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Édition du 15 mai au 1er juin 2025

Massacres du Nord-Constantinois, mai-juin 1945

Les massacres du Nord-Constantinois en 1945

Nouvelles rencontres et publications sur les massacres de mai-juin 1945 dans le Constantinois

En mai 2018, différentes rencontres et publications ont contribué, en France comme en Algérie, à une meilleure connaissance des massacres de mai-juin 1945 dans le Constantinois. Un colloque s’est tenu, les 5 et 6 mai 2018, à l’Université Ferhat Abbas de Sétif. Et l’auteur du livre « La fosse commune » (Alger, El Ibriz, 2016), Kamel Beniaiche, a fait plusieurs interventions en France, notamment lors de l’assemblée générale de l’Association des anciens appelés en Algérie contre la guerre (4ACG) qui s’est tenue le 12 mai à Nant, dans l’Aveyron. Nous publions ici deux articles sur ce sujet parus dans le quotidien algérien « El Watan ».

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Les massacres de mai-juin 1945 en Algérie (Constantinois)

Des rassemblements pour « l’Autre 8 mai 1945 »

Depuis le 8 mai 2015, qui marquait les 70 ans des massacres de masse, dans le Constantinois, de milliers d’Algériens par la police et l’armée française ainsi que par des milices d’européens armés, un rassemblement a lieu chaque année à Paris. Pour demander aux plus hautes autorités de l’Etat la reconnaissance de cet événement et l’ouverture des archives. Suite à un appel national dont nous reproduisons ici le texte, des rassemblements ont eu lieu le 8 mai 2018, à l’appel de diverses associations, à Paris, place du Châtelet, ainsi que dans plusieurs autres villes.

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Les massacres de mai-juin 1945 en Algérie (Constantinois)

Le Rapport Tubert sur les massacres de mai-juin 1945 dans le Constantinois

A l’occasion d’une rencontre organisée, le 7 mai 2005 à Paris, à l’EHESS, par la Ligue des droits de l’homme pour les 60 ans du 8 mai 1945 dans le Constantinois — à laquelle avaient notamment participé Hocine Aït-Ahmed, Chawki Mostefaï et Henri Alleg —, elle avait publié sur son site national le rapport du général Tubert, inédit jusque-là dans son intégralité. Ce document donne quelques éléments sur le déclenchement de la répression et témoigne de la volonté de ce membre du comité provisoire de la LDH en 1943, finalement empêché de se rendre sur place, de mettre fin aux massacres commis par l’armée et des civils européens. Quand, en 2008, la LDH a modifié son site, le Rapport Tubert a fait partie des éléments qui en ont été retirés. Nous le reproduisons ici.

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Le rétablissement de relations apaisées entre France et Algérie est conditionné par la reconnaissance du passé colonial

Dans son édition du 3 mai 2017, le quotidien algérien El Watan revient sur les rapports entre la France et l’Algérie.

Le journal publie en effet un article intitulé «Les massacres du 8 Mai 1945 s’invitent dans la présidentielle française», suivi d’une interview de l’historien Gilles Manceron 1. L’historien déclare notamment que « la reconnaissance est une condition au dépassement du passé colonial et au rétablissement de relations apaisées entre les deux pays»

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Le Nord-Constantinois, il y a 60 ans : les mensonges des tenants du colonialisme

La presse algérienne a marqué le soixantième anniversaire du soulèvement du Nord-Constantinois et de la répression qui l’a suivi, en publiant de nombreux articles consacrés à ces événements. Nous reprenons celui publié par Algérie Presse Service, qui offre une bonne présentation du livre de Claire Mauss-Copeaux, Algérie, 20 août 1955. Insurrection, répression, massacres 2.

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Miliciens armés dans les rues de Guelma, 1945. D.R.
Les massacres du Nord-Constantinois en 1945

Les massacres du Nord-Constantinois en 1945, par Jean-Pierre Peyroulou

Le 20 décembre 2012, le Président de la République, François Hollande, avait déclaré devant le Parlement algérien : « les massacres de Sétif, de Guelma et de Kherrata demeurent ancrés dans la conscience des Algériens, mais aussi des Français.» Mais il a fallu attendre 70 ans, pour qu’à l’occasion d’un déplacement à Sétif le 19 avril 2015, un membre du gouvernement français reconnaisse enfin l’un des pires “crimes coloniaux” perpétrés par la France en Algérie. Le lendemain, dans une allocution prononcée dans la résidence de l’ambassadeur de France à Alger, M. Jean-Marc Todeschini, Secrétaire d’État auprès du ministre de la Défense chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, déclarait : « Ces pages noires» font « partie de notre histoire » 3.

L’historien Jean-Pierre Peyroulou fait une synthèse des massacres de mai-juin 1945 dans le Nord-Constantinois, et notamment autour de Guelma et de Sétif.

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Le rapport Tubert sur les événements de mai 1945 dans le Constantinois

En mai 1945, après l’intervention armée de la police contre un cortège de manifestants algériens à Sétif le 8 mai, le Constantinois fut le lieu d’une insurrection nationaliste brutalement réprimée par les autorités françaises. Une Commission d’enquête officielle fut nommée le 18 mai 1945, sous la présidence du général de gendarmerie Paul Tubert. Mais, très rapidement, la Commission dut interrompre son travail sur ordre du gouvernement du général de Gaulle.

Le général Tubert a laissé un rapport que la Ligue des droits de l’Homme a rendu public en avril 2005 4.

Vous trouverez ci-dessous une présentation des événements et du contexte de cette mission par Jean-Pierre Peyroulou5, suivie des extraits du rapport Tubert qui nous ont paru les plus significatifs.

[Mise en ligne le 20 avril 2005 – mise à jour des liens le 19 avril 2015]

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D'anciens FFI de la Creuse seront acheminés en Algérie pour rétablir l'ordre. (© Musée de l'armée, Alger)
Les massacres du Nord-Constantinois en 1945

Mai 1945 dans le Nord-Constantinois : un rapport du consul britannique à Alger

L’hebdomadaire Le Point publie, dans son numéro 1983 daté du 16 septembre 2010, un rapport rédigé le 23 mai 1945 par le consul général britannique à Alger6.

Ce document rappelle un épisode capital de l’histoire coloniale de la France en Algérie : les “événements” de mai 1945 dans le Nord-Constantinois où l’insurrection a été durement réprimée par l’armée française – il y eut 103 victimes européennes et un nombre de morts algériens compris entre 8 000 et 15 000, selon les historiens français7. John Eric MacLean Carvell, consul général britannique à Alger, a envoyé de nombreux rapports à l’ambassadeur à Paris, ainsi qu’au Foreign Office. Sa note manuscrite du 23 mai résume ainsi «la cause de la révolte» le 8 mai 1945 à Sétif : «Un policier français a perdu la tête. Je suis certain qu’autant de sang n’aurait pas coulé si les militaires français n’avaient pas été aussi impatients de perpétrer un massacre.»

Un document à ajouter au dossier sur le 8 mai 1945 à Sétif, dont nous reprenons ci-dessous, avec sa permission, la présentation qu’en a faite Farid Alilat dans le magazine algérien en ligne Dernières nouvelles d’Algérie.

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 64 ans après les massacres de mai 1945 en Algérie, la reconnaissance des crimes coloniaux reste un préalable

La nécessité d’«une véritable reconnaissance des crimes coloniaux» a été à nouveau mise en évidence en mai 2009, à l’occasion de deux colloques consacrés aux massacres de Sétif, Guelma et Kherrata, qui se sont déroulés à Paris puis à Guelma. «On ne peut pas évoquer les droits de l’Homme au sujet du massacre des Arméniens en Turquie, et en même temps refuser de reconnaître les crimes dont on assume soi-même la responsabilité», a notamment déclaré l’historien Gilles Manceron.

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Photo : Miliciens armés dans les rues de Guelma (1945)
Livres et films sur la guerre d'Algérie

Guelma, 8 mai 1945, de Jean-Pierre Peyroulou

S’appuyant sur sa thèse, l’historien Jean-Pierre Peyroulou revient sur les massacres de Sétif et de Guelma en mai-juin 1945, en se focalisant sur Guelma. Nous reprenons ci-dessous la préface de Marc Olivier Baruch à cet ouvrage publié en janvier 2009 aux éditions La Découverte8

Le 8 mai 1945, jour des célébrations de la victoire des alliés, la poussée du mouvement national algérien se heurta à une réaction européenne d’une rare violence : dans les semaines suivantes, des civils européens « purgèrent » la région de Guelma de ses nationalistes – des centaines d’entre eux furent assassinés – et s’opposèrent à la politique de réformes. Un mouvement non seulement répressif, mais subversif, organisé, qui bénéficia de la participation des pouvoirs publics et des élus.

Retraçant très précisément le déroulement de ce drame, cet ouvrage en propose également une réinterprétation. Jean-Pierre Peyroulou décèle en effet dans l’action des Européens des logiques subversives préfigurant l’action de l’OAS en 1961-1962. Il examine le fonctionnement d’un État et d’une société coloniale qui élaborèrent une raison d’État rampante pour recouvrir la réalité et la nature des violences, et les chemins tortueux qu’elle emprunta entre Guelma, Constantine, Alger et Paris…

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Région de Sétif, Guelma, Kherrata, mai-juin 1945 (Ecpad).
Les massacres du Nord-Constantinois en 1945

Les massacres de Guelma en mai-juin 1945, par Jean-Pierre Peyroulou

L’historien français Jean-Pierre Peyroulou évoque, dans un entretien accordé à El Khabar, les résultats de la recherche qu’il a consacrée durant les sept dernières années aux évènements du 8 mai 1945 dans l’Est algérien.
Jean-Pierre Peyroulou a soutenu en septembre 2007 sa thèse de doctorat à l’Ecole des hautes études en sciences sociales de Paris (EHESS) sous le titre : « Guelma 8 Mai 1945 : Répression dans le département constantinois à l’époque de l’Algérie française, la politique coloniale face aux réformes et au nationalisme ». Il publiera un livre tiré de cette thèse à l’automne prochain.

A la suite de cet entretien, vous trouverez l’exposé de Jean-Pierre Peyroulou au colloque organisé par la Ligue des droits de l’Homme, le 7 mai 2005 à Paris. Il concluait qu’«il y eut bien une insurrection à Guelma en mai 1945, mais peut-être pas celle que l’on croit.»

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