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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

Mohammed Harbi

Mohammed Harbi : “La guerre d’Algérie a commencé à Sétif”

Le 8 mai 1945, tandis que la France fêtait la victoire, son armée massacrait des milliers d’Algériens à Sétif et à Guelma. Ce traumatisme radicalisera irréversiblement le mouvement national.

Cet article de l’historien Mohammed Harbi, auteur, avec Benjamin Stora, de La Guerre d’Algérie, 1954-2004, la fin de l’amnésie1, a été publié dans Le Monde diplomatique de mai 2005.

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Mohammed Harbi
Livres, films, spectacles pour la reconnaissance

Mohammed Harbi à propos du film « Algérie, histoires à ne pas dire »

La projection du film de Jean-Pierre Lledo, “Algérie, histoires à ne pas dire”, vendredi 14 mars 2008, au Studio Reflet Médicis à Paris, a été suivie d’un débat avec Mohammed Harbi, dont l’enregistrement vidéo est accessible sur le site du film (la 8ème vidéo de cette page). Voici la partie liminaire de l’intervention de Mohammed Harbi, suivie de sa réponse à une question posée par un spectateur 2. Ce point de vue vient compléter les avis que nous avons publiés sur ce film provenant de (cliquez sur le nom pour accéder au texte) : Gilles Manceron, Benjamin Stora, Olivier Barlet. Nous avons également repris une lettre ouverte de Brahim Senouci à laquelle Jean-Pierre Lledo a répondu par un texte accessible notamment sur le site suivant.

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Mohammed Harbi : les violences de la guerre d’indépendance algérienne

Un service de renseignement français écrivait dans son bulletin de novembre-décembre 1954 que les «fellagas» avaient reçu les «conseils pratiques» suivants : «interdire viols, massacres de femmes, enfants, vieillards, ne pas profaner les lieux à caractère religieux. Un homme désarmé ne doit pas mourir mais être fait prisonnier, respecter les étrangers…»3

Mais le FLN n’a pas su encadrer et organiser l’insurrection algérienne afin d’éviter qu’elle soit marquée par des violences incontrôlées, comme le souligne l’historien algérien Mohammed Harbi dans un entretien (datant de 2002) avec Gilles Manceron que
nous reprenons ci-dessous. Ancien responsable du FLN lors de la guerre de libération algérienne qu’il persiste à penser inévitable, Mohammed Harbi a été de ceux qui ont tenté d’y promouvoir d’autres formes de lutte que la seule action militaire et qui ont posé la question des objectifs politiques et des cibles de la violence. Emprisonné après le coup d’État de Boumediene, il est l’auteur de travaux décisifs sur l’histoire du FLN.

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1945-1962

Un colloque à Oran, en hommage à Mohammed Harbi

Le colloque “Mohammed Harbi, un historien à contre-courant”, organisé par Avempace Institution, en partenariat avec le journal El Watan et le Centre culturel français d’Oran (CCF), s’est déroulé les 30 et 31 janvier 2008. Plusieurs spécialistes algériens et étrangers, ainsi que Mohammed Harbi, ont participé à cette rencontre4.

Mohammed Harbi a clôturé le colloque en insistant sur le fait que la lutte contre tout colonialisme pose le problème du rejet de la servitude, de la soumission et de l’allégeance. «Pour comprendre ce qui nous arrive aujourd’hui, a-t-il déclaré, il faut relire de façon critique l’histoire et ce que nous avons fait hier».

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Retours sur la “bataille d’Alger”

Jusqu’en août 1956, Alger avait été relativement épargné par la guerre. Mais l’exécution de plusieurs prisonniers partisans du FLN, ainsi qu’un attentat terroriste meurtrier, accompli par un groupe « Algérie française », rue de Thèbes, dans la casbah, incitent le FLN à riposter. Devant la multiplication des attentats, Robert Lacoste, le ministre-résidant, décide en janvier 1957 de confier au général Massu la tâche de rétablir l’ordre à Alger …

Historien de la guerre d’Algérie, Mohamed Harbi revient ci-dessous sur les événements de 19575. Puis, vous pourrez constater que le cinquantième anniversaire du début de ce que les Français désignent par la “bataille d’Alger” est passé inaperçu en Algérie.

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Le livre « Un mensonge français » accumule les erreurs et les omissions, par Mohammed Harbi et Gilbert Meynier

Le livre Un mensonge français. Retours sur la guerre d’Algérie de Georges-Marc Benamou est paru en 2003 chez l’éditeur Robert Laffont. Dans leur article publié dans le numéro de la revue « Confluences Méditerranée » de l’hiver 2003-2004, les historiens Mohammed Harbi et Gilbert Meynier montrent ses erreurs de fait et son simplisme affligeant. Ses multiples accusations à l’emporte-pièce contre le général de Gaulle, son procès intenté à une supposée « religion anticolonialiste » d’escence totalitaire, sont des exemples de ses élucubrations. Ce livre pèse lourd de son poids de nostalgies coloniales et nationalistes françaises.

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Des historiens en guerre contre la colonisation « positive »

Des historiens expriment leur colère contre la loi du 23 février 2005, un texte de loi qui prévoit une réécriture du passé français. Ils sont plus d’un millier à avoir signé la pétition, « Colonisation, non à l’enseignement d’une histoire officielle ». Un autre appel dénonce le « mépris de l’histoire et des victimes ». Une conférence de presse s’est tenue à la Ligue des droits de l’homme. Nous reproduisons l’article de Didier Arnaud qui en rend compte dans « Libération » le 14 avril 2005.

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