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Fusillade de la rue d’Isly (26 mars 1962)

Les Européens d'Algérie et leur exode

Le président Macron
a reçu des « pieds-noirs »
rapatriés d’Algérie

Le président Macron a rencontré le 26 janvier 2022 au Palais de l’Élysée des représentants de rapatriés d’Algérie, dans le cadre de ce qu’il a défini comme un « travail d’apaisement de toutes les mémoires blessées de la guerre d’Algérie ». Il est revenu sur la fusillade de la rue d’Isly à Alger, le 26 mars 1962. Ci-dessous son intervention, la réaction du journaliste et historien Pierre Daum sur France 24 et l’article publié par le quotidien La Croix à ce sujet. Ainsi que les communiqués de l’Association des pieds-noirs progressistes et de leurs amis (ANPNPA), de l’Association des amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs compagnons et de l’Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l’OAS (ANPROMEVO).

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il y a cinquante ans : la fusillade de la rue d’Isly

Des associations et des familles de victimes de la fusillade de la rue d’Isly à Alger appellent à un rassemblement au mémorial du Quai Branly.

Nous respectons la douleur des familles et nous rendons hommage à toutes les victimes de la guerre d’Algérie.

Ci-dessous, un rappel des faits

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La Dépêche du 24 mars 1962.
Les violences de l'OAS

Alger, fin mars 1962, l’OAS fait la guerre à l’armée française

Dans un article de l’édition du 25 mars 1972 du journal Le Monde1, Jean Lacouture rapporte que le 22 mars 1962, un responsable du service d’ordre à Alger avait montré à Alain Jacob, envoyé spécial du Monde à Alger, « un tract qui lui avait paru invraisemblable […] : les chefs de l’OAS y proclamaient que les forces françaises devaient dorénavant être considérées comme des troupes étrangères d’occupation…»

C’est bien ainsi que les chefs de l’OAS ont réagi au cessez-le-feu du 19 mars 1962 : en mettant en oeuvre l’instruction 29, la feuille de route que le général Salan, chef suprême de l’OAS, avait rendu publique le 23 février 1962 et qui devait empêcher «l’abandon de l’Algérie française».

Dans cette instruction, Salan avait donné l’ordre d’« ouvrir systématiquement le feu sur les unités de gendarmerie mobile et de CRS ». En ce qui concerne les autres forces de maintien de l’ordre, il leur accorde un délai pour rallier l’OAS. Au lendemain de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu conclu à Evian entre le gouvernement français et le GPRA, estimant que ce délai est écoulé, il déclare que les officiers, sous-officiers et soldats qui ne l’ont pas ralliée seront « considérés comme des troupes étrangères d’occupation ». En fait, depuis l’échec du putsch d’avril 1961, l’OAS considérait les militaires du contingent comme des adversaires de sa cause – un tract daté de la fin de l’année 1961 en témoigne.

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Les violences de l'OAS

A Bab-el-Oued, le 23 mars 1962

Le 16 février 2009, Didier C. nous a adressé le message suivant :

«Je suis né à Marseille, fils et petit-fils de pieds-noirs. Suite au décès de ma mère, j’ai trouvé un témoignage où mon grand-père relate les événements de fin mars 1962 à Bab El Oued. Il avait une entreprise de torréfaction

Si ce témoignage vous intéresse, faites-le moi savoir, c’est un document dactylographié de six pages.
»

Ce témoignage, vous le trouverez ci-dessous. En le publiant, nous ne cherchons pas à revenir une fois de plus sur l’histoire d’une période – le printemps 1962 à Alger – qui reste l’objet de polémiques, mais nous souhaiterions transmettre le regard d’une personne qui a vécu ces événements toujours douloureux dans la mémoire de ceux qui les ont subis.

Le grand-père de Didier, Marcel Arich, est né le 13 août 1903 à Alger.

cafe.jpgEn 1931 il est à Bône, directeur des cafés Antinea.

De là il gagne Alger. Il dirige un atelier de torréfaction, «Les Cafés Le Phénix». C’est là, au 31 rue Léon Roches, qu’il vivra les événements tragiques de mars 1962.

A partir de 1962, il montera une nouvelle affaire de torréfaction à Marseille …

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Carnage rue d’Isly, par Rémi Kauffer

«Un tract demande à la population de se rassembler au Plateau des Glières dans le calme et sans armes, pour se rendre à 15 heures à Bab-El-Oued et tenter de faire cesser le blocus… » a écrit Francine Dessaigne dans son Journal d’une mère de famille pied-noir2. Une manifestation dont Jean-Jacques Susini, fondateur avec Raoul Salan de l’OAS, qualifiait récemment l’idée de «criminelle»3.

L’ouvrage La Guerre d’Algérie. 1954-2004. La fin de l’amnésie dirigé par Mohamed Harbi et Benjamin Stora4 évoque également cet épisode sanglant. Voici un large extrait (de la page 452 à 456) de la contribution de Rémi Kauffer intitulée « OAS : la guerre franco-française d’Algérie».

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Un documentaire « partiel et partial » sur la fusillade de la rue d’Isly

France 3 a programmé, pour le vendredi 12 septembre 2008 à 23h25, un documentaire de 52 minutes réalisé par Christophe Weber et intitulé «Le massacre de la rue d’Isly» — Jean-Jacques Jordi étant conseiller historique.

On ne peut comprendre la fusillade qui s’est déroulée rue d’Isly à Alger, le 26 mars 1962, une semaine après le cessez-le-feu du 19 mars, sans la resituer dans le contexte de l’époque. C’est pourquoi ce site comporte deux articles reprenant l’essentiel de ce que Yves Courrière a écrit sur ce sujet dans La guerre d’Algérie5 : le premier est consacré à la semaine du 19 au 25 mars 1962, le second traite de la journée dramatique du 26 mars 1962. La relation d’Yves Courrière est le témoignage irremplaçable d’un observateur qui a pu par la suite avoir connaissance d’éléments complémentaires — notamment du rapport secret “Renseignements judiciaires et militaires”.

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Les victimes de la fusillade de la rue d’Isly bénéficieront-elles d’une reconnaissance refusée aux victimes de l’OAS ?

Comme l’année dernière à pareille époque, d’anciens activistes de l’OAS ont obtenu l’autorisation de participer à la cérémonie du ravivage de la Flamme à l’Arc de Triomphe, le 26 mars prochain. Il s’agit pour eux d’honorer le souvenir des victimes de la fusillade du 26 mars 1962 à Alger
6.

Une fois encore, nous nous associons à la douleur des familles, mais nous devons à la vérité de rappeler que les manifestants du 26 mars 1962 répondaient à l’appel de l’OAS, organisation terroriste qui a fait de nombreuses victimes civiles et militaires, françaises et algériennes.

La compassion envers les familles des victimes est légitime. Mais la prise en compte d’une seule catégorie d’entre elles ne doit pas être une insulte à la mémoire des autres. A ce titre, nous ne pouvons que nous élever par avance contre le projet, dénoncé par deux associations de défense de la mémoire de victimes de l’OAS, d’accorder le statut de «Morts pour la France» aux victimes de la rue d’Isly.

[Article mis en ligne le 23 mars 2008, complété le 30 juillet 2008]
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Le 20 mars 1962, quatre obus de mortier tombent sur la place du Gouvernement, faisant 24 morts et 59 blesssés parmi les musulmans. (photo © Dalmas - Sipa)
Rue d'Isly, mars 1962

Retour sur la fusillade de la rue d’Isly : avant le drame. Par Yves Courrière

Le récit d’Yves Courrière

Les blessures sont toujours vives chez les victimes de la guerre d’indépendance algérienne. La “fusillade de la rue d’Isly” du 26 mars 1962 à Alger – qui a fait 46 morts parmi les manifestants civils et un mort parmi les soldats français, ainsi que des centaines de blessés – reste un événement particulièrement douloureux pour les familles qui y ont perdu certains de leurs proches. Nous tenons à leur redire que nous partageons leur douleur.

Mais nous sommes toujours surpris de voir se manifester en France un “lobby nostalgérique”, dont des élus ont tendance à reprendre à leur compte la vision unilatérale des événements – comme nous le montrent les derniers épisodes intervenus à Aix-en-Provence et à Marignane. Il serait temps, près de cinquante ans après la fin de la guerre d’Algérie, de ne plus faire écho au discours des jusqu’auboutistes de l’Algérie française qui ne retiennent qu’une partie de l’histoire, en occultant, en particulier, l’écrasante responsabilité de l’OAS.

Pour cela, nous publions les passages du tome IV de La Guerre d’Algérie qu’Yves Courrière a consacrés, en 1971, aux lendemains à Alger du cessez-le-feu du 19 mars 1962 et à la fusillade de la rue d’Isly. Le texte ci-dessous évoque la situation au cours de la semaine qui a suivi les accords d’Evian7. Un second article aborde la journée du 26 mars 1962.

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Rue d'Isly, devant la grande poste d'Alger, après la fusillade du 26 mars 1962.
Rue d'Isly, mars 1962

Retour sur la fusillade de la rue d’Isly : le drame. Par Yves Courrière

Le récit d’Yves Courrière

Cet article, consacré aux événements du 26 mars 1962 à Alger, fait suite à celui qui évoque la situation dans cette ville pendant la semaine qui a suivi les accords d’Evian du 18 mars 1962. Il reprend les pages 572 à 581 du quatrième tome, intitulé Les feux du désespoir, de La Guerre d’Algérie d’Yves Courrière (éd Fayard, 1971). Nous avons également repris les trois photos localisant des fusils mitrailleurs OAS, extraites du rapport secret “Renseignements judiciaires et militaires” établi au lendemain du 26 mars 19628, et la Une de La Dépêche d’Algérie du lendemain faisant état d’un premier bilan des victimes.

Dans un point de vue publié sur ce site, Jean-Pierre Gonon, avocat algérois qui avait dû quitter l’Algérie en 1959 pour se réfugier à Paris, confirme le récit d’Yves Courrière en rapportant le témoignage de son père. Celui-ci a vu distinctement, depuis l’appartement familial situé au 59 de la rue d’Isly, sur le toit de l’immeuble d’en face, au 64 de la rue d’Isly, sur lequel se trouvait le « journal lumineux » bien connu des Algérois, un fusil mitrailleur ouvrir le feu. Pour lui, les civils tués le 26 mars 1962 à Alger suite aux tirs de l’armée française sont des victimes de l’OAS.

«Les organisateurs de la manifestation avaient voulu l’épreuve de force. En lançant délibérément la foule contre les barrages militaires, ils couraient le risque de les voir balayés et de pouvoir gagner Bab-el-Oued, victorieux. Ils couraient également celui de voir la troupe réagir et, sachant la présence de leurs partisans armés dans les immeubles avoisinants, de provoquer le drame. Ils avaient acculé l’armée “à prendre ses responsabilités”, espérant jusqu’au bout la voir basculer. Ils étaient fixés. Plus de cinquante morts innocents payaient leur aveuglement.»
(Yves Courrière)

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Le Figaro du 24-25 mars 1962.
Les nostalgiques de la colonisation

A propos de la mention “Mort pour la France

La demande des nostalgéristes d’attribuer la qualification de “Mort pour la France” aux victimes de la fusillade de la rue d’Isly semble avoir été entendue par Nicolas Sarkozy lors de la campagne pour l’élection présidentielle.

Il serait illégitime que cette mention soit accordée à ceux qui ont suivi les consignes de l’OAS. En revanche nous demandons que toutes les victimes de l’organisation terroriste puissent en bénéficier.

[Mise en ligne le 31 mai 2007, complétée le 4 juillet 2007]
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le Figaro du 24-25 mars 1962
Rue d'Isly, mars 1962

 26 mars 1962, la fusillade de la rue d’Isly à Alger

En Algérie, la proclamation du cessez-le-feu, le 19 mars 1962, marque la fin de la guerre dans les mots, mais c’est le début d’un déchaînement de violence qui va déferler jusqu’en juillet.

Le 22 mars 1962, des activistes partisans de l’Algérie française prennent le contrôle de Bab-el-Oued et transforment ce quartier d’Alger en un énorme fort Chabrol … 9

Vous trouverez par ailleurs sur ce site les passages du tome IV de La Guerre d’Algérie d’Yves Courrière consacrés à ce drame : un premier article évoque la semaine qui a suivi les accords d’Evian, le second décrit le déroulement tragique de la manifestation du 26 mars 1962.

[Le texte de Jean Lacouture a été mis en ligne le 26 mars 2005,

la présentation a été revue en octobre 2006]

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