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Harkis

Harkis

Découverte du cimetière « sauvage »
d’un camp de harkis en France
Vérité et justice pour ces victimes du colonialisme et du postcolonialisme

En août 2022, un reportage de Prisca Borrel dans Mediapart racontait la recherche à proximité du camp de Saint-Maurice-L’Ardoise (Gard), où furent internés en 1962 d’anciens harkis et leurs familles dans des conditions très dures, d’un cimetière « sauvage » créé par l’administration du camp et « oublié » depuis. 71 personnes, dont 61 enfants, y furent inhumées à la sauvette entre 1962 et 1964, selon une archive de la gendarmerie datant de 1979, découverte par Nadia Ghouafria. A la mi-mars 2023 le lieu a enfin été fouillé, grâce au combat de descendants de harkis, comme le raconte France 3 Occitanie. 27 lieux d’inhumation et des ossements d’enfants y ont été trouvés. Ci-dessous la vidéo de l’AFP montrant ces fouilles réalisées par un archéologue de l’Institut national d’archéologie préventive (INRAP). Et aussi la lettre adressée aux membres de la commission d’historiens franco-algérienne par l’association Enfants de harkis, Vérité, Justice et Réconciliation.

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La reconnaissance du passé colonial

Rattacher la tragédie des harkis
à l’histoire de la colonisation

Les deux enfants de harkis auteurs de cette tribune publiée par le quotidien Libération, Abd El Kader Mokhtari, originaire de Messelmoun (Cherchell), qui a grandi à la Cité de la Briqueterie à Amiens, membre du Rassemblement Harki et du Collectif Justice pour les Harkis et leurs familles, et Amar Assas, originaire de Chir (Willaya de Batna, dans l’Aurès), qui a vécu enfant dans le camp de forestage de Rosans, dans les Hautes-Alpes, considèrent qu’il faut replacer le sort des harkis dans le contexte de la colonisation. Amar Assas, dans une tribune parue le 26 août 2022 dans Le Monde, a regretté les propos tenus par Gisèle Halimi sur les harkis, mais a considéré que son opposition au colonialisme, comme son féminisme, justifient pleinement les nombreuses demandes en faveur de sa panthéonisation.

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Musées et créations contemporaines

Des débats autour de la
« Journée d’hommage aux harkis »
et du film « Harkis » de Philippe Faucon

La Journée d’hommage aux harkis du 25 septembre, instituée officiellement en 2003 et que les préfets avaient la charge d’organiser dans toute la France, a repris à leur sujet un récit mythique contraire à la réalité. Aux Invalides, la secrétaire d’Etat auprès du ministre des Armées, Patricia Mirallès, chargée des Anciens combattants et de la Mémoire, ne s’en est pas clairement démarquée. En revanche, le film « Harkis » de Philippe Faucon, qui sort sur les écrans le 12 octobre 2022, restitue la complexité de cette histoire. Il montre que l’armée française n’a cessé de leur mentir et que leurs sauveteurs étaient souvent ceux qui avaient désapprouvé auparavant sa pratique de la torture. Un livre rend hommage aux officiers qui, vis-à-vis de familles menacées en 1962 de violences extrajudiciaires, ont fait preuve de solidarité humaine.

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La reconnaissance du passé colonial

La prise de position d’un fils de harki en faveur
de la reconnaissance du passé colonial
et de la panthéonisation de Gisèle Halimi

Le président de la République française, Emmanuel Macron, s’est rendu en voyage officiel en Algérie le 25 août 2022 et, parmi les questions abordées, figure la reconnaissance par la France de l’injustice de sa conquête et de sa guerre coloniale. Ci-dessous l’article qu’a publié Amar Assas, issu de la communauté des harkis de Rosans (05), dans Le Monde le 26 août 2022, demandant au président de la République de faire de nouveaux gestes en faveur d’une telle reconnaissance. Il soutient en particulier, en raison de ses engagements anticolonialistes et pour les droits des femmes, la panthéonisation de Gisèle Halimi, qui a été préconisée dans le rapport de Benjamin Stora, est soutenue par une grande partie de l’opinion publique française, mais n’a toujours pas été décidée par Emmanuel Macron.

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Commémorations

Gisèle Halimi au Panthéon
Lettre ouverte à la co-fondatrice de l’association
« Harkis et droits de l’Homme »

La demande du transfert des cendres de Gisèle Halimi au Panthéon est forte dans le pays. L’historien Benjamin Stora l’a reprise opportunément parmi les préconisations du rapport que le président de la République lui a demandé et c’est une demande que, parmi d’autres, la Ligue des droits de l’Homme soutient fermement. La mise en cause aux Etats-Unis du droit des femmes à l’avortement a contribué à relancer l’interpellation du président de la République, puisque ce droit a été une des causes que Gisèle Halimi a incarnée. Ci-dessous, la lettre ouverte à Fatima Besnaci-Lancou, co-fondatrice de l’Association Harkis et droits de l’Homme, que lui adresse un historien qui a collaboré avec elle à de nombreuses publications durant une quinzaine d’années.

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1945-1962

Harkis : une mémoire à vif
par Rachida El Azzouzi, Fatima Besnaci-Lancou
et Gilles Manceron

Le terme de harki désigne deux réalités : les supplétifs recrutés par l’armée française durant la guerre d’Algérie, sous différents noms qui ont laissé place à la désignation générique de harki ; et le groupe social, dont la plus grande partie était composée de femmes et d’enfants, qui ont été transportés en France en raison des violences qui les menaçaient lors de l’indépendance. De part et d’autre de la Méditerranée, leur histoire complexe n’a cessé de faire l’objet d’instrumentalisations, de mensonges et d’anathèmes. Pour Mediapart Rachida El Azzouzi a abordé la mémoire à vif liée à cette histoire dans une émission réunissant Fatima Besnaci-Lancou – qui a quitté enfant l’Algérie en 1962 et a partagé la relégation scandaleuse de ce groupe social dans la France postcoloniale, et est devenue historienne -, et Gilles Manceron, dont nous reproduisons un article sur le sort de ces Algériens plongés dans la violence de la colonisation et de ses suites.

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Les pieds-noirs méritent mieux que le documentaire “La valise ou le cercueil” pour traiter de leur histoire

La valise ou le cercueil est le titre du film documentaire de Charly Cassan qui, selon la présentation qu’il en donne, «retrace la vie et le lâche assassinat du peuple pied noir et harkis par la République gaulliste dirigée par De Gaulle. C’est aussi toute l’histoire authentique de cette belle province française durant 132 ans… 1»

En revanche, Aïcha Kerfah, responsable de l’association Harkis et droits de l’Homme pour la région Languedoc-Roussillon, qui a assisté à sa projection en avant-première dimanche 26 février 2011 à Lattes, près de Montpellier, et dont nous reprenons les commentaires ci-dessous, semble y avoir vu une illustration des propos de Jean-Jacques Jordi 2 :
«Depuis quelques années, la communauté française d’Algérie tient à affirmer son identité propre face aux multiples identités locales, régionales, voire étrangères sur le territoire de la métropole. Cela n’est pas chose facile, tant les éléments fondateurs de l’identité “pied-noire” sont relativement récents, et tant y abondent des lieux communs parfois falsificateurs. »

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Saïd Boualam (photo : Assemblée nationale)
Les nostalgiques de la colonisation

Elie Aboud, ou le déni du passé colonial de la France

Après avoir cautionné par sa présence une cérémonie d’hommage à l’OAS, le 26 mars dernier, au cimetière neuf de Béziers, le député Elie Aboud a participé le 12 décembre à l’inauguration d’un rond-point dédié au bachaga Boualam, à Béziers.

Il est vrai que Elie Aboud est député d’un département où les extrémistes de l’“Algérie française” continuent à se manifester bruyamment… Mais cet homme politique ambitieux semble ignorer que les Pieds-noirs et leurs descendants ne sont pas tous nostalgiques de la période coloniale, que les Harkis sont las d’être instrumentalisés3, et que les liens qui se sont tissés entre les deux rives de la Méditerranée sont profonds.

La guerre d’indépendance algérienne s’est terminée il y aura bientôt cinquante ans. Il serait temps que la France regarde son passé en face, qu’elle exprime enfin quelque “regret” pour les violences faites aux Algériens pendant la période coloniale, et qu’elle établisse avec son voisin des relations fondées sur le respect mutuel.

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Georges Frêche, le parti socialiste et les harkis

Il aura fallu qu’Abdelkrim Klech passe trois mois devant le siège du Parti socialiste pour que le PS sanctionne le président de la région Languedoc-Roussillon d’une suspension de deux ans de ses instances nationales.

La prise en compte de la situation des Harkis fait partie des Devoirs de Vérité que le PS doit affronter sans attendre.

[Première publication le 19 mai 2006, mise à jour le 20 mai 2006.]

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Abdelkrim Klech et Mgr Jacques Gaillot, devant le siège du PS, le 25 février 2006.
Georges Frêche

Georges Frêche « suspendu » du bureau national du PS

[AP | 28.02.06 | 18:25] — Le bureau national du PS a décidé mardi, sur proposition du Premier secrétaire François Hollande, de suspendre Georges Frêche de ses rangs face au malaise grandissant suscité par ses propos sur les harkis. Il s’agit d’une solution temporaire en attendant que la commission des conflits du PS.

Les associations de Harkis semblent décidées à ne pas se contenter de ce qu’elles considèrent comme une demi-mesure.

[Première publication, le 28 février 2006,

mise à jour, le 1er mars 2006.]

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