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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

Gérard Noiriel

La reconnaissance du passé colonial

L’étrange positionnement
de Gérard Noiriel et Stéphane Beaud

Le livre de Stéphane Beaud et Gérard Noiriel, Race et sciences sociales. Essai sur les usages publics d’une catégorie, et l’extrait de son introduction et de sa conclusion publié par Le Monde diplomatique, ne manquent pas de surprendre au regard de la valeur des travaux antérieurs de ces auteurs. Les recherches en sciences sociales sur la question des inégalités et des ségrégations ethno-raciales ne sont pratiquement pas discutées et sont assimilées au discours de petits groupes politiques qui, depuis une quinzaine d’années, sont pris comme « chiffons rouges » de la part de médias comme Marianne ou Le Point, d’idéologues comme Laurent Bouvet et de mouvements comme le Printemps républicain, pour disqualifier les mouvements antiracistes au nom de « la sauvegarde de la République ». L’histoire des luttes de l’immigration et de ces mouvements montre que les choses sont beaucoup plus complexes. Ci-dessous la réaction de notre site, l’article publié par Contretemps et les liens vers d’autres commentaires critiques.

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Indochinois

Les travailleurs vietnamiens en France, 1939-1952, par Liem Khê Luguern

Depuis plusieurs années, Liem Khê Luguern consacre ses travaux à la présence des travailleurs dit Indochinois — en fait, presque uniquement Vietnamiens — en France durant la Seconde Guerre mondiale. Après un premier article, en 1989, « Les travailleurs indochinois en France de 1939 à 1948 » (Bulletin du Centre d’histoire de la France contemporaine, Université de Nanterre, n° 10), elle a soutenu en 2014, une thèse d’histoire à l’EHESS, sous la direction de Gérard Noiriel : « Les Travailleurs Indochinois. Étude socio-historique d’une immigration coloniale ». Dans l’article qui suit, elle donne un résumé de cette histoire trop oubliée.

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Débat entre le Comité de vigilance sur les usages publics de l’histoire et Liberté pour l’Histoire

Les historiens Catherine Coquery-Vidrovitch, Gilles Manceron et Gérard Noiriel, membres du Comité de vigilance sur les usages publics de l’histoire (CVUH), ont répondu dans Le Monde du 8 novembre 2008 à une tribune de l’historien Pierre Nora, président de l’association Liberté pour l’Histoire(LPH), parue dans Le Monde du 11 octobre 2008. Nous reproduisons ci-dessous ces deux textes.

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Immigration algérienne en France

L’immigration algérienne en France, par Gérard Noiriel

Texte extrait des actes des journées de Larrazet (Tarn et Garonne) des 10 et 11 novembre 2006, consacrées à “La France et l’Algérie, l’histoire et l’avenir en partage”.

«À l’interface de la mémoire et de l’histoire, les journées de Larrazet ont démontré avec éclat qu’il était aujourd’hui possible de regarder le passé en face et de le faire respirer avec bonheur.

«La publication des actes, qui est le prolongement naturel des journées, a pour vocation de présenter le savoir historique actualisé de deux siècles d’une relation profonde. […]

«Qu’un village de 600 habitants s’y emploie pleinement contient toute la symbolique d’un nouvel âge du lien qui se tisse sous nos yeux.»

(Extrait de la présentation des actes – voir également ci-dessous )

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Identité nationale

Huit universitaires démissionnent de la Cité nationale de l’Histoire de l’immigration

Ces huit historiens démissionnent des instances officielles de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration (CNHI) pour protester contre l’instauration «inacceptable» d’un ministère de «l’immigration et de l’identité nationale».
La Cité de l’histoire de l’immigration, située Porte-Dorée à Paris et dont le président du conseil d’orientation est Jacques Toubon, proposera de nombreuses manifestations, outre un musée national (son ouverture devrait avoir lieu dans le courant de l’année).

Patrick Weil et Gérard Noiriel expliquent ci-dessous leur décision de quitter la future Cité de l’histoire de l’immigration.

[Première mise en ligne le 18 mai, mise à jour le 31 mai 2007]

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© Lefred-Thouron (Le Canard enchaîné, 14 mars 2007)
Identité nationale

«Identité nationale» et immigration, les liaisons dangereuses de Nicolas Sarkozy

Gérard Noiriel observe que, depuis les années 1930, l’identité nationale a toujours été associée à l’idée faisant de l’étranger une menace. «On parle alors d' »indésirables » et même plus de « racailles », de « métèques », de « clandestins », les « indésirables » étant ceux que l’on n’avait pas choisis», ajoute l’historien1.

Jean-Marie Le Pen, obsédé par l’immigration (elle met en danger l’identité française), peut se réjouir de la proposition de Nicolas Sarkozy de créer un «ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale» : à force de racoler son électorat, le ministre-candidat est devenu le meilleur propagandiste des thèmes de l’extrême droite.

En réalité, rien de véritalement nouveau : les relations entre droite et extrême droite sont anciennes tant sur le plan idéologique que sur le plan «électoral».

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les usages de l’histoire dans le discours public de Nicolas Sarkozy

Dans le discours qu’il a tenu à Poitiers le 26 janvier dernier (vous en trouverez un large extrait ci-dessous), le candidat de l’UMP à l’élection présidentielle s’est présenté comme l’héritier de Jean Jaurès et de Léon Blum. Cette « captation d’héritage » est une bonne illustration des formes que prennent les usages publics de l’histoire dans la France d’aujourd’hui.

Un article de Gérard Noiriel (EHESS), initialement publié sur le site du Comité de Vigilance face aux Usages publics de l’Histoire.

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Histoire, mémoire, engagement civique, par Gérard Noiriel

Gérard Noiriel, historien spécialiste de l’immigration et directeur d’études à l’EHESS, est à l’origine du Comité de vigilance face aux usages publics de l’Histoire (CVUH)2. Il explique dans un article paru en janvier-février 2004 dans la revue Hommes et Migrations que « L’histoire et la mémoire sont deux rapports au passé qui ont chacun leur logique propre et qu’on ne peut pas hiérarchiser. Elles peuvent être parfois en conflit, mais elles ont besoin l’une de l’autre. » Nous le faisons suivre d’un entretien qu’il a eu avec Joséphine Derobe, publié le 20 mai 2006 sur le site Histoires de mémoires.

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Le manifeste du Comité de vigilance face aux usages publics de l’histoire

Quarante-deux historiens ont créé un « Comité de vigilance face aux usages publics de l’histoire ». Dans leur manifeste, adopté le 17 juin 2005, ils dénoncent une « instrumentalisation » du passé qui « prend aujourd’hui des formes inquiétantes » et ils énoncent leurs objectifs. Il est présidé par Gérard Noiriel, avec pour vice-présidents Nicolas Offenstadt, maître de conférence à l’université Paris I et Michèle Riot-Sarcey, professeur à l’université Paris 8. Le CVUH dispose d’un site internet.

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Claude Liauzu : Sans aller jusqu’à la repentance, il faut savoir dire la vérité

Dans un entretien réalisé par Laetitia Van Eeckhout et publié dans « Le Monde » du 8 mai 2005, Claude Liauzu, professeur d’histoire à Paris-VII, spécialiste de la mémoire coloniale, alerte sur la loi du 23 février, qui parle des « aspects positifs » de la colonisation, contre laquelle il a lancé avec d’autres historiens une pétition. Avec Gilbert Meynier et Gérard Noiriel, il a été à l’initiative de l’appel « Colonisation : non à l’enseignement d’une histoire officielle », lancée dans « Le Monde » du 25 mars. Selon lui, cette loi montre qu’il subsiste une volonté d’effacement des aspects négatifs de l’histoire coloniale.

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Des historiens en guerre contre la colonisation « positive »

Des historiens expriment leur colère contre la loi du 23 février 2005, un texte de loi qui prévoit une réécriture du passé français. Ils sont plus d’un millier à avoir signé la pétition, « Colonisation, non à l’enseignement d’une histoire officielle ». Un autre appel dénonce le « mépris de l’histoire et des victimes ». Une conférence de presse s’est tenue à la Ligue des droits de l’homme. Nous reproduisons l’article de Didier Arnaud qui en rend compte dans « Libération » le 14 avril 2005.

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Gérard Noiriel : « Je m’inquiète de ce virage conservateur »

Gérard Noiriel, historien, directeur d’études à l’EHESS, réagit à la loi du 24 février 2005 « portant reconnaissance de la nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés ». Signataire de la pétition des historiens s’élevant contre son contenu, il exprime ses inquiétudes, dans un entretien paru le 1er avril 2005 dans « l’Humanité ». Les atrocités de la colonisation font partie d’un passé qu’on doit affronter. Il ne s’agit pas de battre sa coulpe, mais d’en tenir compte pour tous ceux qui ont été affectés et pour leurs descendants qui continuent d’en souffrir.

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