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Pieds-noirs

Abdelmadjid Merdaci : les Européens d’Algérie et la guerre de libération

A partir du mois de mai 1962 un nombre de plus en plus important d’Européens faisait le choix de quitter l’Algérie. L’historien Abdelmadjid Merdaci rappelle que, le 17 juin 1962, le représentant du FLN au sein de l’Exécutif provisoire invitait les Européens d’Algérie à accepter les Accords d’Evian et à prendre place dans l’Algérie indépendante, mais c’est le refus de cette option qui a prévalu en leur sein, avec la violence des “Unités territoriales” puis le terrorisme de l’OAS.

[Mis à jour le 22 juin 2016]

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Régionales 2015 en PACA : les clins d’œil aux pieds-noirs

Il est établi que le « vote pied-noir » est un mythe, mais les politiques sont persuadés qu’il existe bien et ils essaient de capter cet électorat.

Difficile de mesurer l’importance de cette population dans l’ensemble de la population française. C’est ainsi qu’une étude publiée en 2012 par le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof) écrit que « la communauté pied-noir pèse 15,3% du corps électoral en Languedoc-Roussillon, 13,7% en Provence-Alpes-Côte d’Azur» 1. Cette étude désigne par l’expression «communauté pied-noir» l’ensemble des Français « qui revendiquent une ascendance pied-noire (c’est-à-dire ayant au moins un parent ou un grand-parent pied-noir)» 2. Une définition que l’on peut discuter.

Quoi qu’il en soit, les pieds-noirs constituent un groupe que l’on ne peut ignorer lors de l’élection qui s’annonce serrée entre la droite et le Front national.

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Pierre Daum : “Ménard essaie de réchauffer de vieilles braises de haine”

Entretien exclusif pour En vie à Béziers avec Pierre Daum, spécialiste de l’Algérie et auteur notamment de Ni valise, ni cercueil (éditions Actes Sud, avec une préface de Benjamin Stora), un livre consacré aux Pieds noirs restés en Algérie après l’indépendance 3.

Les propos de Pierre Daum sont rapportés par Robert Martin. À propos de l’article paru dans le Journal de Béziers de janvier 2015 concernant le 19 mars 1962, Pierre Daum déclare : « C’est un torchon ! » 4.

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Les Européens d’Algérie, par Michèle Villanueva

Durant huit années, du 1er novembre 1954 aux 19 mars (accords d’Evian) et 3 juillet 1962 (reconnaissance par la France de l’indépendance), la guerre d’Algérie opposa l’Etat colonial français à la population algérienne, mais aussi, plus insidieusement, les Algériens qui étaient chez eux et les Européens qui se croyaient chez eux.

Née à Oran dans les quartiers populaires espagnols d’Eckmühl, Michèle Villanueva a raconté, trente ans plus tard, dans un livre attachant L’Écharde, chronique d’une mémoire d’Algérie (éd. Maurice Nadeau, 1992, réédition 1998), la vie pendant la guerre d’Algérie et la complexité des rapports entre les communautés.
Dans un texte écrit en 2014, cette historienne brosse ci-dessous, à grands traits, l’histoire des Européens d’Algérie, en s’attardant sur la période de la présence française.

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L’Association des pieds-noirs progressistes et leurs amis

Les pieds-noirs, comme la plupart des groupements humains, ne constituent pas une communauté homogène et il n’existe pas d’association qui puisse se targuer de les représenter tous. Une association s’est constituée en novembre 2008 pour rassembler les pieds-noirs de sensibilité “progressiste”. Nous leur donnons la parole ci-dessous afin de leur permettre d’exprimer leur motivation et leurs intentions. Pour les contacter, voir leur site internet http://www.anpnpa.org.

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Les Européens d'Algérie et leur exode

Les résistances pieds-noires à l’OAS, de Bernard Zimmermann

L’histoire des Européens d’Algérie — les Pieds-Noirs — est encore l’objet de tabous ; la question des résistances pieds-noires à l’OAS en est un. S’appuyant sur des travaux dispersés de diverses disciplines et des témoignages de Pieds-Noirs, Bernard Zimmermann fait le constat des résistances pieds-noires à l’OAS, qui se sont manifestées dans tous les milieux de la société européenne de la colonie. Un constat qui va à l’encontre des idées reçues ayant cours encore dans la société française qui, trop souvent, ne fait pas le partage entre Pieds-Noirs et OAS et abandonne le terrain aux ultras de l’Algérie française. Il donne surtout la parole à ceux qui sont restés des invisibles de l’histoire jusqu’à nos jours.

Bernard Zimmermann est né à Oran dans une famille installée en Algérie depuis quatre générations. Il y a été instituteur dans un village jusqu’en 1966. En France, après des études de géographie, il a enseigné avant d’animer une association interculturelle en banlieue parisienne.

[Première mise en ligne le 18 août 2014]

Mise à jour (le 27 octobre 2014)

Le 12 novembre 2014, à 19 h, rencontre-débat avec Bernard Zimmermann autour de son ouvrage Les résistances pieds-noires à l’OAS :

au 11ème Art, 9 rue Camille Desmoulins, Paris, 75011. Métro Voltaire à 2 minutes. Consommation obligatoire. Possibilité de dîner sur place avec formule spéciale pour les participants.
S’inscrire à cet événement : http://forumfrancealgerie.org/index.php?option=com_content&view=article&id=74&Itemid=232&acm=4266_248.

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Emmanuel Roblès, Mouloud Feraoun et ses fils en Kabylie, en 1952
Les Européens d'Algérie et leur exode

Emmanuel Roblès : itinéraire d’un engagement, par Jacqueline Roblès Macek

L’association Les amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs Compagnons a organisé le 6 décembre 2013 un colloque qui s’est tenu au ministère de l’Éducation nationale, sur le thème Mouloud Feraoun, Emmanuel Roblès : centenaire d’une amitié. Nous reprenons ci-dessous, avec l’autorisation de l’association, l’intervention prononcée à cette occasion par Jacqueline Roblès Macek, fille d’Emmanuel Roblès5.

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Jacques Pradel
Les pieds-noirs « nostalgériques »

ANPNPA : rompre avec la nostalgie coloniale

Un entretien avec Jacques Pradel, président de l’Association nationale des Pieds-Noirs progressistes et de leurs amis.6

Une association qui entend porter témoignage de ce que furent la colonisation, la guerre d’indépendance et les crimes commis durant 132 ans par la France en Algérie. Afin de contribuer à la connaissance d’un passé souvent méconnu – notamment des jeunes Français d’origine algérienne – et de lutter contre les préjugés qui continuent à entretenir le racisme.

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Les Européens d'Algérie et leur exode

Pierre Nora, “les Français d’Algérie”

Pierre Nora, né en 1931, agrégé d’histoire, éditeur, directeur notamment des «Lieux de mémoire» et académicien français, a enseigné à Oran de 1958 à 1960. Dans son premier livre, Les Français d’Algérie, publié en 1961, un mois avant le putsch des généraux en Algérie, il insistait sur les contradictions et les responsabilités des Français d’Algérie.

La réédition de cet ouvrage est accompagnée d’une préface de l’auteur, ainsi que de plusieurs documents de l’époque, dont une “réponse” de Germaine Tillion et une longue lettre inédite du philosophe Jacques Derrida, dans laquelle le jeune pied-noir prenait la défense de ceux que l’on nommait alors les « libéraux ».

Ci-dessous : un extrait de la préface de la réédition, un enregistrement vidéo de l’entretien accordé à France-Culture le 19 décembre 2012, et un entretien donné au Nouvel Observateur.

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Michèle Tabarot et Jean-François Copé, au siège de l'UMP, le soir du 19 novembre 2012 (LP/CAROL AMAR.)
Les pieds-noirs « nostalgériques »

Michèle Tabarot ou la revanche de l’Algérie française, par Alain Ruscio

Le bras droit de Jean-François Copé dans son combat électoral pour la présidence de l’UMP a été Michèle Tabarot : pour elle «Jean-François [était] l’homme de la situation».

Michèle Tabarot n’est pas – pas encore – célèbre, mais l’apparition au premier rang de la scène politique de celle qui continue à tourner la tête quand son regard croise un portrait du général de Gaulle7, est un signe. Dans l’article ci-dessous, basé sur son ouvrage, Y’a bon les colonies ? La France sarkozyste face à l’histoire coloniale, à l’identité nationale et à l’immigration8, l’historien Alain Ruscio voit dans cet événement le retour du “vieux parti de la réaction colonialiste”.

On peut craindre en effet que la “droite décomplexée” poursuive le lent travail de réhabilitation de l’“Algérie française” bien amorcé sous la présidence sarkozyste.

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Départ d'un bateau du port d'Alger, 1962 (Marc Riboud)
1962, la fin de la guerre d'Algérie

Yann Scioldo-Zürcher : il y a 50 ans, l’exode des pieds-noirs

Départ d'un bateau du port d'Alger, 1962 (Marc Riboud)
Départ d’un bateau du port d’Alger, 1962 (Marc Riboud)

1962 est un moment important dans l’histoire de la décolonisation : au cours des mois qui ont suivi le cessez-le-feu, la plus grande partie des Européens d’Algérie ont quitté le pays. Ce fut un moment de déchirement sans pareil pour des familles qui y vivaient parfois depuis plusieurs générations – voir cependant le livre de Pierre Daum.

La création en août 1961 du secrétariat d’État aux rapatriés confirme que le pouvoir politique s’attendait à un départ important d’Européens après l’indépendance de l’Algérie. Mais il n’avait sans doute pas prévu que plus de 800 000 d’entre eux débarqueraient à Marseille, Sète, Toulon ou Nice, entre avril et septembre 1962 …

Peu à peu cependant, les situations se sont régularisées. L’historien
Yann Scioldo-Zürcher, qui a consacré sa thèse à la politique d’intégration des Français d’Algérie rapatriés, écrit que « face au traumatisme de ce qu’ils vécurent comme un exil, les rapatriés d’Algérie bénéficièrent de nombreuses mesures facilitant leur intégration en France métropolitaine.» Il le montre dans une conférence qu’il a prononcée en janvier 2012 et dans un article de 2010.

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Jean-Jacques Jordi : “Le vote pied-noir n’existe pas”

Pour l’historien Jean-Jacques Jordi, spécialiste des pieds-noirs, les rapatriés d’Algérie n’ont voté « comme un seul homme » que pour faire battre le général De Gaulle. Ils sont aujourd’hui répartis sur tout l’échiquier politique et leur poids électoral est limité. L’historien l’affirme : « Le vote pied-noir n’existe pas », mais les politiques le savent-ils ? On peut en douter si l’on en juge par les consultations qui se déroulent en haut de l’État.

Ces propos sont extraits d’entretiens avec Jean-Jacques Jordi9
rapportés par Pascal Charrier dans un dossier publié dans l’édition électronique du 2 mars 2012 du quotidien La Croix.

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