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Édition du 1er au 15 décembre 2024

Violences policières

Séquelles politiques postcoloniales

Le livre d’Arié Alimi, « L’Etat hors-la-loi »,
aborde la matrice coloniale
des violences policières ethno-raciales

Dans son livre, « L’Etat hors-la-loi », paru en septembre 2023 à La Découverte, Arié Alimi aborde à partir de son histoire personnelle et des cas qu’il a étudiés comme avocat, les logiques à l’origine des violences policières. Ci-dessous la présentation de ce livre par l’éditeur et le passage où l’auteur analyse ce qu’il appelle la « matrice coloniale » de ces violences. Il montre que les armes, les techniques, les pratiques, les objectifs, ainsi que les traitements judiciaires sont diffèrents selon que les violences ciblent une expression politique, l’exercice d’une liberté de circulation ou une appartenance ethno-raciale. Cette distinction permet de mieux saisir les rapports entre la police et des groupes sociaux déterminés.

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Séquelles politiques postcoloniales

Vive la Nation ! Toute la Nation !
Pour une République antiraciste et décolonialisée

Une répression policière meurtrière a interrompu en 1953 les défilés populaires du 14 juillet. Cette violence comme celles commises en 2023 par des policiers dans diverses villes de France, de Nanterre à Marseille, s’explique par le fait de ne pas considérer nos concitoyens héritiers des anciennes colonies comme des citoyens à part entière. Ci-dessous le billet de Blog publié par Mediapart le 1er août 2023 par François Gèze, Gilles Manceron, Fabrice Riceputi et Alain Ruscio. Il reprend l’appel lancé à faire pour le 14 juillet 2024 un grand défilé populaire de la République à la Nation lors de la Fête nationale, comme ça a été entamé en 2023. Un appel qui fait écho à celui que notre site avait lancé au lendemain du meurtre de George Floyd en 2020 et de la vague mondiale de protestation sur le thème « Black lives matter », dans un manifeste intitulé « Pour une République française, antiraciste et décolonialisée ! »

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Le « maintien de l'ordre » en France

« Notre pays est en deuil et en colère »
un Appel lancé par de nombreuses organisations

A la veille de la Fête nationale et après le meurtre à Nanterre le 27 juin de Nahel, 17 ans, atteint au cœur par le tir d’un policier qui a été placé depuis en garde à vue, suivi partout en France d’émeutes dans les quartiers populaires, un Appel a été lancé par de nombreuses organisations, syndicats, associations et partis politiques. Dans les rues de la cité Pablo-Picasso à Nanterre, dont Nahel était originaire, d’innombrables tags réclament « Justice pour Nahel » et la colère s’est propagée dans toute la France. Alors que les destructions auxquelles des émeutes ont donné lieu ont été suivies par une importante campagne de déni des violences policières illégitimes, nombreuses depuis un an, cet Appel pointe les politiques publiques discriminatoires et sécuritaires qui ciblent notamment les personnes racisées et précarisées.

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Racisme et islamophobie

Meurtre de Nahel
et révolte des quartiers populaires :
le déni du racisme systémique en France

Après que ce sont produits ces derniers mois plusieurs tirs policiers tuant ou blessant des personnes coupables de « refus d’obtempérer », une vidéo montrant le meurtre à Nanterre le 27 juin 2023 de Nahel, 17 ans, a déclenché une violente révolte des quartiers populaires dans toute la France. Alors que l’ONU l’appelait à traiter sérieusement la question du racisme dans la police française, le président Emmanuel Macron a affirmé que cette révolte était causée « par les réseaux sociaux et les jeux vidéo » et mis en œuvre une répression qu’il a qualifiée de « sans tabous ». Nous publions un texte publié dans Télérama de l’écrivaine et sociologue Kaoutar Harchi qui évoque « le risque permanent de la peine de mort » qui pèse sur les jeunes hommes racisés, ainsi qu’un entretien de Mediapart avec le sociologue Michel Kokoreff qui rappelle le précédent de 2005 et déplore une « amnésie collective ».

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Séquelles politiques postcoloniales

Le film “Nos frangins” alimente le débat
sur les violences policières à contenu raciste
qui persistent en France

Le film “Nos frangins” est inspiré de la mort de Malik Oussekine et de Abdel Benyahia, tués tous deux par des policiers dans la nuit du 5 au 6 décembre 1986. L’étudiant Malik Oussekine a été victime, lors d’une manifestation contre le projet de réforme Devaquet à laquelle il ne participait pas, du peloton de « voltigeurs motocyclistes » mis en place par le ministre de l’Intérieur Charles Pasqua et sa mort a suscité une indignation dont la mémoire collective garde le souvenir. Mais celle d’un autre jeune Français d’origine algérienne, Abdel Benyahia, tué la même nuit par un officier de police ivre, à Pantin, alors qu’il tentait de s’interposer dans une bagarre, est moins connue. A partir de ces deux drames, le film suscite le débat sur les violences policières, souvent à contenu raciste, qui continuent à être commises et sur l’absence de toute autorité indépendante de la hiérarchie policière pour enquêter sur ces faits.

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Séquelles politiques postcoloniales

Adama Traoré,
mort le 19 juillet 2016 à Persan-Beaumont
Nous n’avons pas oublié !

Il y a six ans, Adama Traoré, jeune homme âgé de 24 ans, est mort le 19 juillet 2016 à la gendarmerie de Persan (Val-d’Oise), après son interpellation alors qu’il faisait l’objet d’un contrôle par les gendarmes. Six ans après, l’enquête patine. Elle n’a progressé qu’à la suite des démarches de la famille. Le collectif « Justice pour Adama » accuse la justice de protéger les trois gendarmes à l’origine de son décès. Cette affaire est emblématique : les violences des forces de l’ordre ne sont poursuivies qu’exceptionnellement et les victimes rencontrent les plus grandes difficultés à obtenir justice. Notre site s’est fait l’écho des marches qui ont eu lieu à Beaumont-sur-Oise de 2016 à 2021. Le 2 juillet 2022 une marche a rassemblé environ 700 personnes. Le collectif prévoit des actions coups de poings en septembre 2022.

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Le « maintien de l'ordre » en France

Cinq ans après la mort d’Adama Traoré,
une marche a demandé justice

Un millier de personnes ont défilé le 17 juillet 2021, entre la gare de Persan-Beaumont et Beaumont-sur-Oise, à l’appel du collectif « Vérité pour Adama », afin de demander justice pour le jeune Adama Traoré tué cinq ans plus tôt, en juillet 2016, à la suite de son interpellation par des gendarmes. Elles ont défilé jusqu’aux quartiers périphériques de cette petite ville de l’Oise où, comme beaucoup d’autres habitants issus des immigrations, vit la famille d’Adama Traoré et où d’autres jeunes ont grossi la foule. Le défilé a dénoncé, avec Assa Traoré, la sœur d’Adama, les mensonges de la police et de la justice qui ont couvert les comportements illégitimes de certains membres des forces de l’ordre à l’encontre de jeunes vis-à-vis desquels ils n’hésitent pas, comme certains policiers aux Etats-Unis, à recourir à des gestes mortels.

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Le racisme postcolonial

Pour Adama Traoré, une Marche à Beaumont-sur-Oise, le 21 juillet 2018

Deux ans après la mort d’Adama Traoré, âgé de 24 ans, le 19 juillet 2016, lors de son interpellation à Beaumont-sur-Oise, sa sœur, Assa Traoré, continue le combat pour que la Justice établisse les responsabilités dans la mort de son frère. Adama est mort par asphyxie après avoir subi un plaquage ventral lors de son arrestation, écrasé par trois gendarmes, et pour n’avoir reçu ensuite aucune assistance médicale. Elle a écrit au président de la République.

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