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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

Pieds-noirs

Le 6 juin 2009, inauguration à Sète d’un mémorial des rapatriés d’Afrique du Nord

La ville de Sète possède maintenant au moins deux lieux de mémoire dédiés au passé colonial de la France en Afrique du Nord.

Un Mémorial dédié aux 218 Héraultais morts dans les conflits d’Afrique du Nord a été inauguré mardi 27 octobre 2009 sur la Corniche.
Quelques mois auparavant, samedi matin 6 juin 2009, un Mémorial Sétois d’Afrique du Nord avait été inauguré au Cimetière Marin, en présence d’une foule importante et de tout un aréopage de personnalités – Gilles d’Ettore, député maire d’Agde, François Commeinhes, maire de Sète, ainsi que le président du Haut Commissariat aux Rapatriés1.

Note : Le titre de cette page – initialement : “la ville de Sète candidate pour l’érection du prochain monument nostalgérique ?” – et son chapeau ont été réécrits le 2 novembre 2009.

[Première publication le 26 nov. 2007, mise à jour le 2 nov. 2009]

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Assemblée générale de l'ANPNPA, à La Ciotat le 3 octobre 2009.
Les pieds-noirs « nostalgériques »

L’ANPNPA a fêté son premier anniversaire

L’association des “pieds noirs progressistes et de leurs amis” a tenu sa première assemblée générale le 3 octobre 2009. Une cinquantaine de ses membres se sont retrouvés à La Ciotat pour faire un bilan de l’année écoulée et évoquer des projets d’avenir.

«La démarche de l’association se fait par rapport à la mémoire pour reconstruire un contact avec l’Algérie, avec l’aide d’associations dont une qui est très active en Algérie : l’association des anciens appelés en Algérie contre la guerre » explique le président de l’ANPNPA, Jacques Pradel. «Nous œuvrons pour le rapprochement des peuples algérien et français ».

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“OAS ASSASSIN
Béziers

Cérémonie controversée du souvenir au cimetière de Béziers

La confrontation prévue a eu lieu, à Béziers, au cimetière neuf, dimanche 5 juillet 2009 : d’un côté, près de deux cents rapatriés d’Algérie sont venus, au prétexte de rendre hommage aux victimes du massacre d’Oran, le 5 juillet 1962, mais en réalité pour y glorifier l’organisation terroriste OAS. En effet la préfecture avait finalement autorisé ce rassemblement controversé.

En face, près d’une cinquantaine d’opposants à la plaque dédiée à l’OAS apposée sur la stèle érigée par les rapatriés avaient répondu à l’appel de l’Association Nationale des Pieds Noirs Progressistes et leurs Amis (ANPNPA).

[Première mise en ligne le 7 juillet, mise à jour le 11 juillet 2009]

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Les Européens d'Algérie et leur exode

L’arrivée des pieds-noirs en Roussillon en 1962

La fin de la colonisation française de l’Algérie a eu un retentissement important dans les Pyrénées-Orientales. Les polémiques qui ont accompagné la construction, à Perpignan, d’un Centre de documentation sur la présence française en Algérie, montrent que la page n’a pas encore été vraiment tournée dans un département où les rapatriés ont été nombreux à s’installer.

Le livre de Philippe Bouba, fils et petit fils de Pieds-Noirs, L’arrivée des Pieds-Noirs en Roussillon, en 1962, est le fruit d’une initiation à la recherche effectuée dans le cadre du Master Sciences de l’homme et humanités de l’Université de Perpignan Via Domitia.

Philippe Bouba, L’Arrivée des Pieds-Noirs en Roussillon en 1962, éditions Trabucaire, 178 pages. 15€.

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Création officielle de l’Association des pieds-noirs progressistes et leurs amis

Annoncée le 26 mai 2008, à l’occasion d’un débat organisé par la Ligue des droits de l’Homme à l’auditorium de l’Hôtel de Ville de Paris, l’Association Nationale des Pieds Noirs Progressistes et leurs Amis (ANPNPA) a tenu son assemblée générale constitutive le samedi 8 novembre 2008, à Vitrolles (Bouches du Rhône).

L’assemblée a élu son président : Jacques Pradel.

L’une des premières décisions de l’ANPNPA a été de signer, avec d’autres associations, une lettre adressée le 12 novembre 2008 à Raymond Couderc, sénateur-maire de Béziers, lui demandant de faire retirer du cimetière neuf de Béziers la plaque reproduisant les noms et photos de quatre membres de l’OAS avec l’intitulé « fusillés pour avoir défendu l’Algérie française ».

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Une condamnation pour insultes envers les pieds-noirs

Monsieur P. ayant fait appel hors délai de sa condamnation, la décision du tribunal correctionnel de Toulon, rendue le 12 novembre 2007, est devenue définitive.

[L’article de Var-Matin a été mis en ligne le 15 novembre 2007,

la décision de justice a été publiée le 14 octobre 2008]

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Quatre obus de mortier tirés par l'OAS depuis une terrasse de Bab El-Oued font 24 morts et 59 blessés parmi les Algériens, le 20 mars 1962 (photo © Dalmas - Sipa).
Les pieds-noirs « nostalgériques »

Les mémoires des pieds-noirs

Il est parfaitement légitime de vouloir conserver la mémoire des victimes. Mais cela ne doit pas devenir, par la sélection des victimes, un moyen insidieux de parvenir à d’autres fins.

L’un des objectifs avoués de l’association Adimad (de défense des intérêts moraux et matériels des anciens détenus politiques et exilés de l’Algérie française) qui rassemble d’anciens activistes de l’OAS et des nostalgiques de l’Algérie française, est d’obtenir la réhabilitation de l’organisation terroriste. Elle tente d’y parvenir par les hommages qu’elle rend à une certaine catégorie de victimes.

Elle n’est pas la seule à livrer ce combat : dans une lettre qui circule sur Internet2, Thierry Rolando, président du Cercle algérianiste, n’hésite pas à parler de «nos amis de l’Adimad». Mais comment alors accorder le moindre crédit à la prétention du Cercle algérianiste de représenter tous les pieds-noirs ? Et que penser du thème Réhabiliter la mémoire des pieds noirs de son prochain congrès, fin octobre 2008 à Fréjus Saint-Raphaël, au cours duquel se déroulera un colloque intitulé Quand les Français d’Algérie auront-ils enfin droit à leur lieu de mémoire ?

En fait, comme l’écrit ci-dessous Yann Scioldo-Zürcher, la variété d’opinions est aussi grande parmi les pieds-noirs que parmi le reste de la population.

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Appel à l'insurrection de l'OAS (fin mars 1962).
Les Européens d'Algérie et leur exode

Algérie 1962 : de quoi les Pieds-noirs ont-ils eu peur ?

Lundi 26 mai 2008, la Ligue des droits de l’Homme avait organisé un débat sur ce thème, à partir du film Algérie, Histoires à ne pas dire de Jean-Pierre Lledo, et du reportage « Sans valise ni cercueil, les Pieds-noirs restés en Algérie » de Pierre Daum et du dessinateur de presse Aurel dans Le Monde diplomatique de mai.

Plus de 200 personnes s’étaient retrouvées à l’Auditorium de l’Hôtel de Ville (Paris) pour assister et participer au débat animé par Georges Morin, président de l’association Coup de soleil,
avec Pierre Daum, Mohammed Harbi, Jean-Pierre Lledo, Gilles Manceron et Benjamin Stora.

A propos du film « Algérie, histoire à ne pas dire », Mohammed Harbi, Benjamin Stora et Gilles Manceron ont eu l’occasion de préciser leurs positions.

Les échanges ont été parfois vifs et passionnés. Nous en avons retenus deux témoignages. Vous trouverez sur ce site celui de la cinéaste Dominique Cabrera qui propose des éléments de réponse à la question posée, et qui évoque, à travers ses souvenirs d’enfance et les rencontres qu’elle pu faire à l’occasion de ses déplacements en Algérie, la situation d’européens qui sont restés en Algérie après l’indépendance.

Le rôle extrêmement négatif de l’OAS a été souligné par plusieurs intervenants, et notamment par Jean-Pierre Gonon. Ce dernier, avocat au Barreau d’Alger de 1955 à 1961, membre de l’équipe des libéraux de l’Espoir Algérie et membre fondateur de l’Association France Algérie, nous a adressé le texte que vous trouverez ci-dessous. Il rappelle la directive n° 29 du général Salan, publiée le 23 février 1962, dont nous reprenons la présentation qu’en a faite Yves Courrière.

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Lettre ouverte d’Alain Ruscio aux “pieds-noirs”, victimes du colonialisme

L’historien Alain Ruscio est un spécialiste de la colonisation française et notamment de l’histoire de l’Indochine coloniale. On trouvera sur ce site, sous l’intitulé Pour en finir avec le chantage à la repentance, un extrait de l’introduction de l’ouvrage Histoire de la colonisation : réhabilitations, falsifications et instrumentalisations qu’il a codirigé en compagnie de Sébastien Jahan.

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Michèle Tabarot
Les pieds-noirs « nostalgériques »

Michèle Tabarot, chantre du “passé glorieux de la France en Algérie”

Le député Jean Leonetti raconte que, à l’occasion d’une réunion de rapatriés, une femme âgée lui a déclaré : « Nous voudrions que vous arriviez, un jour, à dire à l’Assemblée nationale que ce que nous avons fait collectivement, en Algérie, c’était bien3. »

On comprend cette personne qui, comme beaucoup d’autres ayant vécu ce drame, n’a pas de responsabilité individuelle dans les inégalités du système colonial ni dans les atrocités commises à l’occasion de cette guerre. Mais ceux qui aujourd’hui détiennent un mandat politique ont le devoir, sinon de dire la vérité, du moins de ne pas énoncer des contre-vérités.

En raison du rôle qu’elle a joué dans l’adoption de la loi du 23 février 2005, Michèle Tabarot porte une lourde responsabilité dans la réécriture mensongère de la période coloniale en Algérie.

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Marseille 1962 (Keystone).
Les Européens d'Algérie et leur exode

L’arrivée et l’installation des Pieds-Noirs à La Seyne-et dans le Var en 1962, par G. Crespo

Un exposé de Gérard Crespo, docteur en histoire, au colloque organisé le 16 novembre 2002 par l’association pour l’Histoire et le Patrimoine Seynois.

Nous remercions l’association Histoire et Patrimoine Seynois4 de nous avoir permis de reprendre l’exposé de Gérard Crespo ainsi que le débat qui l’a prolongé publiés sur http://www.histpat-laseyne.net/ dans les actes du colloque5.

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