4 000 articles et documents

Édition du 15 octobre au 31 octobre 2025

17 octobre 1961

La reconnaissance du passé colonial

Dans toute la France,
des initiatives en 2022
en mémoire du 17 octobre 1961

Davantage que les années précédentes, le 61ème anniversaire du massacre des Algériens désarmés le 17 Octobre 1961 a été l’objet d’initiatives dans de nombreuses villes françaises. Ci-dessous, quelques échos de ce que des associations et des collectivités locales ont organisé. Ainsi à Rennes, une nouvelle plaque commémorative a été posée, et, à Marseille, Nîmes, Grenoble, Besançon, Montpellier et Béziers, des rassemblements ont eu lieu. Trois étudiants en audiovisuel de Roubaix ont réalisé un court-métrage d’animation, « Les Larmes de la Seine », qui a été récompensé lors de la cérémonie des Oscars étudiants à Los Angeles, et, à Charleville-Mézières, une pièce de théâtre a été représentée. Tout cela rappelle que la reconnaissance des crimes de la colonisation est non seulement une nécessité historique mais aussi un enjeu pour que l’avenir de la France ne soit pas prisonnier de cette page sombre de son passé.

Lire la suite »
Commémorations

En banlieue parisienne, nombreuses commémorations en 2022 du 17 octobre 1961

En dehors du rassemblement à Paris, sur le Pont Saint-Michel, pour le 61ème anniversaire du massacre des Algériens désarmés au cœur de la capitale le 17 octobre 1961, de nombreuses initiatives ont eu lieu en banlieue parisienne, là où la mémoire de l’immigration algérienne est vivace. Ci-dessous, quelques-unes d’entre elles, à Saint-Denis, Epinay-sur-Seine, Aubervilliers, Nanterre, Bobigny, Villetaneuse, Saint-Ouen, Garges-les-Gonesse, Asnières, Stains, Montreuil, La Plaine Sain-Denis, Noisy-le-Sec, Trappes, Thiais, Choisy-Orly, La Courneuve, Bonneuil-sur-Marne. Notamment à l’initiative des Oranges, de l’Association pour la culture et le voyage (APCV) et des collectivités locales. L’APCV propose que le 17 Octobre devienne une Journée nationale officielle de la lutte anticoloniale qui commémorerait aussi d’autres crimes comme ceux de mai-juin 1945 à Sétif, Guelma, Kherrata en Algérie, du 14 juillet 1953 à Paris, place de la Nation, du 8 février 1962 au métro Charonne, et d’autres.

Lire la suite »
Commémorations

Un appel à la commémoration en 2022
du massacre des Algériens à Paris
du 17 octobre 1961

De nombreuses initiatives dans toute la France vont marquer en 2022 le 61ème anniversaire du massacre des Algériens à Paris le 17 octobre 1961. Notre site s’en fera écho. Le collectif unitaire « 17 octobre 1961. Vérité et justice » a publié un appel signé par de nombreuses associations, syndicats et partis politiques demandant une pleine reconnaissance de ce crime d’Etat sur lequel les autorités françaises, pendant plus de vingt ans, ont diffusé de grossiers mensonges. Il invite à un rassemblement le 17 octobre 2022 sur le pont Saint-Michel à Paris. En 2021, le président de la République, Emmanuel Macron, a fait un geste au pont de Bezons, l’un des lieux de ce massacre, que ce collectif considère comme étant loin d’être suffisant.

Lire la suite »
La reconnaissance du passé colonial

De Gaulle et le massacre
des Algériens à Paris
en octobre 1961

Fabrice Arfi a publié dans Mediapart des documents inédits qui montrent que de Gaulle a été mis rapidement au courant du massacre des Algériens à Paris autour du 17 octobre 1961. Qu’il l’a jugé illégal et a demandé des sanctions contre les policiers responsables. Sanctions qui ne sont jamais intervenues. Réagissant à cette publication, Mehdi Lallaoui, pionnier du combat pour la vérité sur ce crime d’État, a demandé au président Macron de s’exprimer à ce sujet. Mediapart a publié ensuite les commentaires de quatre historiens. De son côté, Gilles Manceron a pointé la nécessité de croiser ces découvertes d’archives avec les notes prises au conseil des ministres par Louis Terrenoire, consultables aux Archives nationales, signalées aussi sur Mediapart dans un billet de blog de Marie-Odile Terrenoire qui a suscité d’intéressants commentaires.

Lire la suite »
Le 17 octobre 1961

17 octobre 1961 :
un crime d’Etat toujours inavouable,
par Fabrice Riceputi

Le 16 octobre 2021, le président Emmanuel Macron s’est rendu au Pont de Bezons, en banlieue parisienne, pour s’y livrer à une cérémonie commémorative. Celle-ci fut suivie de la publication par l’Élysée d’un communiqué de presse exposant brièvement ses motifs. Après le très bref communiqué de François Hollande en 2012, c’est la deuxième initiative présidentielle sur ce sujet en 60 ans. Mais le compte n’y est toujours pas. Dans une tribune publiée sur le site LundiMatin, l’historien Fabrice Riceputi indique qu’en raison de blocages politiques, la reconnaissance pleine et entière d’un crime d’Etat établi par l’historiographie, revendiquée dans la société française depuis les années 1990, particulièrement celle de la responsabilité du gouvernement Debré et de l’institution policière dans cette meurtrière répression, n’est toujours pas formulée.

Lire la suite »
La société française au temps des colonies

Les réactions de la société française
après le 17 octobre 1961

Notre site a consacré récemment une page intitulée « Un livre restitue le rôle du PSU, le seul parti qui a organisé une manifestation après le 17 octobre 1961 », dont le titre a fait réagir l’un des membres de notre équipe de rédaction, l’historien Alain Ruscio. Il donne ci-dessous des précisions sur « D’autres manifestations de solidarité », à partir de son ouvrage Les communistes et l’Algérie, des origines à la guerre d’indépendance (2019, La Découverte). Nous y ajoutons un extrait du texte de Gilles Manceron « La triple occultation d’un massacre » dans le livre Le 17 octobre des Algériens (La Découverte, 2011, nouvelle édition poche, 2021), ainsi que le manifeste publié en novembre 1961 par la revue Les Temps modernes avec ses 229 signataires, et un commentaire sur ces réactions dans la société française et leurs limites.

Lire la suite »
Histoire et mémoire des anticolonialismes

Un livre restitue le rôle du PSU,
le seul parti qui a organisé
une manifestation après le 17 octobre 1961

La désinformation et l’oubli du 17 octobre 1961 a abouti à ce que les quelques rassemblements de protestation qui ont été organisés peu après dans les rues de Paris ont été chassés de la mémoire collective. Les organisateurs d’un colloque pour le 40ème anniversaire, en 2001, ont même affirmé qu’il n’y en avait eu aucune. Ce qui avait provoqué les protestations du président de la Ligue des droits de l’homme à l’époque, Henri Leclerc, qui, en 1961, avait participé à la principale d’entre elles, la manifestation organisée par le PSU dont il était membre. A l’initiative de l’Institut Tribune socialiste, un ouvrage est paru en 2021 pour tenter de réparer cet oubli tenace.

Lire la suite »
Le 17 octobre 1961

Le 17 octobre 1961
crime d’Etat
ou crime de Préfecture ?

Alors que plus de 120 associations, syndicats et partis politiques ont lancé pour les 60 ans du 17 octobre 1961 un appel à la reconnaissance de ce crime d’Etat commis au cœur de la capitale, Emmanuel Macron a publié le 16 octobre 2021 un communiqué qui, s’il a le mérite d’employer le mot « crime », l’attribue au seul Maurice Papon. Dans Politis, Denis Sieffert explique qu’en cela, il a tourné le dos à la vérité. Il a contredit la demande de reconnaissance du crime d’Etat exprimée par Benjamin Stora le jour-même dans Libération et réclamée le 17 octobre dans les rues de Paris par des milliers de manifestants. C’était aussi la demande de tous les intervenants au colloque international qui a eu lieu au Sénat le 15 octobre, dont rend compte l’article du quotidien El Watan que nous reproduisons ici, ainsi qu’un article paru sur le site de France culture.

Lire la suite »
Le 17 octobre 1961

Le 17 octobre 2021
Commémoration à Paris
du massacre des Algériens
commis soixante ans auparavant

Soixante ans après la répression meurtrière, le 17 octobre 1961, vers la fin de la guerre d’Algérie, de la manifestation désarmée des Algériens de la région parisienne, un appel à la reconnaissance par les plus hautes autorités de la République française des responsabilités dans ce drame a été lancé par plus d’une centaine d’associations, syndicats et partis politiques. Ci-dessous, après cet appel et ses signataires, une émission de Mediapart qui fait le point avec la journaliste Samia Messaoudi et l’historien Fabrice Riceputi sur ce qu’on peut dire de cet événement. De nombreuses initiatives auront lieu dans toute la France, dont une marche dans Paris le 17 octobre 2021 après-midi, annoncée le 13 octobre par une conférence de presse.

Lire la suite »
Le 17 octobre 1961

Un roman inédit,
« Le visage de pierre » de William Gardner Smith,
par un Afro-américain présent à Paris
lors du 17 octobre 1961

Comme les écrivains Chester Himes, James Baldwin et Richard Wright, ou les artistes Josephine Baker, Sidney Bechet et Beauford Delaney qui se sont installés à Paris entre les deux guerres mondiales, le journaliste et romancier William Gardner Smith a choisi de vivre à Paris en 1951. La ville offrait un refuge pour les Afro-américains qui fuyaient la ségrégation et les discriminations dans la société américaine. Après avoir été témoin de la situation des Algériens en France et de la répression du 17 octobre 1961, Il a écrit le roman The Stone face, son seul roman se déroulant à Paris, Mais, contrairement à ses autres livres, The Stone Face n’avait jamais été traduit en français. Réédité aux Etats-Unis en 2020 avec une préface d’Adam Shatz dont nous reproduisons la traduction, il est publié pour la première fois en français en 2021 par les éditions Christian Bourgois.

Lire la suite »
Le 17 octobre 1961

Une nouvelle édition de
« Le 17 octobre des Algériens »
avec une postface intitulée
« De nouvelles révélations »

Le texte de Marcel et Paulette Péju, « Le 17 octobre des Algériens », devait paraître à l’été 1962 aux éditions François Maspero mais les pressions conjuguées des pouvoirs français et algérien ont fait qu’il a dû attendre 2011 pour être publié par l’éditeur La Découverte. Présenté et accompagné du texte de Gilles Manceron « La triple occultation d’un massacre » qui aborde les raisons du long silence autour de cet événement. Il est réédité en collection de poche en 2021, complété par une postface inédite, « De nouvelles révélations », qui fait le point sur les responsabilités dans l’origine du massacre, aborde le sort des transportés en Algérie qu’on doit prendre en compte dans le bilan des victimes, et pointe la question du silence de nombreuses familles d’immigrés algériens.

Lire la suite »