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Édition du 1er au 15 octobre 2024

17 octobre 1961

La société française au temps des colonies

Les réactions de la société française
après le 17 octobre 1961

Notre site a consacré récemment une page intitulée « Un livre restitue le rôle du PSU, le seul parti qui a organisé une manifestation après le 17 octobre 1961 », dont le titre a fait réagir l’un des membres de notre équipe de rédaction, l’historien Alain Ruscio. Il donne ci-dessous des précisions sur « D’autres manifestations de solidarité », à partir de son ouvrage Les communistes et l’Algérie, des origines à la guerre d’indépendance (2019, La Découverte). Nous y ajoutons un extrait du texte de Gilles Manceron « La triple occultation d’un massacre » dans le livre Le 17 octobre des Algériens (La Découverte, 2011, nouvelle édition poche, 2021), ainsi que le manifeste publié en novembre 1961 par la revue Les Temps modernes avec ses 229 signataires, et un commentaire sur ces réactions dans la société française et leurs limites.

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Histoire et mémoire des anticolonialismes

Un livre restitue le rôle du PSU,
le seul parti qui a organisé
une manifestation après le 17 octobre 1961

La désinformation et l’oubli du 17 octobre 1961 a abouti à ce que les quelques rassemblements de protestation qui ont été organisés peu après dans les rues de Paris ont été chassés de la mémoire collective. Les organisateurs d’un colloque pour le 40ème anniversaire, en 2001, ont même affirmé qu’il n’y en avait eu aucune. Ce qui avait provoqué les protestations du président de la Ligue des droits de l’homme à l’époque, Henri Leclerc, qui, en 1961, avait participé à la principale d’entre elles, la manifestation organisée par le PSU dont il était membre. A l’initiative de l’Institut Tribune socialiste, un ouvrage est paru en 2021 pour tenter de réparer cet oubli tenace.

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Le 17 octobre 1961

Le 17 octobre 1961
crime d’Etat
ou crime de Préfecture ?

Alors que plus de 120 associations, syndicats et partis politiques ont lancé pour les 60 ans du 17 octobre 1961 un appel à la reconnaissance de ce crime d’Etat commis au cœur de la capitale, Emmanuel Macron a publié le 16 octobre 2021 un communiqué qui, s’il a le mérite d’employer le mot « crime », l’attribue au seul Maurice Papon. Dans Politis, Denis Sieffert explique qu’en cela, il a tourné le dos à la vérité. Il a contredit la demande de reconnaissance du crime d’Etat exprimée par Benjamin Stora le jour-même dans Libération et réclamée le 17 octobre dans les rues de Paris par des milliers de manifestants. C’était aussi la demande de tous les intervenants au colloque international qui a eu lieu au Sénat le 15 octobre, dont rend compte l’article du quotidien El Watan que nous reproduisons ici, ainsi qu’un article paru sur le site de France culture.

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Le 17 octobre 1961

Le 17 octobre 2021
Commémoration à Paris
du massacre des Algériens
commis soixante ans auparavant

Soixante ans après la répression meurtrière, le 17 octobre 1961, vers la fin de la guerre d’Algérie, de la manifestation désarmée des Algériens de la région parisienne, un appel à la reconnaissance par les plus hautes autorités de la République française des responsabilités dans ce drame a été lancé par plus d’une centaine d’associations, syndicats et partis politiques. Ci-dessous, après cet appel et ses signataires, une émission de Mediapart qui fait le point avec la journaliste Samia Messaoudi et l’historien Fabrice Riceputi sur ce qu’on peut dire de cet événement. De nombreuses initiatives auront lieu dans toute la France, dont une marche dans Paris le 17 octobre 2021 après-midi, annoncée le 13 octobre par une conférence de presse.

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Le 17 octobre 1961

Un roman inédit,
« Le visage de pierre » de William Gardner Smith,
par un Afro-américain présent à Paris
lors du 17 octobre 1961

Comme les écrivains Chester Himes, James Baldwin et Richard Wright, ou les artistes Josephine Baker, Sidney Bechet et Beauford Delaney qui se sont installés à Paris entre les deux guerres mondiales, le journaliste et romancier William Gardner Smith a choisi de vivre à Paris en 1951. La ville offrait un refuge pour les Afro-américains qui fuyaient la ségrégation et les discriminations dans la société américaine. Après avoir été témoin de la situation des Algériens en France et de la répression du 17 octobre 1961, Il a écrit le roman The Stone face, son seul roman se déroulant à Paris, Mais, contrairement à ses autres livres, The Stone Face n’avait jamais été traduit en français. Réédité aux Etats-Unis en 2020 avec une préface d’Adam Shatz dont nous reproduisons la traduction, il est publié pour la première fois en français en 2021 par les éditions Christian Bourgois.

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Le 17 octobre 1961

Une nouvelle édition de
« Le 17 octobre des Algériens »
avec une postface intitulée
« De nouvelles révélations »

Le texte de Marcel et Paulette Péju, « Le 17 octobre des Algériens », devait paraître à l’été 1962 aux éditions François Maspero mais les pressions conjuguées des pouvoirs français et algérien ont fait qu’il a dû attendre 2011 pour être publié par l’éditeur La Découverte. Présenté et accompagné du texte de Gilles Manceron « La triple occultation d’un massacre » qui aborde les raisons du long silence autour de cet événement. Il est réédité en collection de poche en 2021, complété par une postface inédite, « De nouvelles révélations », qui fait le point sur les responsabilités dans l’origine du massacre, aborde le sort des transportés en Algérie qu’on doit prendre en compte dans le bilan des victimes, et pointe la question du silence de nombreuses familles d’immigrés algériens.

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Le 17 octobre 1961

« Paris 1961. Les Algériens,
la terreur d’Etat et la mémoire »,
par Jim House et Neil MacMaster

Paris 1961. Les Algériens, la terreur d’Etat et la mémoire est une somme historique de référence sur la répression meurtrière du 17 octobre 1961. Publié en anglais en 2006, traduit en français en 2008, ce livre des historiens britanniques Jim House et Neil MacMaster est réédité en livre de poche le 16 septembre 2021, à l’occasion du 60eme anniversaire du massacre. Il comprend une nouvelle introduction et une postface inédite de l’historien algérien Mohammed Harbi. Ci-dessous un texte des deux auteurs à l’occasion de la première édition de leur livre lors d’un colloque à l’ENS de Lyon où ils font le point, en 2006, sur la recherche au sujet de cet événement majeur et qui n’est pas encore complètement analysé.

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Le 17 octobre 1961

Publication de « Ici on noya les Algériens »
par Fabrice Riceputi

Ici on noya les Algériens de Fabrice Riceputi, paru le 2 septembre 2021, est la première d’une série de publications annoncées à l’occasion du soixantième anniversaire du massacre des Algériens à Paris le 17 octobre 1961. Ce livre est la réédition revue et corrigée de La bataille d’Einaudi. Comment la mémoire du 17 octobre 1961 revint à la République (préface de Gilles Manceron) paru en 2015. Il raconte le combat mené par le « citoyen chercheur » Jean-Luc Einaudi pour la connaissance historique et la reconnaissance politique de cet événement majeur de l’histoire de l’immigration et de la France. Ci-dessous un extrait de la préface inédite d’Edwy Plene, une recension par la romancière Dominique Manotti, ainsi qu’un entretien avec Fabrice Riceputi réalisé par Hassina Mechaï pour le site MiddleEastEye.

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L'accès aux archives coloniales

Hommage à Brigitte Lainé (1942-2018)
par Philippe Grand

L’archiviste et historienne de l’art Brigitte Lainé est morte le 2 novembre 2018. Philippe Grand fut durant des décennies son collègue aux Archives de Paris et son ami. Il fut aussi celui qui témoigna en 1999 avec elle, contre Maurice Papon et pour Jean-Luc Einaudi, de ce que contenaient les archives sur le 17 octobre 1961. Tous deux contribuèrent ainsi à faire admettre à la Justice que la police parisienne commit alors un massacre de manifestants algériens. Ils subirent pour cela de lourdes sanctions déguisées pendant six ans. A ce jour, l’injustice manifeste dont ils furent les victimes n’est toujours pas officiellement reconnue et réparée. Dans cette notice destinée à une publication de l’Ecole des Chartes, Philippe Grand rappelle quelle archiviste exceptionnelle et quelle citoyenne exemplaire fut Brigitte Lainé.

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Livres, films, spectacles pour la reconnaissance

Un film hors du commun,
« Octobre à Paris » de Jacques Panijel

Octobre à Paris est un film à part. Dans les mois qui ont suivi les massacres à Paris d’octobre 1961, Jacques Panijel, biologiste, membre du Comité Audin, a mis en scène une reconstitution du quotidien des Algériens dans les bidonvilles de Nanterre et de Gennevilliers et de la préparation et du départ de la manifestation du 17 octobre, qui ont été suivis de la répression, des manifestants battus et jetés à la Seine. Les copies sont saisies, les projections interdites. En 1973, il obtient un visa de censure, après une grève de la faim du cinéaste René Vautier, sans pour autant être distribué. Ce n’est qu’en 2011, cinquante ans après l’événement, qu’il est sorti en salles, précédé d’une préface filmée de Mehdi Lallaoui. Ci-dessous l’annonce de sa projection à Paris le 25 octobre 2020, dans des conditions, elles aussi, exceptionnelles, et un interview publié en 2000 par la revue Vacarme où Jacques Panijel retrace l’histoire mouvementée de ce film.

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Commémorations

Nombreuses commémorations
en banlieue parisienne et en régions
du massacre du 17 octobre 1961

Le massacre des manifestants algériens désarmés du 17 octobre 1961, longtemps dissimulé par les autorités françaises et dont la connaissance n’a commencé à émerger que dans les années 1980, est commémoré en 2020, cinquante-neuf ans après, par un nombre croissant de rassemblements et d’initiatives diverses. Cette multiplication des commémorations de cet épisode tragique qui remonte à la fin de la guerre d’Algérie doit être probablement mis en rapport avec l’indignation que suscite la persistance aujourd’hui au sein d’une partie des forces de l’ordre de comportements manifestement hérités du racisme colonial. Ci-dessous, à Paris, en banlieue parisienne, à Lille, Rennes, Lyon, Marseille et ailleurs, les annonces de quelques unes de ces multiples initiatives, y compris en ligne sur l’internet.

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Le 17 octobre 1961

Le photographe George Azenstarck,
témoin majeur du 17 octobre 1961

Georges Azenstarck (1934-2020) vient de mourir. Photo-reporter engagé, il avait documenté la vie des pauvres et des ouvriers, mais aussi la nuit du 17 octobre 1961, quand, sous les ordres de Maurice Papon, la police parisienne a tué des dizaines d’Algériens, dont beaucoup furent jetés à la Seine. En 1999, il fut aussi l’un des témoins entendus lors du procès en diffamation qu’intenta Maurice Papon à Jean-Luc Einaudi et grâce auxquels ce dernier fut relaxé. Ci-dessous l’article de Chloé Leprince publié sur le site de France culture avec une séquence d’un film où il témoigne. Nous y avons ajouté le film de 2011 où, lors du rassemblement du cinquantenaire du 17 octobre 1961, Georges Azenstarck montre l’une de ses photos du massacre et parle de leur disparition mystérieuse du siège de l’Humanité.

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