Aux origines coloniales de la question palestinienne, par Gilbert Meynier
Spécialiste de l’histoire de l’Algérie, Gilbert Meynier tire d’un cours d’histoire comparée des colonialismes un long récit de l’histoire de la colonisation de la Palestine.
Spécialiste de l’histoire de l’Algérie, Gilbert Meynier tire d’un cours d’histoire comparée des colonialismes un long récit de l’histoire de la colonisation de la Palestine.
Dirigé par le juriste Tahar Khalfoune, vient d’être publié en mars 2019 un livre d’hommage mérité au grand historien de l’Algérie que fut Gilbert Meynier (1942-2017). Dans cet ouvrage collectif, certains de celles et ceux qui l’ont connu – dont d’éminent.e.s spécialistes – évoquent avec précision l’apport décisif qui fut le sien à l’histoire de l’Algérie à la période coloniale, comme à ses séquelles postcoloniales, tant en France qu’en Algérie. Outre la présentation et la table des matières du livre, nous reprenons ici la préface de Tahar Khalfoune et un des articles, celui de Mohammed Harbi.
Gilbert Meynier, engagé jeune contre la guerre d’Algérie, devenu spécialiste de l’histoire de ce pays, est décédé le 13 décembre 2017 à l’âge de 75 ans. Parmi ses nombreux livres, avec Mohammed Harbi, « Le FLN, document et histoire 1954–1962 » (2004), et « L’Algérie, cœur du Maghreb classique. De l’ouverture islamo-arabe au repli (698-1518) » (2010). De convictions libertaires, il participait aussi, avec la Cimade, aux combats pour l’accueil des migrants. Voici l’article que lui a consacré l’universitaire algérien Tahar Khalfoune ainsi que les hommages que lui ont rendu Christian Delorme, prêtre à Lyon, Hassan Remaoun, historien algérien, Oran (Crasc), et Dalila Aït-el-djoudi, historienne algérienne, auteure d’une thèse sur la Wilaya III dans la guerre.
L’historien Gilbert Meynier publie « L’Algérie et la France, deux siècles d’histoire croisée. Un essai de synthèse historique », (l’Harmattan, collection Bibliothèque de l’iReMMO, n° 28). Nous reproduisons ici la critique de ce livre par Tahar Khalfoune, parue dans lematindz.net
L’historien Gilbert Meynier, spécialiste de l’Algérie, expose son point de vue sur le dernier ouvrage de son collègue Alain Ruscio : Nostalgérie. L’interminable histoire de l’OAS, Paris, La Découverte, 2015, 316 p.
Il faut saluer la réédition, revue et corrigée, de ce que Pierre Vidal-Naquet qualifiait de «grand livre d’histoire». Un livre de Gilbert Meynier dont André Nouschi célèbre le mérite d’avoir, «dans une grande et incontournable
analyse, démêlé les racines d’une histoire multiple dans laquelle les Algériens jouent un rôle éminent ; ils deviennent les acteurs de leur destin 1»
Après avoir enseigné l’histoire en lycée puis en université, en France et en Algérie, Gilbert Meynier est, depuis 2002, professeur émérite de l’université de Nancy II. Il continue de travailler sur l’histoire de l’Algérie contemporaine : il collabore à différentes revues, donne des conférences, participe à des colloques 2. Il nous offre aujourd’hui une réédition revue et corrigée d’un ouvrage qu’il avait publié en 1981 à partir de sa thèse.
Colloque organisé par le Forum de Solidarité Euro-Méditerranéenne (FORSEM)
en partenariat avec l’ENS de Lyon, vendredi 5 avril 2013 de 9h à 21h.
École Normale Supérieure Lyon, 15 parvis René Descartes, 69007 Gerland, Salle F 08 (Métro B, station Debourg). Information : ">
Le FORSEM est une association fondée par des militants associatifs et des universitaires solidaires des soulèvements populaires dont certains pays de la rive sud de la méditerranée sont le théâtre depuis 2010 ; des soulèvements qui ont conduit aux renversements de chefs d’État et de régimes que l’on croyait jusqu’alors inamovibles, à commencer par Benali (Tunisie), Moubarak (Égypte), Ali Abdullah Saleh (Yémen), Kadhafi (Libye).
Comme l’actualité le montre – voir la polémique autour du monument d’hommage à Rodolfo Graziani – l’Italie n’a toujours pas affronté son passé colonial. Longtemps occultée par l’idée que les Italiens s’étaient dans l’ensemble comportés comme des « gens bien » (brava gente)3, l’histoire des guerres de conquête italiennes en Afrique montre la brutalité avec laquelle elles furent conduites, leur lien étroit avec l’expansion de l’État national fondé par Cavour suivi du fascisme, et leur inscription dans la longue durée du rapport au Mezzogiorno.
Gilbert Meynier, professeur émérite à l’Université Nancy II, est un historien spécialiste de l’histoire de l’Algérie sous la domination française. À l’occasion de la parution du livre d’Angelo del Boca, Gilbert Meynier a écrit en mai 2006 l’article suivant qui fait une synthèse du passé colonial et fasciste de l’Italie4.
Rencontré en marge de sa tournée en Algérie, l’historien Gilbert Meynier revient sur la relation entre la France et l’Algérie à moins d’une année du 50e anniversaire de l’indépendance. Le professeur émérite de Nancy II n’épargne ni les responsables algériens ni les responsables français, et appelle les historiens des deux pays à se pencher sur ce qu’il appelle les «chantiers mémoriels».
À la suite de la publication de cet entretien dans El Watan, Gilbert Meynier a adressé deux mises au point à Aziz Mouats qui les a reprises sur son blog – vous les trouverez en bas de cette page.
On ne présente plus Patrick Buisson, ardent conseiller de Nicolas Sarkozy, de la chaîne Histoire et des cabinets Publifact et Publiopinion, naguère de l’hebdomadaire d’extrême-droite Minute. Si l’histoire vraie s’écrit en confrontant des documents d’origines différentes, le luxueux album de Buisson ne montre que des photos militaires françaises conçues comme armes de guerre psychologique.
Deux historiens, Gilbert Meynier et Mohammed Harbi, analysent ci-dessous l’album La guerre d’Algérie, 1954-1962 où Patrick Buisson raconte l’Algérie dont il a rêvé5.
Ce texte a été repris sur LEMONDE.FR le 22 décembre sous une forme abrégée, avec les signatures de 7 universitaires.
Ceci est la version réduite du texte établie par ses auteurs. Elle a été publiée dans L’Humanité le 25 septembre 2007.
Les deux historiens plaident pour une reconnaissance de responsabilités de la puissance publique française dans les traumatismes entraînés par la colonisation, qui ne ferait pas l’objet d’une loi établissant des responsabilités pénales
A l’occasion de la parution de deux ouvrages, Algérie. Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier et La République française et les indigènes, René Gallissot a accordé deux interviews que nous reprenons ci-dessous. Dans la première, publiée par BabelMed, il revient sur les polémiques auxquelles la loi du 23 février 2005, qui glorifie l’« œuvre coloniale française », a donné lieu aussi bien en France qu’en Algérie. Dans la seconde, publié par El Watan, il s’exprime sur l’évolution prévisible des rapports franco-algériens à la suite du changement de président de la République en France.