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Édition du 1er au 15 décembre 2024

FNACA

Béziers : la FNACA “dénonce avec la plus grande vigueur”, l’ARAC “exprime sa désapprobation totale”

Dans un communiqué publié le 5 mars 2015, la FNACA, association spécifique de tous ceux qui ont participé entre 1952 et 1962 à la guerre d’Algérie ou aux combats du Maroc ou de la Tunisie, «dénonce avec la plus grande vigueur, l’attitude du nouveau maire de Béziers, qui vient de décider de débaptiser la rue qui portait depuis 35 ans la date du 19 Mars 1962, pour lui donner le nom d’un ancien officier putschiste de la guerre d’Algérie». Elle appelle «les anciens combattants et la population à participer nombreux aux cérémonies du Souvenir du Jeudi 19 mars 2015 partout en France.»

L’ARAC – Association Républicaine des Anciens Combattants et Victimes de Guerre – estimant véritablement inadmissible la décision du maire de Béziers demande au préfet de l’Hérault d’annuler purement et simplement la délibération du Conseil municipal de Béziers.

[Mis en ligne le 6 mars 2015, mis à jour le 11]

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Jacques Pradel
Les pieds-noirs « nostalgériques »

ANPNPA : rompre avec la nostalgie coloniale

Un entretien avec Jacques Pradel, président de l’Association nationale des Pieds-Noirs progressistes et de leurs amis.1

Une association qui entend porter témoignage de ce que furent la colonisation, la guerre d’indépendance et les crimes commis durant 132 ans par la France en Algérie. Afin de contribuer à la connaissance d’un passé souvent méconnu – notamment des jeunes Français d’origine algérienne – et de lutter contre les préjugés qui continuent à entretenir le racisme.

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Le détournement du mémorial du quai Branly

Marc Laffineur, secrétaire d’État auprès du ministre de la Défense et des Anciens combattants, a présidé, le 28 février 2012, la cérémonie d’installation d’une liste supplémentaire de 1 585 noms de victimes civiles disparues pendant la guerre d’Algérie sur le Mémorial national du quai Branly à Paris. Deux associations, l’Arac et la Fnaca, représentant plus de la moitié des appelés en Algérie, se sont insurgées contre ce nouveau détournement du sens du Mémorial.

Au cours de son allocution 2, Marc Laffineur a déploré que « la concurrence des mémoires continue, hélas, de raviver les souffrances, les rancœurs et parfois les haines. Nous ne pouvons pas tolérer que la mémoire divise. La mémoire est le socle de notre Nation, elle doit au contraire rassembler, unifier autour de valeurs et d’aspirations communes.»

Mais comment comprendre l’engagement pris par Christian Frémont, directeur de cabinet du président de la République, devant un groupe de représentants de nostalgiques de l’Algérie coloniale, que l’État ne sera pas représenté, le 19 mars 2012, lors des cérémonies commémoratives de l’entrée en vigueur des Accords d’Évian – une circulaire devant d’ailleurs être adressée en ce sens aux membres du corps préfectoral ? N’est-ce pas là une façon de diviser le pays en privilégiant une demande émanant de mouvements extrémistes, alors que, si l’on en croit les sondages, la très grande majorité de nos compatriotes estiment que le 19 mars 2012 devrait être commémoré en présence du président de la République ?

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Une insulte à la République.
Jean-François Collin

La légion d’honneur à Jean-François Collin : une insulte à toutes les victimes de la guerre d’Algérie

Jean-François Collin, président de l’Association de défense des intérêts moraux des anciens détenus (ADIMAD), composée d’anciens activistes de l’OAS, a été nommé chevalier de la Légion d’Honneur, par un décret du 5 mai 2011.

Plusieurs associations, telles l’ANPNPA (Association des pieds-noirs progressistes et leurs amis) et la 4ACG (Association des anciens appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre), s’indignent de cette nomination et des conditions dans lesquelles elle a été officiellement remise le 1er novembre 2011, lors d’une cérémonie devant la stèle des fusillés de l’OAS au cimetière Saint-Laurent-Imbert de Marignane.

On ne peut oublier le terrorisme auxquels se sont livrés il y a une cinquantaine d’années les membres de cette organisation de tenants de l’Algérie française responsables de plus de 2 200 morts.

Les membres de la Commission « Mémoire-Histoire » de la FNACA (Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie), réunis à Paris le 11 octobre 2011, ont déclaré cette distinction insupportable, à quelques mois du 50e anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie. La commission rappelle dans un communiqué que « la complaisance affichée publiquement, par certains représentants de l’État, aux anciens activistes de l’OAS, les hommages rendus à leurs représentants, ne peuvent que choquer profondément les Algériens et les Français qui en ont été victimes. Ces comportements font obstacle à la réconciliation. Ils fragilisent la mise en œuvre de relations [apaisées entre les] deux pays.»

De son côté, Jean-François Gavoury, président de l’ANPROMEVO, interpelle les autorités concernées.

[Mis en ligne le 2 novembre 2011, mis à jour le 8]

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Mémorial du Quai Branly

Un monument détourné de sa destination première

Dans une lettre ouverte adressée à Nicolas Sarkozy, neuf associations mettent en cause la politique mémorielle du gouvernement concernant la guerre d’Algérie. Elles attirent l’attention du président de la République sur une décision récemment mise en œuvre par les services du secrétaire d’État à la défense et aux Anciens combattants, qui consiste à faire apparaître, sur le Mémorial national des Morts pour la France en AFN, quai Branly à Paris, les noms des victimes civiles de la manifestation du 26 mars 1962 à Alger, à l’appel de l’OAS3.

Dénonçant une démarche «de plus en plus ostensiblement discriminatoire» dans un domaine qui touche au cœur des relations franco-algériennes, les associations demandent que le mémorial «retrouve sa vocation d’origine» et soit «remis en l’état où il se trouvait antérieurement à mars 2010».

L’inquiétude des associations a été relayée à l’Assemblée nationale et au Sénat, où une vingtaine de parlementaires ont adressé des questions écrites sur ce sujet au secrétaire d’État aux Anciens combattants.

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Le mémorial du Quai Branly (photo : cheminsdememoire.gouv.fr)
Mémorial du Quai Branly

Le mémorial du quai Branly, le pouvoir et les nostalgiques de la colonisation

Le président de la République et son gouvernement ont décidé d’inscrire sur la colonne centrale du Mémorial du quai Branly les noms des victimes civiles de la manifestation de la rue d’Isly, à Alger, le 26 mars 1962.

La Ligue des droits de l’Homme, tout en s’inclinant devant la mémoire des civils victimes de ce tragique évènement, proteste contre l’ouverture du Mémorial aux seules victimes d’une manifestation organisée par l’OAS.

La LDH dénonce une nouvelle tentative du pouvoir politique pour chercher à satisfaire les demandes d’un lobby nostalgique de la colonisation, lié à l’extrême droite.

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Commémorations

Louvroil : inauguration d’une stèle à la mémoire de toutes les victimes de la guerre d’Algérie

Alors que Louvroil (Nord) avait été, ces dernières années, le cadre d’incidents, l’UNC-AFN et la FNACA ont su dépasser leurs divisions et participer ensemble à l’inauguration, le 6 octobre 2007, d’une stèle à la mémoire des anciens d’Afrique du Nord, en présence du sous préfet et des représentants de l’ACPG CATM TOE.

A cette occasion, Annick Mattighello, maire de Louvroil, après avoir rendu hommage à toutes les victimes de la guerre d’Algérie, a rappelé que « A ces anciens combattants, à toutes celles et tous ceux qui ont été confrontés à cette guerre, à la mémoire de toutes ses victimes, aux générations actuelles, nous devons la vérité et une histoire établie dans les règles qui en font un savoir scientifique.»

Souhaitons que cette démarche exemplaire ne reste pas isolée !

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Inauguration du mémorial national du quai Branly, le 5 décembre 2002.
1962, la fin de la guerre d'Algérie

commémoration : les Français récusent la date abracadabrantesque du 5 décembre

En dépit de l’organisation de cérémonies officielles, la Journée nationale d’hommage aux morts pour la France en Afrique du Nord, mardi 5 décembre 2006, est passée inaperçue dans les médias. Un nouveau sondage montre d’ailleurs que les Français, comme les anciens combattants de la guerre d’Algérie, souhaitent massivement fixer cette journée au 19 mars, anniversaire du cessez-le-feu de 1962.

La Fnaca (Fédération Nationale des Anciens Combattants en Algérie, Maroc et Tunisie) a décidé de questionner tous les candidats à la présidence de la République afin qu’ils s’expriment sur la reconnaissance officielle de la date du cessez-le-feu du 19 mars 1962 comme journée nationale du souvenir des victimes de la guerre d’Algérie.

Certes, le conflit a continué à faire de très nombreuses victimes, algériennes et françaises, après le cessez-le-feu, mais la date du 19 mars 1962 est importante car elle marque la volonté des responsables de mettre fin à cette guerre.

[Première publication, le 13 mars 2007,

dernière modification, le 15 mars 2007.]
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