En partenariat avec Orient XXI, histoirecoloniale.net organise une table ronde pour décrypter la crise actuelle entre la France et l’Algérie. Entrée libre.
Il est très inhabituel que l’archevêque d’Alger s’exprime sur les relations franco-algériennes. Les déclarations comminatoires et belliqueuses du ministre de l’Intérieur Retailleau, l’un des représentants d’un courant politique qui n’a
Nous avons déjà signalé la publication aux éditions Au bord de l’eau, en 2024, du livre Retrouver Camus de Faris Lounis et de Christian Phéline, ce dernier étant membre de
Un communiqué de l’Association Josette et Maurice Audin (AJMA) Paris, le 9 novembre 2024 Enfin ! Le 1er novembre a été marqué par deux annonces importantes, en France et en
La censure audacieuse dont l’hebdomadaire « Révolution africaine » fut victime après le coup d’État militaire du 19 juin 1965
Le Prix Audin de mathématiques, créé en 1958 pour faire connaître la vérité sur l’assassinat de Maurice Audin, jeune mathématicien partisan de l’indépendance algérienne, a été relancé le 7 mai.
Le 5 juillet 1962 a son histoire. Depuis le 26 juillet 1963, c’est une fête légale, celle de l’Indépendance et du FLN. Le 26 avril 2005, elle est devenue celle de l’Indépendance, mais plus du Parti. La France avait transmis le 3 juillet, après le référendum du 1er juillet, ses compétences à l’Exécutif provisoire issu des Accords d’Evian, mais pas au FLN ni au GPRA. Pourquoi ce choix du 5 juillet ? La colonisation a commencé le 5 juillet 1830 et se serait achevée le 5 juillet 1962. Oublié aussi le 5 juillet 1961 où le GPRA a appelé à une grève nationale contre la partition de l’Algérie. A Alger en 1962 le calme est revenu après l’accord du 17 juin entre l’Exécutif provisoire et l’OAS, mais à Oran, l’OAS locale a continué son terrorisme aveugle. Les soldats français préféraient être soignés à l’infirmerie du FLN à M’dina Jadida, plutôt qu’à l’hôpital civil tenu par l’OAS. Le 27 juin, ses derniers chefs abandonnent la ville et la population européenne. Le 5 juillet, des coups de feu éclatent, des Européens sont enlevés et tués. En Algérie, cet autre 5 juillet est porté disparu.
La délégation de l’Association Josette et Maurice Audin en Algérie, dont notre site a déjà annoncé le séjour en Algérie du 28 mai au 6 juin 2022, a exprimé avec force à l’occasion de gestes symboliques et de rencontres avec des citoyens algériens, mathématiciens, historiens, journalistes et militants associatifs, la demande que la France reconnaisse les crimes de la colonisation. Ci-dessous des photos qui témoignent de son dépôt de gerbe place Audin, en plein cœur d’Alger, et de quelques unes de ses rencontres dans des lieux universitaires à Oran, qui ont été l’occasion de présenter le site 1000autres.org et les recherches de l’historien Christophe Lafaye sur la « guerre des grottes » menée avec des armes chimiques par l’armée française. Et aussi l’entretien avec Pierre Audin intitulé « Pas d’excuses, pas de repentance, pas de pardon, juste la vérité » qu’a publié Mustapha Benfodil le 31 mai 2022 dans le quotidien El Watan.
Pour le 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, une délégation de l’Association Josette et Maurice Audin effectuera une visite en Algérie du 28 mai au 6 juin 2022. La délégation constituée d’animateurs de l’association, de mathématiciens, d’historiens, d’une juriste et de documentaristes se rendra à Alger, Oran et Constantine. Dans la lignée de l’engagement de Maurice et Josette Audin contre le colonialisme et pour l’indépendance de l’Algérie, le Prix de mathématiques Maurice Audin 2022 sera remis, à Paris puis à Alger, à deux chercheurs vivant de chaque côté de la Méditerranée. Sont aussi prévues des rencontres avec des étudiants, des historiens, des artistes, et des conférences sur l’histoire et sur les relations entre la France et l’Algérie.
Plusieurs chercheurs et historiens d’Algérie ont adressé une lettre au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour réclamer l’ouverture des fonds d’archives conservées aux archives nationales de leur pays. Ils mettent en cause une situation qu’ils jugent « ubuesque », selon les mots de l’un des signataires de cette lettre, l’historien Mohamed El Korso. Le directeur des Archives nationales, Abdelmadjid Chikhi, est directement visé par cette lettre. Contacté par El Watan, il a répondu ne pas avoir pris connaissance de celle-ci et a refusé de la commenter. Ce haut fonctionnaire, conseiller du président Tebboune comme de son prédécesseur, a été chargé par lui de remettre un rapport sur l’histoire et la mémoire de la France et de l’Algérie qu’il n’a toujours pas rendu. Nous reproduisons cette lettre ainsi que l’entretien où l’archiviste et historien Fouad Soufi a mis en cause son arbitraire dans l’exercice de ses fonctions.
Mohammed Harbi a pris connaissance d’un texte diffamatoire signé par Mohammed Hachemaoui et publié par la revue Sociétés Politiques Comparées, éditée par Béatrice Hibou, et a décidé d’y répondre en s’adressant directement au public. Le chercheur en science politique auteur de ce pamphlet, dont les premiers travaux étaient dignes d’intérêt, développe depuis quelques années, pour diverses raisons personnelles, un discours complotiste qui lui fait tout expliquer de l’Algérie contemporaine par l’emprise absolue de la police politique — laquelle serait même l’organisatrice du hirak ! Etant donné le caractère injuste et absurde de ses attaques contre notre collègue Mohammed Harbi, dont les travaux sont d’un apport essentiel à l’histoire de l’Algérie contemporaine, nous publions sa lettre ouverte afin d’informer le public et d’obtenir de la revue Sociétés Politiques Comparées qu’elle revienne sur son erreur d’avoir publié ce texte indigent et s’exprime à son sujet.