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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

Fatima Besnaci-Lancou

1945-1962

Harkis : une mémoire à vif
par Rachida El Azzouzi, Fatima Besnaci-Lancou
et Gilles Manceron

Le terme de harki désigne deux réalités : les supplétifs recrutés par l’armée française durant la guerre d’Algérie, sous différents noms qui ont laissé place à la désignation générique de harki ; et le groupe social, dont la plus grande partie était composée de femmes et d’enfants, qui ont été transportés en France en raison des violences qui les menaçaient lors de l’indépendance. De part et d’autre de la Méditerranée, leur histoire complexe n’a cessé de faire l’objet d’instrumentalisations, de mensonges et d’anathèmes. Pour Mediapart Rachida El Azzouzi a abordé la mémoire à vif liée à cette histoire dans une émission réunissant Fatima Besnaci-Lancou – qui a quitté enfant l’Algérie en 1962 et a partagé la relégation scandaleuse de ce groupe social dans la France postcoloniale, et est devenue historienne -, et Gilles Manceron, dont nous reproduisons un article sur le sort de ces Algériens plongés dans la violence de la colonisation et de ses suites.

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Harkis

Que penser de la journée
d’« hommage aux harkis »
du 25 septembre 2018 ?

La journée d’hommage aux harkis, officielle depuis 2003, a été marquée par une cérémonie aux Invalides et l’attribution de la légion d’honneur à des supplétifs enrôlés par l’armée française dans la guerre d’Algérie. Mais deux choses ont peu été relevées : la visite, auparavant, de la secrétaire d’Etat à Bias, sur les lieux de l’un des camps d’enfermement de harkis après 1962 aux conditions les plus dures ; et la légion d’honneur attribuée à une historienne fille de harki, Fatima Besnaci-Lancou, arrivée très jeune en France et devenue auteure de travaux historiques importants sur cette guerre et ses suites.

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L'accès aux archives coloniales

Les archives de la Croix-Rouge sur les prisons et camps d’internement en Algérie (1955-1962)

Dans le quotidien algérien « El Watan » du 20 août 2018, un article de Mohand Aziri est consacré au livre de Fatima Besnaci-Lancou, « Prisons et camps d’internement en Algérie. Les missions du Comité international de la Coix-Rouge dans la guerre d’indépendance 1955-1962 ». Il souligne l’importance des recherches effectuées par cette auteure dans les archives du CICR à Genève. Et explique que cet ouvrage apporte des éléments essentiels sur l’univers concentrationnaire édifié alors par les autorités françaises en Algérie.

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Tunisie

Une exposition : « Enfants algériens réfugiés en Tunisie (1957-1962) »

Dans le cadre du « Printemps de la mémoire » organisé par le Réseau Mémoires-Histoires en Ile-de-France, une exposition « Enfants algériens réfugiés en Tunisie (1957-1962) » a lieu au Centre culturel algérien de Paris. Elle montre qu’entre 1957 et 1961, 150 000 réfugiés algériens ont été accueillis en Tunisie, dont la moitié avaient moins de 15 ans. Les récits et dessins de ces enfants a donné matière à un livre, « Les enfants d’Algérie », jamais paru car censuré en 1962. La découverte récente de documents dans une brocante de l’Essonne a permis d’en savoir plus.

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Des enfants de harkis lancent un appel contre les articles 4 et 13 de la loi du 23 février 2005

La question des supplétifs enrôlés dans la guerre d’Algérie a été mêlée dans la loi votée le 23 février 2005 à sa tentative de faire un éloge de la colonisation. Les quelques mesures envers des personnes qui ont été utilisées en Algérie et qui ont constitué dans la société française un groupe social maintenu dans des camps en marge du reste de la société ont été mélangées à cet éloge inadmissible. Des enfants de harkis s’en sont indigné et ont rendu public un appel pour l’abrogation des articles 4 et 13 de la loi du 23 février 2005.

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