Valérie Pécresse contre Angela Davis :
la politicaillerie contre l’Histoire
par Alain Ruscio
La région Île-de-France, dirigée par Valérie Pécresse, a décidé à l’occasion d’un vote en commission permanente, le 5 juillet, de refuser le nom d’Angela Davis au lycée de Saint-Denis qui l’avait choisi. Avec pour motif qu’elle avait publié en 2021 une tribune dans laquelle elle fustigeait la « mentalité coloniale [qui] se manifeste dans les structures de gouvernance de la France, en particulier vis-à-vis des citoyens et des immigrés racisés ». Il y a presque cinq ans, le conseil d’administration de l’établissement a voté cette dénomination à une très large majorité et le nom d’Angela-Davis figure sur tous les documents du lycée, de la Région et de l’Éducation nationale. L’indignation est grande parmi les enseignant·es, un communiqué cosigné par les sections Snes-FSU, Sud Éducation et CGT dénonce cette décision. C’est maintenant à Pap Ndiaye, ministre de l’Education nationale, de se prononcer.