La fusillade de la rue d’Isly
à Alger, le 26 mars 1962
par Alain Ruscio
Avant même la signature des Accords d’Evian le 18 mars 1962, le général Salan, chef de l’OAS, a autorisé dès le 7 février ses commandos à ouvrir le feu sur les soldats français « en cas de nécessité ». Sa directive « OAS/29 » du 23 février dit qu’il faut provoquer les événements par une stratégie d’« offensive généralisée » contre « l’adversaire […], les unités de gendarmerie mobile et CRS » et secondement les « unités de l’armée ». D’où cette consigne : « Sur ordre des commandements régionaux, la foule sera poussée dans les rues à partir du moment où la situation aura évolué dans un sens suffisamment favorable. » Le 26 mars, des rapports de l’armée et des témoignages établissent que les premiers coups de feu ont été tirés depuis les toits sur les militaires français par des commandos de l’OAS.