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Édition du 15 mars au 1er avril 2025

Musées et créations contemporaines

Musées et créations contemporaines

Des réactions à deux documentaires
sur la colonisation
diffusés par Arte et par France 2

Un débat s’est instauré au sujet des documentaires sur la colonisation diffusés récemment à la télévision par les chaines Arte et France 2. Les films « Décolonisations. Le bouleversement mondial », réalisés par Karim Miské et Marc Ball, accompagnés dans l’écriture par l’historien Pierre Singaravélou, diffusé le 7 janvier 2020 sur Arte. Et ceux de David Korn-Brzoza et Pascal Blanchard, respectivement auteur réalisateur et co-auteur et conseiller historique, « Décolonisations. Du sang et des larmes », diffusée par France 2 le 6 octobre 2020. Nous publions ci-dessous l’article de Nedjib Sidi Moussa publié par le site Middle East Eye, « Du sang et des larmes pour mémoire ? Pourquoi la série “Décolonisations” pose problème ». Ainsi que la chronique d’Anaïs Kien dans « Le journal de l’Histoire » sur France culture : « Comment raconter l’histoire des décolonisations aujourd’hui ? Le débat est ouvert ! ».

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Musées et créations contemporaines

« Peaux noires, masques blancs »,
une exposition de l’artiste Roméo Mivekannin​​

Dans son blog « La diagonale de l’art », dans Libération du 19 juillet 2020, Philippe Godin, professeur de philosophie, ancien rédacteur à paris-art.com et essayiste, reproduit un article de Flavien Louh décrivant avec enthousiasme l’exposition de Roméo Mivekannin, «​ Peaux noires, masques blancs ​», dont le titre fait référence au livre de Frantz Fanon paru en 1952 : « Certaines expositions bouleversantes entraînent vers de nouveaux lieux​. Ce sont des rencontres qui marquent,​ transforment et ​“Peaux noires, masques blancs” est de celles-ci.​ La première exposition personnelle de Roméo Mivekannin​, ​à la Galerie Eric Dupont à Paris jusqu’au 31 juillet, est à ne pas manquer. »

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Le photographe Marc Garanger
et son accueil 50 ans après la guerre d’Algérie
par les personnes qu’il avait photographiées

Quand Fatiha Saou nous a informés, le 28 avril, du décès intervenu la veille du photographe Marc Garanger avec qui elle était en contact régulier, nous lui avons demandé de nous dire comment elle l’avait connu et de nous parler du séjour qu’il a fait dans sa famille lors de son voyage en Algérie, en 2004, pour rencontrer les personnes qu’il avait photographiées lors de son service militaire en 1960. Elle explique que les femmes de la région avaient gardé un bon souvenir de ce jeune appelé qui avait été chargé par l’armée de faire leur photo d’identité. Elles avaient compris qu’il avait son propre regard et la volonté de se servir de son appareil pour montrer la beauté du pays, leur dignité, le courage des maquisards et dénoncer les violences de l’armée coloniale. Cinquante ans plus tard, elles ont toutes été heureuses de le retrouver et de se faire photographier de nouveau par lui.

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Hommage à la cinéaste anticolonialiste
Sarah Maldoror

La cinéaste Sarah Maldoror est morte le 13 avril 2020 victime de la pandémie du coronavirus. Née en 1929, cette femme de théâtre et réalisatrice de nombreux films s’est impliquée dans les luttes de libération en Afrique et a partagé la vie du fondateur du Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA), l’écrivain angolais Mario De Andrade, avec qui elle aura deux filles. Son premier film, Monangambé, portait sur la torture et été réalisé en 1969 en Algérie. Elle a tourné aussi en Guinée-Bissau, au Cap-Vert, au Congo et sur la guerre de libération de l’Angola. Ci-dessous, une évocation de son parcours, l’hommage que lui ont consacré ses filles, Annouchka De Andrade et Henda Ducados, et l’entretien qu’elle avait accordé en 1997 à Africultures.com.

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De riches rencontres pour nous aider à comprendre l’héritage du passé colonial

Les études sur l’histoire coloniale et sur les traces qu’elle a laissées en France sont bien vivantes, en dépit des lamentations de ceux que ce travail nécessaire dérange dans leurs certitudes. Nombreux sont les chercheuses et les chercheurs travaillant sur ces sujets. Et leurs recherches sont indispensables à la compréhension d’une partie des difficultés de la société française — qui connait aussi d’autres formes de racisme et d’exclusion. Plusieurs rencontres sont organisées : à La Colonie, à l’Ecole normale supérieure et au centre Panthéon-Sorbonne, à l’Hôtel-de-ville de Paris et au Centre Condorcet à Aubervilliers, ainsi qu’aux archives de la Guadeloupe. Des échanges utiles pour nous aider à assumer l’héritage du passé colonial.

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Une exposition de Zineb Sedira

L’artiste plasticienne Zineb Sedira a grandi à Gennevilliers où ses parents ont émigré en 1961 depuis Bordj Bou Arreridj en Algérie. Elle a fait des études d’art en Angleterre, à la Central St Martin’s School of Art, la Slade School of Art, puis au Royal College of Art. Travaillant d’abord la photographie, la vidéo et les installations, elle a produit ensuite des objets et des sculptures. Ses œuvres témoignent d’un intérêt pour l’histoire coloniale et postcoloniale. Elle vit aujourd’hui à Londres mais travaille entre Alger, Londres et Paris. A Alger, elle a fondé l’Artist residency in Algiers (Aria), une résidence d’artistes qui soutient la création contemporaine.

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Sur l’exposition « Le modèle noir de Géricault à Matisse »,
Françoise Vergès
dit son impression de malaise

Au Musée d’Orsay, jusqu’au 21 juillet 2019, l’exposition « Le modèle noir de Géricault à Matisse » porte sur la représentation des personnes noires dans la peinture et autres arts visuels « de l’ère de l’abolition de l’esclavage en France (1794-1848) jusqu’aux temps contemporains ». Françoise Vergès, présidente de l’association Décoloniser les arts, explique son malaise. Elle lui reproche notamment de n’avoir pas jugé utile d’expliquer quand, comment, et pourquoi, est intervenue l’invention du blanc et du noir, car, écrit-elle, « les Noir.e.s n’ont pas toujours été « noir.e.s ».

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art, littérature, philosophie,
la décolonisation
des savoirs,
selon Seloua Luste Boulbina

Dans son ouvrage, « Les miroirs vagabonds ou la décolonisation des savoirs (art, littérature, philosophie) », publié par Les presses du réel en septembre 2018, la philosophe Seloua Luste Boulbina entend montrer comment, dans les savoirs et dans les arts, le passé colonial peut être dépassé. Autrefois, la métropole et la colonie apparaissaient comme deux espaces distincts, en réalité déjà entremêlés. Les indépendances ont profondément modifié ce paysage. Le Sud est présent dans le Nord. Les affranchissements, les franchissements sont multiples. Les arts visuels, la musique, la littérature montrent des chemins.

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L’abominable institution de l’esclavage
à travers
les arts et les lettres

Publié à l’occasion du 170e anniversaire de l’abolition, en 1848, de l’esclavage dans les colonies françaises, ce livre de Marcel Dorigny, très documenté et préfacé par Maryse Condé, est aussi un livre d’art. Dans un entretien à « Libération » que nous reproduisons ici, l’auteur explique que les œuvres d’art ont eu un impact très fort dans la dénonciation de l’esclavage, au moins autant que les discours. Et il montre que des artistes continuent aujourd’hui d’œuvrer pour la mémoire de ce crime contre l’humanité.

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Arts et colonisation
en débat

Sous le titre « Peintures des lointains », une exposition a lieu à Paris, au Musée du quai Branly, montrant comment l’entreprise coloniale européenne s’est accompagnée, du XVIIIe au XXe siècle, d’une production picturale abondante qui a construit une image mythique des pays et des peuples colonisés. Mettant en exergue leurs richesses et leur attrait exotique, elle a alimenté les désirs de conquête et de domination. De son côté, le livre collectif « Décolonisons les arts ! » propose de réfléchir à cette lente construction du regard qui a accompagné la mise en place tenace dans les esprits des préjugés de race.

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Le regard de l’artiste Kader Attia sur le passé colonial et la banlieue

Jusqu’au 16 septembre 2018, l’artiste Kader Attia présente, sous le titre « Les racines poussent aussi dans le béton », une exposition au MAC/Val, à Vitry-sur-Seine, qui porte un regard sensible et acéré sur le passé colonial de la France et les paysages de nos banlieues qui en sont la postérité. Nous reproduisons ici l’article que lui a consacré, le 3 août 2018, dans « Le Monde », Abdourahman Waberi, « Kader Attia : la banlieue, le bled et le monde », et plusieurs extraits du catalogue de l’exposition.

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Artistes et écrivains peuvent-ils aider à penser le fait colonial ?

Le rédacteur en chef de la rubrique « idées » de l’hebdomadaire « Les Inrockuptibles », Jean-Marie Durand, a donné la parole à l’artiste plasticienne Sylvie Blocher autour de la question de la violence coloniale, en particulier des exactions commises par la France au Cameroun. Elles ont été la raison de son installation « Bien que je n’en ai pas le droit, je vous présente mes excuses » sur le carrefour de Bonakouamouang à Douala, pour la triennale SUD2017. Le jeune écrivain camerounais Max Lobé, qui vit en Suisse, s’est entretenu avec elle.

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