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Édition du 1er mars au 15 mars 2025

« Algérie, Sections Armes Spéciales » : un film sur l’usage d’armes chimiques par la France

Ce film événement sur l’usage d'armes chimiques par l’armée française durant la guerre d'Algérie, qui a été déprogrammé par France télévision après avoir annoncé sa diffusion le 16 mars, sera projeté à Paris le jeudi 13 mars.

Le film documente une pratique encore largement occultée de l’armée française dans la guerre d’Algérie, objet de recherches et de batailles juridiques menées par l’historien Christophe Lafaye, sur l’usage massif dans toutes les zones montagneuses d’armes chimiques, dans ce qu’on a appelé la « guerre des grottes ». Une pratique meurtrière et illégale dont les traces archivistiques dans l’armée ne sont toujours pas entièrement communicables aux chercheurs.

Le film a été diffusé en Suisse le 9 mars 2025 par la RTS et est accessible depuis la Suisse sur son site. Il devait être diffusé le dimanche 16 mars sur France 5 dans l’émission « La case de l’histoire » à 23h, mais France télévision a annoncé qu’en raison d’un changement de programmation il ne sera pas diffusé.

En revanche, le 13 mars, il sera projeté en avant-première à Paris, au cinéma Les Trois Luxembourg (67, rue Monsieur-le-Prince 75006) à 20h.

Avec le soutien de l’Association Josette et Maurice Audin, de Histoire coloniale et postcoloniale et du Maghreb des films.

Insription obligatoire.

Le film peut être visionné en ligne.


Présentation par la réalisatrice, Claire Billet

extrait du dossier de presse

« Ce film a pu exister, d’une guerre à une autre. L’historien Christophe Lafaye et moi avons en commun l’expérience de l’Afghanistan. En 2020, lorsque j’ai voulu travaillé sur la mémoire de la guerre d’Algérie, je l’ai spontanément appelé. Il faisait des recherches inédites sur l’usage des armes chimiques par l’armée française durant la guerre d’Algérie. En particulier dans les grottes et lieux souterrains. J’étais incrédule. Ça semblait fou qu’un tel pan de notre histoire soit inconnu, soixante ans plus tard. En existait-il des traces ?

A l’ECPAD, le service des archives audiovisuelles de l’armée, les agents étaient bienveillants et démunis: quelques photos et quelques films existent, sans informations précises. Durant la guerre d’Algérie, tout ce qui touchait aux armes chimiques avait été gardé hors du champ des caméras militaires : les masques, les combinaisons, les munitions et les opérations chimiques n’ont pas été filmés. Invisibles.

Avant de réaliser ascenseur pour l’échafaud, le cinéaste Louis Malle s’est rendu en Algérie pour un projet de fiction adapté du roman « La grotte » de Georges Buis, qui raconte une bataille souterraine. Dans les archives du cinéaste, conservées à la Cinémathèque française, je n’ai retrouvé aucune bobine. Louis Malle n’a jamais fait son film sur la guerre et j’ignore s’il a su que des armes chimiques avaient été employées. Dans un de ses carnets de repérage, un nom de famille avait été griffonné: celui d’un ancien combattant que l’historien Christophe Lafaye a rencontré, parmi de nombreux autres. En fouillant le net, un nouveau nom d’ancien combattant français est apparu: il avait édité un recueil à compte d’auteur où il évoquait l’usage d’armes chimiques.

Je voulais faire parler leurs mémoires. En France, nous sommes partis à la rencontre des derniers anciens combattants qui acceptaient de s’exprimer publiquement, avec l’aide de Christophe Lafaye. Ces hommes nous ont ouvert leurs archives réchappées de la censure. En Algérie, nous sommes partis à la recherche des derniers témoins et victimes de cette guerre chimique. Nous nous sommes appuyés sur des localisations d’opérations, celles que Christophe Lafaye a réussi à recenser, celles mentionnées par nos personnages et sur des articles de presse. Le périple aurait pu nous conduire dans toutes les régions montagneuses d’Algérie. Nous avons choisi de nous concentrer sur la Kabylie et les Aurès.

Dans ce film, je tenais appuyer les dires des Algériens et des Français et faire une démonstration par la preuve. Il fallait donner à voir les archives militaires. Nos demandes de tournage à ce sujet au Service Historique de la Défense ont été refusées. Mais les archives nationales d’Outre-Mer ont accepté notre tournage. Et l’historien Christophe Lafaye nous a présenté le résultat de ses années de recherches et de bataille juridique pour obtenir la consultation de quelques documents administratifs militaires. »


Invitation


L’équipe de Solent Production est heureuse de vous inviter à l’avant-première de

Lien pour la réservation

RÉSUMÉ : Ce film révèle pour la première fois comment et à quelle échelle l’armée française a fait usage de gaz chimiques interdits durant la Guerre d’Algérie.52min – VOSTFR.Enquête Claire BILLET avec Christophe LAFAYE, Conseillère scientifique Raphaelle BRANCHE, Images et sons Olivier JOBARD, Montage Yann COQUART, Montage son et mixage Matthieu DALLAPORTA, Etalonnage Simon PHILIPPE, Voix de narration Mouna SOUALEM, Musique originale Siegfried CANTO, Production Luc MARTIN-GOUSSET, Coordination de production Léa CHOLLET, Administration de production Florian LEFEBVRE, Production déléguée Maxime BONNEAU. Avec la participation de France Télévisions, de la RTS, du CNC, de la Procirep-Angoa, de Studio Fact et de la Région Bourgogne-Franche-ComtéVoir notre site

Dossier de presse


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