Le plus simple ne serait-il pas d’abroger la loi sur le voile intégral ?
Il a suffi d’un contrôle d’identité d’une femme voilée pour déclencher 48 heures d’émeutes à Trappes. Comment mieux illustrer la dangerosité d’une loi qui dispose en son article 1 : « Nul ne peut, dans l’espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage. »
Les débats publics qui avaient accompagné son adoption étaient restés centrés sur le caractère musulman du vêtement : c’était bien une religion particulière qui était visée. Le 8 mars 2010, Thomas Hammarberg, commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, avait publié un texte intitulé « Obliger les femmes à porter la burqa est condamnable où que ce soit, mais le leur interdire chez nous serait une erreur » – il n’a malheureusement pas été entendu en France.
Le 25 juin 2013, Jean-Louis Bianco a remis au premier ministre le rapport de l’Observatoire de la laïcité sur la mise en œuvre de cette loi ; nous en reprenons quelques extraits ci-dessous1.
Compléments (28 juillet 2013) :
- prise de position de la LDH, le 13 mars 2010
- l’avis de Gilles Devers : «le plus simple serait d’abroger la loi»
- autre point de vue : de l’opportunité de la loi interdisant le voile intégral