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Édition du 1er au 15 février 2025

jsylvestre

Perpignan

Les Pieds Noirs progressistes
en assemblée à Perpignan

L’Association des Pieds Noirs Progressistes et leurs Amis (ANPNA) tient les 14 et 15 octobre 2023 son assemblée générale à Perpignan, où, à l’opposé, la mairie RN célèbre l’Algérie française et les criminels de l’OAS. Dans le texte ci-dessous, l’un de ses animateurs, Jacques Pradel, rappelle que c’est dans cette même ville qu’en 2008 cette association fut créée, dans le but de s’opposer aux organisations de Pieds Noirs nostalgériques fondées par les chefs de l’OAS après leur amnistie dans les années 1960 et qui s’étaient imposées comme la voix unique des « rapatriés d’Algérie ». Il présente également les activités de l’ANPNA, dans les sphères de la culture, de l’histoire et de la mémoire et de l’éducation.

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Musées et créations contemporaines

A l’Université de Lille
une conférence gesticulée
et une intervention sur le passé franco-algérien

La ville de Lille n’avait pas commémoré ces dernières années le massacre des Algériens le 17 octobre 1961 à Paris que des historiens britanniques ont qualifié de massacre le plus meurtrier d’une manifestation pacifique de toute l’histoire de l’Europe occidentale contemporaine. Un massacre qui a été nié par les autorités françaises pendant plusieurs décennies. En 2023, la Ligue des droits de l’homme participera à un rassemblement le 17 octobre et offre, le 13 octobre, aux étudiants de l’Université de Lille un programme comprenant une conférence gesticulée par Nadège de Vaulx (-en-Velin), qui témoigne et fait réfléchir sur la perception de l’immigration algérienne, suivie de l’intervention de l’historien Gilles Manceron, dont nous reproduisons le texte, membre de la Ligue des droits de l’Homme et auteur notamment de « Marianne et les colonies » (éditions La Découverte).

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La Françafrique

Un dossier sur la Françafrique
dans les « Cahiers d’histoire »

Les Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique a publié en ligne en 2023, dans son numéro 157, un dossier intitulé « La Françafrique, un colonialisme français ». On peut y lire les contributions de Tiémoko Diallo, Catherine Coquery-Vidrovitch, François Graner, Armelle Mabon, Alain Gabet et Sébastien Jahan. De ce dossier entièrement en libre accès, nous publions ici le sommaire et le texte introductif. Celui-ci revient notamment sur l’histoire du concept de Françafrique comme système de domination postcoloniale spécifiquement français, popularisé en 1998 par François-Xavier Verschave, et sur son insertion dans le champ académique et dans le débat public. Question pertinente, alors que les relations entre la France et ses anciennes colonies d’Afrique sont au centre de l’actualité.

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La Françafrique

Une autre histoire
des relations franco-africaines :
l’interminable mort de la Françafrique

Publié il y a deux ans, L’Empire qui ne veut pas mourir. Une histoire de la Françafrique, le livre référence sur les relations entre la France et le continent africain depuis la Seconde Guerre mondiale, sort en version poche aux éditions Points. François Gèze avait fait pour notre site une recension minutieuse et enthousiaste « de ce livre qui marque un saut d’envergure dans nos connaissances de ce passé trop méconnu et des traces profondes qui en subsistent aujourd’hui ». Afrique XXI publie des extraits de la postface de cette nouvelle édition, ainsi s’un encadré ajouté par les auteurs visant à actualiser leur réflexion après le coup d’État du 26 juillet 2023 au Niger. Celle-ci tord le cou à certaines idées reçues qui ont récemment ressurgi dans la classe politique et les media français à la suite des coups d’Etat au Mali, au Burkina-Fasso, au Niger et au Gabon.

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La société française au temps des colonies

« Races guerrières »,
une enquête de Stéphanie Soubrier
sur un mythe colonial tenace

Dans un essai issu de sa thèse, publié en septembre 2023 aux éditions du CNRS et intitulé « Races guerrières. Enquête sur une catégorie impériale (1850-1918) », l’historienne Stéphanie Soubrier déconstruit le mythe tenace selon lequel auraient existé chez les colonisés des « races » biologiquement et culturellement plus aptes que d’autres à faire la guerre. Elle y montre que « les officiers français, qui s’improvisaient ethnologues pour souligner la vigueur physique des Toucouleurs ou la docilité des Bambaras recrutés au Sénégal depuis la fin des années 1850, étaient en réalité parfaitement incapables de distinguer des populations qui, au vrai, ne répondaient à aucun critère univoque de délimitation ». Comme le résume André Loez dans sa recension dans Le Monde, en réalité les « races guerrières » étaient celles qui ­faisaient la guerre sous l’uniforme français. A son article, nous ajoutons un lien vers un riche entretien avec l’autrice dans le podcast Paroles d’histoire.

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