
Histoires crépues : Mai 1967, un massacre oublié en Guadeloupe
Que s’est-il passé les 26 et 27 mai 1967 en Guadeloupe ? Ces dates sont quasiment inconnue en France métropolitaine. On se souvient seulement des révoltes étudiantes de mai 68.
Que s’est-il passé les 26 et 27 mai 1967 en Guadeloupe ? Ces dates sont quasiment inconnue en France métropolitaine. On se souvient seulement des révoltes étudiantes de mai 68.
Et si la Guadeloupe avait arraché son indépendance plus de cent ans avant l’abolition de l’esclavage de 1848, lors d’une révolte discrète, étouffée dans les bois, mais qui aurait pu
Chlordécone : l’État reconnu responsable, mais l’indemnisation des victimes reste limitée Par Sabrina Solar (avec agences de presse). Publié par Madinin’art, critiques culturelles de la Martinique le 11 mars 2025.
Sur l’île où Richepanse a combattu l’émancipation des esclaves se trouve toujours son tombeau. Faut-il rapatrier ses restes en France hexagonale ?
Sosthène Héliodore Camille Mortenol Par Patrice Ganot Né à Pointe-à-Pitre le 29 novembre 1859 ; mort à Paris le 22 décembre 1930. Ses dates font de lui l’exact contemporain d’un autre
En partenariat avec la Société d’histoire de la Guadeloupe, Hommage à Jean-Pierre Sainton (1955-2023). Présentation de l’ouvrage «Guadeloupe-Mai 67″ (éd. Libertalia), que lsa Dorlin et Mathieu Rigouste,ont co-écrit avec Jean-Pierre
La défense des militants algériens pour l’indépendance, des Marocains poursuivis par un régime autocratique ou des Guadeloupéens anticolonialistes ont été parmi les plus importants qu’il ait menés.
La Fondation pour la mémoire de l’esclavage (FME) a attribué son prix de thèse 2024 à Flore Pavy, docteure en anthropologie sociale et ethnologie de l’École des Hautes Études en
L’historien et militant Jean-Pierre Sainton est mort le 22 août 2023 à l’âge de 68 ans. La Ligue des droits de l’Homme de la Guadeloupe et l’association Histoire coloniale et postcoloniale s’associent aux nombreux hommages à ce grand intellectuel antillais. Marqué par l’arrestation de son père, militant indépendantiste lors des évènements de Mai 1967, épisode qu’il a restitué dans Mé 67. Mémoire d’un évènement (1985), il s’est engagé pour sa part au sein de l’Union populaire pour la libération de la Guadeloupe (UPLG) et de l’Association générale des étudiants guadeloupéens (AGEG). Ci-dessous l’hommage de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage (FME) dont il était membre du conseil scientifique, ainsi que ceux publiés par le Portail des Outre-Mer de France Télévision qui lui ont été rendus par la société civile et des élus des Antilles. Et la vidéo d’une intervention faite lors d’un colloque universitaire sur le thème « mémoires de l’esclavage et générations afro-descendantes ».
Les éditions Libertalia ont publié en mai 2023 Massacrer et laisser mourir, un livre coordonné par Elsa Dorlin, avec les contributions de Jean-Pierre Sainton et Mathieu Rigouste. Il revient sur la sanglante répression par l’Etat français d’un mouvement de grève qui fit plusieurs dizaines de victimes, perpétrée sur ordre du préfet Pierre Bolotte. Ce pacificateur colonial était en 1957 l’un des responsables civils de la « bataille d’Alger », il sera plus tard préfet de la Seine-Saint-Denis, où il inventera la Brigade Anticriminalité (BAC), particulièrement mise en cause à l’été 2023 dans la violente répression des révoltes urbaines consécutives à la mort du jeune Nahel. On lira la présentation de l’éditeur ainsi qu’une recension de ce livre par Youness Bousenna dans Le Monde.
L’esclavage, aboli pendant la Révolution par un décret de la Convention nationale en février 1794, a été rétabli par Bonaparte qui a fait revenir les colonies restées françaises à la situation d’avant 1789 et a réussi à vaincre la résistance de Louis Delgrès et des Guadeloupéens combattant pour la liberté. Il a rejeté l’unité de l’espèce humaine défendue par les Lumières au profit du rétablissement de l’ordre colonial en vigueur sous l’Ancien régime. Mais il a été vaincu par les anciens esclaves révoltés de Saint-Domingue. Sous l’Empire, la traite a connu un vif regain. Marcel Dorigny relate ce moment rétrograde de notre histoire et le correspondant du Monde à Fort-de-France rend compte de l’incompréhension des Antillais face à l’hommage rendu à Napoléon à l’occasion des deux cents ans de sa mort.
Le Festival International du Film des Droits Humains de Guadeloupe – Monde En Vues -, soutenu notamment par la LDH de Guadeloupe, est l’occasion de riches débats sur ce moment important de la société française, les deux mois qui ont suivi l’assassinat de George Floyd. Comme le souligne Elisabeth Gustave, sa directrice : « Pour la première fois, la presse nationale est sortie de sa zone de confort et s’est aventurée à questionner le racisme à la française sur plusieurs jours d’affilée. Pendant huit semaines, le pays de la Déclaration des Droits de l’Homme a commencé à reconnaître que le racisme systémique n’était pas seulement le fait d’autrui en particulier des Etats-Unis. Pendant huit semaines la question raciale inondait le débat public ». Au moment où se produit dans l’hexagone une méchante contre-offensive pour combattre cette prise de conscience, c’est vers la Guadeloupe qu’il faut se tourner pour entendre des voix importantes.