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Édition du 1er au 15 février 2025

Hassan Remaoun

L'accès aux archives coloniales

Réactions algériennes au rapport Stora et à la question de la libre consultation des archives

Après la remise le 20 janvier 2021 au président de la République du rapport de Benjamin Stora sur les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie, plusieurs réactions sont intervenues en Algérie. Ci-dessous, l’interview de Benjamin Stora par Nadjia Bouzeghrane paru dans le quotidien El Watan le 23 janvier, les réactions des universitaires algériens, Fouad Soufi, Amar Mohand-Amer, Mohamed El Korso et Hassan Remaoun, ainsi que celle de Fadhila Chitour-Boumendjel, nièce de l’avocat Ali Boumendjel assassiné en 1957 à Alger par les militaires français qui le détenaient. Sa tante, Malika Boumendjel, n’a cessé de demander aux autorités françaises la vérité sur la mort de son mari. Elle est morte le 11 août 2020 à l’âge de 101 ans sans jamais avoir reçu de réponse ni une parole de réconfort de leur part.

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Les massacres du Nord-Constantinois en 1945

La mémoire du 8 mai 1945,
enjeu d’instrumentalisation par le pouvoir
en Algérie

Le 8 mai 1945 est un enjeu politique en Algérie. Le président Tebboune a annoncé la création d’une « Journée nationale de la Mémoire » et d’une chaîne thématique sur l’histoire. Le pouvoir, fortement contesté par le hirak, tente maintenant de faire de cet événement majeur, longtemps écarté de l’histoire officielle, un outil pour se légitimer et mettre au pas le travail historique. Le conseiller du président chargé de la mémoire nationale, directeur des Archives nationales, Abdelmadjid Chikhi, a pris à partie les historiens algériens, demandé « la création d’une approche algérienne de l’histoire de l’Algérie » et stigmatisé globalement « la France ». En revanche, dans un entretien à l’APS, l’historien Hassan Remaoun a souligné qu’un grand travail a été mené depuis 1962 par de nombreux historiens algériens et aussi qu’« il existe en France des citoyens, des historiens, associations et autres institutions qui mènent un combat permanent pour que la vérité soit reconnue et justice rendue aux victimes de la colonisation ». Notre site a consacré depuis vingt ans plusieurs centaines d’articles au 8 mai 1945.

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Le rôle des historiens

La disparition de l’historien Gilbert Meynier

Gilbert Meynier, engagé jeune contre la guerre d’Algérie, devenu spécialiste de l’histoire de ce pays, est décédé le 13 décembre 2017 à l’âge de 75 ans. Parmi ses nombreux livres, avec Mohammed Harbi, « Le FLN, document et histoire 1954–1962 » (2004), et « L’Algérie, cœur du Maghreb classique. De l’ouverture islamo-arabe au repli (698-1518) » (2010). De convictions libertaires, il participait aussi, avec la Cimade, aux combats pour l’accueil des migrants. Voici l’article que lui a consacré l’universitaire algérien Tahar Khalfoune ainsi que les hommages que lui ont rendu Christian Delorme, prêtre à Lyon, Hassan Remaoun, historien algérien, Oran (Crasc), et Dalila Aït-el-djoudi, historienne algérienne, auteure d’une thèse sur la Wilaya III dans la guerre.

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Ferhat Abbas
1881-1944

La colonisation française en Algérie vue par les colonisés à travers une lecture du Manifeste de mars 1943

Le Manifeste du Peuple algérien de 1943 constitue un témoignage particulièrement révélateur de la perception par les Algériens de leur situation de colonisés.
Ce texte montre à quel point la référence dans la loi du 23 février 2005 à des aspects « positifs » de la colonisation a pu être ressentie en Algérie comme particulièrement inappropriée voire provocatrice. On comprendra donc pourquoi l’opinion algérienne a pu être choquée par cette loi.

Cette communication a été présentée par Hassan Remaoun1 au colloque organisé du 8 au 10 novembre 2006 par le Cefress de l’Université de Picardie Jules Verne à Amiens, sur le thème « Le Fait colonial au Maghreb, ruptures et continuités ».

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«Où est notre histoire, notre mémoire ?» demandent des historiens algériens

«Nos politiciens la censurent, nos jeunes l’ignorent»

Ce constat sur l’enseignement de l’histoire de l’Algérie inquiète Dahou Djerbal et Hassan Remaoun. Pour les historiens, ce qui est essentiel ce sont les faits qu’il faut rétablir, enregistrer, inscrire, étudier et transmettre. Il suffirait d’une volonté politique pour le faire.

Un dossier de Chafaâ Bouaïche, publié dans le quotidien Le Soir d’Algérie 2, le 16 nov 2006.

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Une cascade de mépris

extrait de l’ouvrage « d’une rive à l’autre – la guerre d’Algérie de la mémoire à l’histoire » de Gilles Manceron et Hassan Remaoun (éd. Syros, Paris 1993).

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