Faire revivre les manifestations populaires du 14 juillet ?
L’idée de refaire en juillet 2024 des manifestations populaires à l’occasion du 14 juillet est reprise par différents mouvements dont la Marche des Solidarités.
L’idée de refaire en juillet 2024 des manifestations populaires à l’occasion du 14 juillet est reprise par différents mouvements dont la Marche des Solidarités.
L’avènement, en France, au printemps 1936, d’un gouvernement s’appuyant sur le programme du Rassemblement populaire – c’est le nom exact de la coalition – regroupant essentiellement le Parti socialiste et
Dans « Front Populaire, révolution manquée », le militant anticolonialiste Daniel Guérin pointait le poids des préjugés colonialistes chez les socialistes.
Le livre de Christian Phéline, La Terre, l’Etoile, le Couteau, publié en Algérie par les éditions Chihab et en France par les éditions du Croquant, a le mérite de montrer l’importance de la journée du 2 août 1936 à Alger marquée notamment par le retour en Algérie du leader du mouvement indépendantiste, l’Etoile Nord-Africaine, Messali Hadj. C’est la journée où le Congrès musulman algérien, dont l’Etoile ne fait pas partie, organise un grand rassemblement au stade municipal à Belcourt, où Messali se rend cependant et parvient à recueillir un vif succès populaire sur une orientation en faveur de l’indépendance s’opposant à celle du « rattachement à la France » prônée par les organisateurs. Ci-dessous deux entretiens parus dans des médias algériens. Mais reste à souligner et à approfondir la manière dont le mouvement indépendantiste algérien, qui s’est construit dans l’émigration en France de 1923 à 1936, a conduit à ce moment essentiel.
En ce 80e anniversaire du Front populaire, un fait est peu évoqué : la manière dont celui-ci a dissout le mouvement indépendantiste algérien l’Etoile nord-africaine (ENA). Pourtant, l’ENA avait adhéré au Pacte du Rassemblement populaire et soutenait la gauche française dans son combat antifasciste. Au sein de la LDH, quelques voix se sont exprimées pour condamner cette dissolution, mais elles sont restées minoritaires. Cette rupture de la gauche française avec le nationalisme algérien annonce ses prises de position de mai 1945 et de 1954-56. Dans une interview donnée au quotidien El Watan, l’historien Gilles Manceron considère comme indispensable aujourd’hui de revenir sur ce rendez-vous manqué. 1