4 000 articles et documents

Édition du 1er au 15 octobre 2025

Un volumineux état de la recherche française sur les esclavages, disponible en ligne

L’historienne Dominique Rogers a remis le 30 avril 2025 à Philippe Baptiste, ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, en présence de Jean-Marc Ayrault, président de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage (FME) et d’Antoine Petit, président directeur général du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), le Livre Blanc de la recherche française sur les esclavages (LiBRE) qu’elle a coordonné au nom de la FME.

On trouvera ci-dessous le lien pour le consulter en pdf

Présentation par la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage (FME)

Le soutien à la réalisation de ce Livre Blanc était un des engagements du ministère chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR) dans le cadre de la 2e convention pluriannuelle entre l’État et la FME. Fondé sur plus de 200 auditions et contributions de chercheurs ou de responsables d’institutions scientifiques, culturelles ou administratives, le Livre Blanc propose un état des lieux inédit par son ampleur de la recherche française sur les traites, les esclavages et leurs héritages.

Il dresse le bilan d’un champ particulièrement dynamique, rassemblant en France plus de 250 chercheurs, sans compter les doctorants (près de 70 début 2025) relevant de 29 institutions différentes et représentant 14 disciplines, dont 42 % d’historiens. Dans toutes les époques, sur tous les continents ; ils étudient également les héritages que les systèmes esclavagistes ont laissés après les abolitions, en France comme dans les autres chercheuses et chercheurs français touchent à toutes les questions liées à l’esclavage, à pays, ainsi que leur empreinte sur les arts et la culture. Ce faisant, ils éclairent quelques- unes des questions les plus sensibles au sein de la société française comme dans les relations internationales.

Le Livre Blanc montre également que, si les chercheuses et chercheurs français qui étudient les thématiques du Livre Blanc publient de nombreux ouvrages et articles sont fréquemment sollicités par les médias et le monde culturel et jouissent d’une belle reconnaissance à l’international, ils travaillent aussi de façon souvent isolée, au sein d’un champ qui manque encore de visibilité et de structuration, après les réelles avancées enregistrées dans les années 2000. Le Livre Blanc formule par conséquent 51 propositions pour aider à mieux organiser ce secteur par la création notamment d’un groupement d’intérêt scientifique dédié, pour renforcer les moyens dédiés en France à ses thématiques et pour renforcer les liens entre le monde de la recherche et celui de la culture et du patrimoine.

Après avoir salué le travail réalisé par la mission du Livre Blanc et rendu hommage à la qualité de la recherche française sur les esclavages, les traites et leurs héritages, Philippe BAPTISTE a rappelé l’importance que le gouvernement attache aux sciences humaines sociales, instrument essentiel pour comprendre notre monde, pour éclairer le débat public et pour guider les politiques publiques sur les questions les plus sensibles.

Dans un monde où, dans de nombreux pays, la recherche est suspectée, la liberté académique remise en cause et ses résultats ignorés voire censurés, une démocratie forte a plus que jamais besoin de ses chercheuses et chercheurs.

C’est pourquoi le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche travaillera avec le CNRS, la FME et tous les acteurs du champ pour étudier les conditions de mise en œuvre des orientations de ce Livre Blanc.


Lire le livre blanc en pdf


Sommaire

1
Synthèse 3
Introduction 7

  1. Les enjeux : pourquoi un Livre Blanc sur les recherches menées en France
    sur les traites, les esclavages et leurs héritages ? 9
    1.1. Un enjeu essentiel de compréhension du monde actuel 9
    1.1.1. L’esclavage colonial, une page importante de l’histoire de France 9
    1.1.2. Les héritages persistants de l’esclavage colonial en France 10
    1.1.3. Un enjeu diplomatique important et sensible 12
    1.1.4. « L’esclavage moderne » : une réalité encore actuelle 13
    1.2. Une urgence pour la recherche française 14
    1.2.1. Pour répondre aux besoins de la société française 14
    1.2.2. Pour franchir une nouvelle étape dans la structuration du champ 14
    1.3. La méthodologie du Livre Blanc 15
  2. Le constat : un champ dynamique, en manque de visibilité et de
    structuration 19
    2.1. Un champ dynamique 19
    2.1.1. Un champ quantitativement dynamique par le nombre et la diversité de ses chercheurs
    confirmés et de ses doctorants 19
    2.1.1.1. Les chercheurs travaillant sur l’esclavage, les traites et leurs héritages en France 19
    2.1.1.2. Un champ attractif pour les doctorants 25
    2.1.2. Un champ quantitativement et qualitativement dynamique par le renouvellement des
    connaissances scientifiques produites, de ses méthodes et de ses approches 30
    2.1.2.1. Les recherches sur les traites 30
    2.1.2.2. Les esclavages de l’Antiquité à nos jours 42
    2.1.2.3. Les héritages des traites et des esclavages 63
    2.1.3. Un champ éditorialement dynamique par le volume de ses productions scientifiques 88
    2.1.3.1. Quelques éléments de volumétrie 88
    2.1.3.2. Des sources diversifiées, en constante expansion, mais inégalement accessibles aux
    chercheurs français 92
    2.1.4. Un champ médiatiquement dynamique par l’importance et la diversité de ses activités de
    démocratisation de la recherche 96
    2.1.4.1. Des chercheurs impliqués dans la formation des plus jeunes et de leurs enseignants. 96
    2.1.4.2. Des chercheurs impliqués dans la démocratisation de la recherche au profit du grand
    public 99
    2.1.4.3. Des acteurs et partenaires reconnus du monde de la Culture 103
    2.1.4.4. Des intervenants réguliers dans les médias 106
    2.2. Un champ en manque de visibilité et de structuration 107
    2.2.1. Un champ qui sur les deux dernières décennies a été davantage soutenu financièrement
    par l’Union européenne que par la France. 107
    2.2.1.1. Un soutien national plus faible que nos voisins 107
    2.2.1.2. Une recherche bien soutenue par l’Union européenne, mais où les projets coordonnés par
    les Français restent peu nombreux. 108
    2.2.2. Une manque persistant de structuration institutionnelle 112
    2.2.2.1. L’absence de laboratoires dédiés 112
    2.2.2.2. L’importance et les limites du CIRESC 113
    2.2.2.3. Le rôle des associations et réseaux dans la structuration du champ 116
    2.2.2.4. Les attentes du monde de la culture 118
    2
    2.3. Le problème des recrutements dans l’ESR : peu de postes, peu d’embauches 119
    2.3.1. La situation dans les universités 119
    2.3.2. La situation au CNRS 120
    2.4. État des lieux de la formation dans l’Enseignement supérieur 121
    2.4.1. La situation en licence 123
    2.4.2. La situation en master et en doctorat 128
  3. Propositions : un champ mieux organisé, plus soutenu, plus reconnu 135
    3.1. Organiser la structuration du champ en s’appuyant sur les équipes existantes 135
    3.1.1. Favoriser le développement d’une organisation réticulaire avec des nœuds scientifiques
    aux moyens renforcés 135
    3.1.2. Créer un Groupement d’Intérêt Scientifique pour structurer la recherche française en lien
    avec les thématiques du Livre Blanc 136
    3.1.2.1. Le Groupement d’Intérêt Scientifique : une structure qui répond aux besoins actuels du
    champ 136
    3.1.2.2. Un GIS au périmètre large, pluridisciplinaire et ouvert 137
    3.1.2.3. Des projets fédérateurs pour porter l’action du GIS 139
    3.1.3. Amplifier le réseau à moyen terme (4-5 ans), en développant des laboratoires et des
    clusters d’excellence 140
    3.1.4. Créer un réseau propre au monde francophone ? 140
    3.2. Renforcer les moyens dédiés aux thématiques du Livre Blanc 142
    3.2.1. Améliorer la formation et l’insertion des étudiants de la licence au doctorat 142
    3.2.1.1. Inciter à l’introduction de modules de cours dédiés dès la licence 142
    3.2.1.2. Renforcer la formation au niveau du master 143
    3.2.1.3. Renforcer l’encadrement doctoral 144
    3.2.2. Améliorer les moyens dédiés à l’insertion professionnelle des jeunes chercheuses et
    chercheurs 145
    3.2.2.1. Augmenter les recrutements pérennes 145
    3.2.2.2. Soutenir davantage le développement de l’archéologie de l’esclavage et des traites dans
    les universités de l’ESR 146
    3.2.3. Améliorer les moyens de la recherche pour la production et la valorisation des travaux 147
    3.2.4. Diversifier les sources de financement de la recherche 148
    3.3. Faciliter l’accès aux sources disponibles 149
    3.3.1. Faciliter la signalisation et l’identification des sources 150
    3.3.2. Augmenter l’accessibilité des sources archivistiques, iconographiques et à la
    documentation imprimée 152
    3.3.3. Enrichir, mieux identifier, mieux valoriser les fonds 153
    3.3.4. Développer les recherches sur les collections des différents services dédiés au patrimoine
    et à la culture 155
    Annexes 157
    Annexe 1: Liste des contributeurs 157
    Annexe 2: Liste des propositions 165
    Annexe 3: Lettre de Mission du Président de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage 168

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