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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

Mémoire et histoire en Algérie

Algérie : mobilisation de la société civile contre les atteintes aux droits

Après une semaine passée à Alger, au cours de laquelle il a rencontré des officiels et des représentants d’organisations de la société civile, le rapporteur spécial des Nations Unies sur le respect de la liberté d’opinion et d’expression, Frank La Rue, a donné une conférence de presse le 17 avril 2011 à El Biar pour présenter ses conclusions et recommandations préliminaires à la fin de sa visite en Algérie. La version définitive de son rapport sera présentée en 2012 au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies.

Frank La Rue s’est dit «préoccupé» par l’article 46 de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale adoptée en 2005 : «il ne peut pas y avoir de réconciliation si on impose le silence» a-t-il déclaré. «La paix doit être fondée sur le droit à la vérité et le droit à l’accès à la justice pour la victime. Dans le cas des disparitions forcées, ces droits ont une importance particulière».

Remarquant que depuis la levée de l’état d’urgence, plusieurs manifestations pacifiques ont été interdites par le gouvernement qui s’appuie sur un décret de 2001 interdisant les marches à Alger – la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) a été à nouveau empêchée de marcher à Alger le 16 avril – le rapporteur de l’ONU a demandé au gouvernement algérien de ne pas recourir à la force contre des manifestations pacifiques, et de reconnaître le droit pour les familles des disparus de s’exprimer publiquement.

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la démocratie en Algérie passera par la vérité et la justice

Le pouvoir algérien a levé l’état d’urgence le 23 février 2011, dix-neuf ans après son instauration. Mais les manifestations de rue restent interdites à Alger. Samedi 19 mars 2011, deux rassemblements se sont heurtés au dispositif des services de sécurité qui les ont empêchés d’avancer.

S’il veut répondre aux aspirations des Algériens, le pouvoir algérien devra engager de profondes réformes et prendre en compte les demandes des familles de disparus en Algérie.

[Mis en ligne le 22 mars 2011, mis à jour le 27]

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“de quelle Algérie sommes-nous solidaires ?”, par Hubert Rouaud

L’Association des anciens appelés en Algérie contre la guerre et leurs amis – plus brièvement dénommée “la 4acg” – a été créée le 8 janvier 2004, avec pour objectif de témoigner et d’œuvrer pour la paix et la solidarité. En sont membres d’anciens appelés en Algérie qui reversent à l’association le montant de leur retraite de combattant (un peu moins de 600 € par an). Chaque année, l’assemblée générale de l’association choisit les projets que cet argent permettra de financer1.

Un aspect important de l’engagement des membres de la 4acg consiste à témoigner dans les écoles. L’association est en plein développement avec, à ce jour, 126 adhérents et 149 “amis”. Les raisons qui ont pu inciter les uns ou les autres à adhérer sont extrêmement variées suivant les individus, mais cela a permis à chacun d’entre eux de « donner un sens à ce qui n’en avait pas».

Les événements qui se déroulent actuellement outre-Méditerranée sont vécus de différentes façons suivant les personnes. Nous reprenons ci-dessous le témoignage que nous a adressé – à titre personnel – un membre de l’association.

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El Watan, 17 février 2011
Algérie post 1962

Algérie : prochaine marche le 19 février

La Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) appelle à une participation massive à la marche pacifique de samedi 19 février prochain. «Forte du succès de l’action du 12 février, la CNCD appelle tous les Algériens […] à participer massivement à une marche pacifique qui aura lieu, le 19 février prochain à 11h de la place du 1er Mai à la place des Martyrs» a déclaré la CNCD à l’issue de sa réunion, tenue le 15 février à Alger.

La CNCD est composée notamment de la Ligue algérienne des droits de l’Homme (LADDH), de syndicats autonomes (Snapap, Satef et CLA), d’organisations de jeunes (Algérie pacifique, Mouvement des jeunes algériens, Collectif des chômeurs…), de partis politique (MDS, PLD, RCD…) … Elle se dit déterminée à obtenir un « changement du système » qui gouverne le pays depuis l’indépendance en 1962, avec le soutien des militaires.

De son côté, le Collectif d’Algérien(ne)s de soutien à la lutte en Algérie pour le changement et la démocratie condamne l’interdiction de manifester pacifiquement et de s’exprimer en Algérie, et appelle à un rassemblement de soutien à Paris : vendredi 18 février 2011 à 18h30, à la Fontaine des Innocents (métro Les Halles). Sans oublier deux rassemblements à Marseille.

[Mis en ligne le 13 février 2011, mis à jour le 17]

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nombreuses arrestations à Alger

Plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés à Alger, samedi 12 février autour de la place du 1er Mai, pour manifester contre le pouvoir algérien à l’appel de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD), qui rassemble des partis d’opposition, des représentants de la société civile et des syndicats non officiels. Le rassemblement, interdit par les autorités, s’est cantonné à la place, sous la surveillance d’un impressionnant dispositif policier – les autorités ayant déployé près de 30 000 policiers dans le centre de la capitale algérienne. La foule a été dispersée aux alentours de 16 heures.

De nombreuses interpellations, certaines particulièrement musclées, ont eu lieu : outre des manifestants, dont près de 400 ont été interpellés selon la Ligue algérienne des droits de l’Homme, plusieurs députés du RCD ont été temporairement arrêtés, dont Othmane Maazouz, Mohsen Belabes, Aider Arezki, Tahar Besbes. Fodil Boumala, co-fondateur de la CNCD a également été arrêté.

Des rassemblements se sont déroulés dans d’autres villes du pays, notamment à Oran, Constantine, Annaba, Tizi Ouzou et Bejaia. A Oran entre 400 et 500 manifestants étaient présents place du 1er-Novembre ; le rassemblement, vite dispersé, s’est achevé par une trentaine d’arrestations. Le chef local de la CNCD, le professeur d’université Kadour Chouicha et son fils, et deux journalistes, Djaafar Bensaleh du quotidien arabophone El-Khabar et Kamel Daoud du Quotidien d’Oran, ont été brièvement interpellés, selon des témoins.

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Lahouari Addi : « le régime algérien est condamné »

La mobilisation de 30 000 policiers et l’arrêt de tous les trains à destination d’Alger empêcheront sans doute des citoyens de participer à la marche pacifique d’Alger le 12 février – source –, mais,
selon le sociologue Lahouari Addi, professeur à l’Institut d’études politiques de Lyon, ils ne parviendront pas à sauver le régime algérien.

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le REMDH condamne le refus des autorités algériennes d’autoriser la marche du 12 février

Le Réseau Euro-méditerranéen des droits de l’Homme condamne le refus des autorités algériennes d’autoriser la tenue d’une manifestation pacifique le 12 février à Alger et appelle les autorités à respecter le droit du peuple algérien de manifester pacifiquement.

Cette autre page présente une liste de manifestations prévues en Algérie et ailleurs, pour le 12 février 2011, suivie de deux appels.

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rassemblements de soutien à la marche d’Alger, samedi 12 février

Un Collectif d’Algériens de soutien à la lutte en Algérie pour le changement et la démocratie s’est créé en France. Il apporte son soutien à la marche nationale pacifique à laquelle appelle la « Coordination nationale pour le changement et la démocratie » qui s’est constituée à Alger le 21 janvier 2011.

Des rassemblements sont organisés, à Paris par le collectif précédent, et à Marseille par le Collectif Solidarité Maghreb, le même jour qu’à Alger, samedi 12 février 2011 :

  • Paris, à 14 heures : place de la République
  • Marseille, à 14h30 : square Léon Blum (haut de la Canebière)
[Mis en ligne le 8 février 2011, mis à jour le 9]

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une marche, le 12 février à Alger, pour demander «le départ du système»

A l’issue de sa deuxième réunion qui s’est tenue vendredi 28 janvier 2011 à la Maison des syndicats de Dar El-Beida (Alger), la Coordination nationale pour le changement et la démocratie, qui regroupe partis politiques, syndicats autonomes et diverses associations de la société civile, a appelé le peuple algérien à participer massivement à la marche pacifique qui se déroulera à Alger le 12 février prochain. Comme l’a déclaré maître Mostefa Bouchachi, président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH), la coordination demande «la levée de l’état d’urgence et le changement du système»2.

Répondant au ministre de l’Intérieur, Dahou Ould Kablia, qui a réaffirmé dimanche 30 janvier que « Les marches sont interdites à Alger », la coordination a déclaré que « La manifestation est maintenue », donnant à M. Bouchachi l’occasion de dénoncer les contradictions d’un régime qui refuse les manifestations pacifiques et qui dénonce par la suite «les violentes émeutes qui éclatent à chaque fois dans le pays»3.

Des rassemblements de soutien sont organisés en France le même jour.

[Mis en ligne le 1er février 2011, mis à jour le 7]

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El Watan, 23 janvier 2011
Algérie post 1962

Alger : manifestation pour la démocratie sévèrement réprimée par la police

La manifestation pour la démocratie à l’appel du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), interdite par les autorités algériennes, a été brutalement empêchée par la police hier dans le centre d’Alger. Saïd Sadi, président du RCD, a fait état de 42 blessés parmi ses partisans ainsi que de nombreuses interpellations.

Ci-dessous l’éditorial d’El Watan de ce jour, suivi du point de la situation publié le 22 janvier à 17h07 sur le site LeMonde.fr, puis d’un commentaire de TSA4.

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Algérie : l’exaspération de la population muselée par les restrictions des libertés

Pour la FIDH, la LADDH et le CFDA, la révolte qui s’est développée exprime avant tout l’exaspération de la population muselée par les restrictions des libertés fondamentales.

Depuis 1988, observe Benjamin Stora, historien et spécialiste du Maghreb, les violences urbaines sont devenues l’un des rares moyens d’expression d’une population poussée à bout5. « Les jeunes sont rongés par un sentiment d’inutilité ».

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