du pays à l’indépendance en 1962 a été marquée par une crise politique majeure au sein du mouvement national algérien (FLN, ALN, CNRA et GPRA*) qui a vu l’armée des frontières s’emparer du pouvoir en écartant les institutions construites tant bien que mal durant la guerre de libération. Nous reproduisons un texte de Mohammed Harbi du 31 octobre 2019 qui revient sur cette histoire ainsi qu’une interview filmée où il explique cette crise de l’année 1962. Et aussi le film d’un débat organisé le 22 octobre 2019 par le site Algeria-Watch sur l’histoire refoulée de l’Algérie depuis son indépendance.

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Les mouvements nationalistes

Analyser le mouvement nationaliste algérien avec lucidité

Nedjib Sidi Moussa fait partie de la nouvelle génération des chercheurs qui font progresser la connaissance de l’histoire de l’Algérie contemporaine, il est spécialiste en particulier des messalistes et du MNA pendant la guerre d’indépendance nationale. Sa thèse sur le mouvement messaliste, à paraître au second semestre 2018, ne cherche ni à le réhabiliter, ni à le stigmatiser. Dans cet entretien réalisé par Imad Boubekri et publié par Reporters, le 2 novembre 2017, que nous publions avec son accord, il examine sans idéalisation ni dévalorisation les différents courants du mouvement national algérien dans sa lutte pour l’indépendance.

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Le 17 octobre 1961

Cartographie du massacre du 17 octobre 1961

Léopold Lambert, architecte, essayiste et directeur de la publication de la revue « The Funambulist », a cartographié les violences policières commises le 17 octobre 1961 et les jours suivants à l’encontre des manifestants algériens à Paris et dans la banlieue. Une répression qu’on a tendance à réduire à quelques lieux comme les grands boulevards ou le Pont Saint-Michel. Nous reproduisons ici cette carte ainsi que sa présentation avec l’autorisation de son auteur et celle de la revue « Vacarme », qui a publié la traduction de cet article par Isabelle Saint-Saens.

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Le Congrès de la Soummam s'est tenu ici, le 20 août 1956
Les mouvements nationalistes

2016, le colloque d’Akfadou sur le congrès de la Soummam

Il y a 60 ans, s’est tenu dans les montagnes de Kabylie le congrès de la Soummam, réunissant les principaux responsables de la guerre d’indépendance algérienne de l’intérieur du pays (la délégation du FLN au Caire n’étant pas venue). Ce fut un moment unique de réflexion sur la nation algérienne et la participation de ses différentes composantes à la lutte pour l’indépendance. Sur les modalités de cette lutte, il a affirmé en particulier la primauté du politique sur le militaire.

Les 25 et 26 août 2016, sur les lieux où s’est tenu ce congrès, un public nombreux et attentif a pris part à des échanges sereins mais passionnés sur une réunion importante dont les travaux ont eu tendance à être oubliés ensuite 1.
De nombreux médias algériens ont rendu compte du colloque 2.
Nous reproduisons ci-dessous l’article que lui a consacré le quotidien Liberté. 3

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