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Guerre d’Indochine (1946-1954)

La société française face à l'héritage de son passé colonial

Toul : honorer Bigeard et la torture coloniale ?

Comment peut-on projeter d’ériger une statue au parachutiste Marcel Bigeard, comme c’est le cas à Toul ? Et envisager ainsi de glorifier la pratique de la torture coloniale, dont il est l’un des symboles ? Par Fabrice Riceputi et Alain Ruscio.

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Indochine

Le militant anticolonialiste Henri Martin

Résistant, communiste, anticolonialiste, Henri Martin a passé plus de trois ans en prison pour son engagement contre la guerre d’Indochine, avant d’être libéré puis gracié à l’issu d’une grande campagne pour sa libération. Henri Martin est décédé
dans la nuit du 16 au 17 février 2015. Il était né en 1927 à Lunery, dans le Cher.

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La société française au temps des colonies

Décès d’Adolfo Kaminsky, un combattant antiraciste et anticolonialiste,
soutien actif du FLN durant la guerre d’Algérie

Adolfo Kaminsky est mort à Paris le 9 janvier 2023, à l’âge de 97 ans. Son engagement dans la résistance au nazisme dans la France occupée fut pour lui fondateur. Il l’a prolongé dans le combat anticolonialiste, le soutien au FLN algérien de 1957 à 1962, puis l’aide aux mouvements anticolonialistes africains jusqu’aux années 1970. Il a ensuite vécu en Algérie jusqu’en 1982, où il a épousé Leila, Algérienne, et où sont nés ses deux enfants. À l’occasion de la belle exposition que lui a consacré en 2019 le Musée d’art et d’histoire du judaïsme (MAHJ), notre site avait rappelé ces éléments essentiels et souvent négligés de son parcours, y compris son refus du projet sioniste dont il percevait les écueils. Dans sa revue de presse du 10 janvier 2023 sur France inter, Claude Askolovitch a souligné l’intérêt de ce rappel de ses engagements qu’avait fait Gilles Manceron sur Mediapart.

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La reconnaissance du passé colonial

Une histoire de la doctrine
de la « guerre révolutionnaire »

Les techniques issues de la tradition militaire de « contre-insurrection », la doctrine française de la « guerre révolutionnaire » (DGR), sont aujourd’hui banalisées dans nombre de polices du monde. D’où l’intérêt de ce livre de Jérémy Rubenstein, spécialiste de l’Argentine et de la violence politique, qui retrace son histoire méconnue. Elle a été formalisée par des officiers français dans la guerre d’Indochine et celle d’Algérie, visant un contrôle intégral de l’ensemble de la société par la propagande et la manipulation, mais aussi par la terreur : torture, exécutions extrajudiciaires, disparitions forcées, déplacements de populations. Elle a essaimé depuis vers d’autres terrains, de la guerre du Vietnam à celles d’Irak et d’Afghanistan, de l’Argentine des années 1970 à l’Afrique des années 1980 ou l’Algérie des années 1990.

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Indochine

La « sale guerre » d’Indochine
une guerre importante,
trop absente des débats mémoriels en France

Dans son numéro de septembre, la revue de vulgarisation historique L’Histoire a la bonne idée de consacrer son dossier central à une guerre coloniale passablement absente des débats mémoriels en France : la guerre d’Indochine (1945-1954), « sale guerre » longue de près d’une décennie qui vit s’élaborer une doctrine militaire française de lutte par la terreur contre la « subversion » des peuples colonisés. Une doctrine qui fut appliquée aussitôt après en Algérie par les militaires français défaits à Diên Biên Phu, puis diffusée par eux comme modèle répressif dans diverses dictatures. Alain Ruscio, historien spécialiste de l’Indochine coloniale, a lu pour nous ce dossier.

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L'accès aux archives coloniales

Le livre
« Les disparus de la guerre d’Algérie »
suivi de
« La bataille des archives 2018-2021 »

Ce livre restitue les travaux de la journée sur « Les disparus de la guerre d’Algérie du fait des forces de l’ordre françaises. Vérité et justice ? » qui s’est tenue en septembre 2019 à l’Assemblée nationale. Un an après l’engagement d’Emmanuel Macron, qui a reconnu que Maurice Audin avait été tué en juin 1957 par les militaires français qui le détenaient et a demandé l’ouverture des archives sur tous les disparus de la guerre d’Algérie. Une deuxième partie, « La bataille des archives 2018-2021 », retrace le combat mené ensuite contre la fermeture de l’accès à des archives pourtant communicables de plein droit selon la loi. La décision du Conseil d’État du 2 juillet 2021 lui a donné raison. Mais ce livre explique que cette bataille pour l’accès aux archives publiques est loin d’être terminée.

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Vietnam

Casablanca-Hanoï,
une porte dérobée sur des histoires postcoloniales

L’historienne Nelcya Delanoë avait fait, dans Poussières d’Empire (2002), l’histoire des soldats marocains qui désertèrent l’armée coloniale en Indochine pour rallier le Viet-minh. Dans Casablanca-Hanoi, avec l’anthropologue Caroline Grillot, elle livre le fruit de leurs douze années d’enquête autour de Dung, fille de l’un de ces Marocains rapatriés en 1972 et d’une Vietnamienne, restée au pays. L’ouvrage, inclassable, ouvre ainsi « une porte dérobée » sur l’histoire coloniale et postcoloniale de la France, du Viêt Nam et du Maroc à travers celle de quelques-uns de leurs héritiers. Ci-dessous une recension de ce livre par Alain Ruscio, sa préface par François Guillemot, ainsi qu’un court métrage marocain, Oulad l’Vietnam, consacré aux familles maroco-vietnamiennes rapatriées et à leurs descendants au Maroc.

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L'accès aux archives coloniales

De nombreux articles dans la presse
sur les entraves à l’accès aux archives

Notre site s’est impliqué dans l’organisation, le 20 septembre 2019, d’une journée d’étude à l’Assemblée nationale d’où a émergé la nécessité de s’opposer aux entraves à l’accès aux archives de la guerre d’Algérie, et de demander l’application de la promesse faite un an plus tôt par le président de la République d’en permettre la libre consultation. Les début de l’année 2020 ayant été marqués par une fermeture accrue, un recours a été déposé par des historiens, des archivistes et l’Association Josette et Maurice Audin auprès du Conseil d’Etat pour qu’il impose la levée de ces entraves. Ci-dessous le lien vers la pétition qui l’accompagne et qui va approcher 20 000 signataires. De nombreux journaux évoquent cette mobilisation, comme en témoignent les articles parus dans Le Monde, L’Humanité, La Croix, Libération et la revue L’Histoire.

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L'accès aux archives coloniales

Pour l’accès aux archives
Un nouveau recours
déposé au Conseil d’Etat

Les associations qui avaient déjà demandé au Conseil d’Etat de permettre l’accès aux archives consultables de plein droit conformément à la loi ont déposé un nouveau recours le 15 janvier. A l’opposé des promesses d’Emmanuel Macron lors de sa visite à Josette Audin en septembre 2018, c’est le contraire qui s’est produit depuis deux ans sous sa présidence. Un arrêté a aggravé en novembre 2020 les difficultés d’accès aux archives, notamment de la guerre d’Algérie. La réception, le 20 janvier, du rapport qu’il a demandé à Benjamin Stora sur le passé franco-algérien pourrait lui donner l’occasion de mettre fin à l’obligation de « déclassification préalable » qui entrave la recherche et porte atteinte aux droits des citoyens à connaître leur histoire. Va-t-il confirmer ou démentir ses promesses de 2018 sur l’ouverture de l’accès aux archives ?

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Le rôle des historiens

Madeleine Rebérioux,
une historienne engagée
pionnière des travaux sur le fait colonial

A l’occasion d’un hommage à Madeleine Rebérioux (1920-2005), à l’occasion du centenaire de sa naissance, organisé le 12 septembre 2020 par la Ligue des droits de l’Homme, La contemporaine (ex-BDIC) et le Musée de l’histoire vivante, plusieurs interventions ont porté sur les travaux de cette historienne sur l’histoire coloniale. Ci-dessous le texte de celle d’Alain Ruscio, sur « Madeleine Rebérioux, de l’anticolonialisme à l’anti-impérialisme » et, après un interview d’elle, les vidéos de deux autres contributions. Celle du président de la Société d’études jaurésiennes Gilles Candar, qui traite de son intérêt pour Jean Jaurès, en grande partie déterminé, dans les années de la guerre d’Algérie, par l’évolution de celui-ci « vers l’anticolonialisme », et celle de Gilles Manceron, qui présente l’apport de cette historienne engagée à cette association. L’ensemble des films de cet hommage sont visibles sur le site de la LDH.

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Musées et créations contemporaines

Des réactions à deux documentaires
sur la colonisation
diffusés par Arte et par France 2

Un débat s’est instauré au sujet des documentaires sur la colonisation diffusés récemment à la télévision par les chaines Arte et France 2. Les films « Décolonisations. Le bouleversement mondial », réalisés par Karim Miské et Marc Ball, accompagnés dans l’écriture par l’historien Pierre Singaravélou, diffusé le 7 janvier 2020 sur Arte. Et ceux de David Korn-Brzoza et Pascal Blanchard, respectivement auteur réalisateur et co-auteur et conseiller historique, « Décolonisations. Du sang et des larmes », diffusée par France 2 le 6 octobre 2020. Nous publions ci-dessous l’article de Nedjib Sidi Moussa publié par le site Middle East Eye, « Du sang et des larmes pour mémoire ? Pourquoi la série “Décolonisations” pose problème ». Ainsi que la chronique d’Anaïs Kien dans « Le journal de l’Histoire » sur France culture : « Comment raconter l’histoire des décolonisations aujourd’hui ? Le débat est ouvert ! ».

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Les exactions : torture, viols, exécutions extrajudiciaires

La « doctrine de la guerre révolutionnaire », genèse, mise en œuvre et postérité,
par François Gèze

De 1955 à 1959, la doctrine officielle de l’armée française, dite de la « guerre révolutionnaire » (DGR) et visant à « conquérir les cœurs et les esprits » de la population au sein de laquelle évoluait l’« ennemi » en Algérie, préconisait des méthodes « non conventionnelles » : action psychologique et désinformation, déplacements forcés de population, disparitions forcées, torture, exécutions extrajudiciaires, recours aux milices de supplétifs. Il est important de mieux connaître cette doctrine « antisubversive », car certains de ses axes structurants ont retrouvé depuis les années 1990 une actualité au sein des forces armées des puissances occidentales. Et ils imprègnent de plus en plus l’imaginaire de guerre de nombre de leurs dirigeants.

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