4 000 articles et documents

Rechercher
Fermer ce champ de recherche.
Édition du 1er au 15 décembre 2024

Henri Maillot

1945-1962

Décès à Alger de Juliette Acampora,
« Algérienne » et non pas « amie de l’Algérie »

La combattante pour l’indépendance de l’Algérie Juliette Acampora, veuve de Georges Acampora, tous deux militants du PCA/Combattants de la Libération dans les années 1955-1957, est morte le 14 avril 2022, à l’âge de 92 ans, à Alger où elle avait toujours vécu. Une dépêche de l’Agence Algérie Presse Service la qualifie d’« amie de la Révolution algérienne ». Ne faudrait-il pas plutôt la désigner comme « Algérienne » puisqu’elle faisait partie de ces femmes et hommes d’origine européenne qui ont combattu au péril de leur vie pour l’indépendance de l’Algérie et contribué à l’avènement d’une Algérie indépendante ? Nous lui associons ci-dessous le souvenir de son mari, celui d’une autre militante de la guerre d’indépendance restée toute sa vie en Algérie, Annie Steiner, décédée il y a un an ; l’hommage rendu au cimetière chrétien d’Alger au patriote algérien Henri Maillot, tué par l’armée française, et un article qui demande justice pour le jeune Pierre Ghenassia, patriote algérien issu d’une famille juive de Ténès.

Lire la suite »

Henri Maillot, l’Algérien

Le 5 avril 1956, La Dépêche Quotidienne, organe de la grosse colonisation, criant à la trahison, ouvre sa « Une » sur une information sensationnelle : « Dans l’après-midi d’hier, mystérieuse disparition d’un important chargement d’armes dans la forêt de Baïnem ». L’homme qui a mené l’opération est l’aspirant Henri Maillot, réserviste de la classe 28, rappelé au 57e bataillon des Tirailleurs algériens. Militant du Parti communiste algérien (PCA) clandestin, Henri Maillot tombera au champ d’honneur à l’âge de 28 ans, dans la matinée du 5 juin 1956, dans le djebel Derraga.

Dans un communiqué qu’il avait adressé aux agences et organes de presse, il avait donné la signification de son geste :

« L’écrivain français Jules Roy, colonel d’aviation, écrivait il y a quelques mois : si j’étais musulman, je serais du côté des ‘‘fellagas’’. Je ne suis pas musulman, mais je suis Algérien, d’origine européenne. Je considère l’Algérie comme ma patrie. Je considère que je dois avoir à son égard les mêmes devoirs que tous ses fils. Le peuple algérien, longtemps bafoué, humilié, a pris résolument sa place dans le grand mouvement historique de libération des peuples…Il ne s’agit pas d’un combat racial, mais d’une lutte d’opprimés sans distinction d’origine contre leurs oppresseurs et leurs valets sans distinction de race… »

Lire la suite »
La une du 6 avril 1956.
Les résistances à la guerre d'Algérie

Des Français qui se sont battus pour l’indépendance de l’Algérie

Le quotidien El Watan publie dans son édition du 18 juin 2007 un dossier de Merzak Chertouk consacré à Henri Maillot et Maurice Laban, et plus généralement aux Français du FLN1.

La brève évocation ci-dessous demande à être complétée par des développements concernant notamment les rapports entre le Parti communiste algérien et le FLN. Une source de première main est évidemment l’ouvrage collectif dirigé par Henri Alleg2, ce dernier ayant connu les principaux acteurs de l’épisode évoqué. Vous pourrez également vous référer au chapitre 6 de l’Histoire de la guerre d’indépendance algérienne de Sylvie Thénault 3.

Lire la suite »