Après François Hollande, le Sénat a voté le 23 octobre une résolution reconnaissant officiellement la « répression sanglante » par les forces de l’ordre de la manifestation d’Algériens du 17 octobre 1961.
Déposée par Nicole Borvo Cohen-Seat, ancienne sénatrice de Paris et présidente du groupe communiste, républicain, citoyen (CRC), et plusieurs de ses collègues, la résolution a été adoptée par 174 voix pour, et 168 contre
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« C’est un acte important, tant attendu, auquel il nous revient aujourd’hui de donner toute sa portée par un vote solennel de notre assemblée », a jugé Pierre Laurent, secrétaire général du Parti communiste français. Un « premier pas » qui doit être « suivi des actes nécessaires à l’établissement définitif de la vérité et à la reconnaissance des crimes coloniaux, dont le 17 octobre 1961 constitue, avec d’autres, un épisode tragique ». Le secrétaire général du PCF a saisi l’occasion pour demander l’ouverture de toutes les archives concernant les guerres coloniales. « Ne serait-il pas souhaitable à ce sujet que les archives de l’Etat soient soumises à des règles communes en matière d’archives conformes au fonctionnement d’un Etat démocratique ? », a-t-il interrogé.
Une demande qui rejoint celle des historiens d’un « plus large » accès aux archives.
[Mis en ligne le 24 octobre 2012, mis à jour le 30]