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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

Enseignement

L'enseignement

Enseigner l’esclavage avec les ressources de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage

La Fondation pour la mémoire de l’esclavage (FME) consacre sur son très riche site internet une large place à la question importante de l’enseignement scolaire de l’histoire et de la mémoire de l’esclavage. Les programmes officiels de l’Éducation Nationale prescrivent aujourd’hui cet enseignement de l’école primaire au lycée (CM1, 6e, 4e, 2nde GT, 1ere T, 2nde et 1ere pro). La FME a récemment mis en ligne de très riches ressources pédagogiques accessibles gratuitement sur son site et met à la disposition des enseignants une exposition mobile intitulée #C’estNotreHistoire. On trouvera ci-dessous leurs présentations et les liens pour y accéder.

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Ecrire et enseigner l'histoire coloniale

« Histoires Crépues », chaîne web
qui déconstruit l’histoire coloniale
avec talent et souci de rigueur

Lancée par l’artiste Seumboy en mars 2020, pendant le confinement, la chaîne vidéo « Histoires Crépues » explique de façon aussi drôle et didactique qu’avec le souci d’être rigoureuse l’histoire coloniale et ses héritages à partir de ressources en accès libre sur le web. Très présente également sur Twitter et Instagram, elle a à ce jour traité d’un grand nombre d’aspects importants de cette histoire et rencontre un très grand succès, particulièrement auprès d’un public jeune. Son créateur raconte dans un entretien pour Manifesto XXI la genèse et les objectifs de son travail de médiateur d’histoire, conçu sous les auspices de Frantz Fanon et d’Aimé Césaire. On visionnera également l’une de ses nombreuses vidéos, consacrée au statut des métis dans les colonies françaises.

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L'enseignement

Enseigner les traites, les esclavages,
les abolitions et leurs héritages
Un regard sur les pratiques scolaires
dans le monde

L’histoire des traites, esclavages, abolitions et de leurs héritages est trop mal connue. La demande sociale est pourtant forte et de grandes enquêtes scientifiques éclairent les questions d’aujourd’hui autour de la construction des identités politiques et des discriminations. Mais beaucoup reste à faire car les avancées de l’histoire scolaire ne sont jamais acquises. Enseigner les traites, les esclavages, les abolitions et leurs héritages, publié en janvier 2021 aux éditions Karthala, offre un tour d’horizon international sur les programmes scolaires et les pratiques pédagogiques de l’école élémentaire au lycée, en Afrique, en Amériques et en Europe. De nombreux retours d’expérience et des propositions pédagogiques pluridisciplinaires enracinées dans la recherche sont présentées. Un livre qui s’adresse aux spécialistes de l’école ainsi qu’à un large public intéressé par le croisement des regards sur les représentations de l’esclavage dans le monde. Ci-dessous l’introduction et la table des matières.

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L'enseignement

A propos de l’enseignement
de l’histoire coloniale
à l’école primaire,
par Laurence De Cock

Un enseignant a donné un exercice à ses élèves de CM2 sur « les aspects positifs » de la colonisation. L’affaire a fait le tour des grands médias. Au-delà d’une colère compréhensible, que révèle cet exercice sur l’enseignement de l’histoire à l’école aujourd’hui ? Laurence De Cock est animatrice du collectif Aggiornamento histoire-géo, historienne de l’éducation et auteure notamment de « Dans la classe de l’homme blanc. L’enseignement du fait colonial en France des années 1980 à nos jours » (PUL, 2018). Elle pointe ici, plutôt que la responsabilité de tel ou tel enseignant, celle écrasante dans ces errements d’une « défiance » d’ordre politique au sein de l’institution elle-même vis-à-vis de cette question.

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L'enseignement

L’enseignement de la colonisation et décolonisation de l’Algérie

Le Musée national de l’Éducation (Munaé) a organisé à Rouen deux journées d’études intitulées « Du rôle de l’école dans l’Algérie coloniale aux enjeux actuels de l’enseignement de l’histoire franco-algérienne ». Nous publions la vidéo de l’intervention introductive de Laurence De Cock, portant sur l’évolution en France de l’enseignement sur l’Algérie coloniale, qui est confronté, jusqu’à aujourd’hui, aux pressions sociales. Enseignante et historienne, Laurence De Cock a été l’une des fondatrices, en 2016, du collectif Aggiornamento histoire-géo, dans la continuité des travaux de Suzanne Citron et avec son soutien.

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1945-1962

L’enseignement primaire en Algérie coloniale

Le développement insuffisant de la scolarisation en Algérie à la veille de son indépendance reste un sujet de polémique. D’après les chiffres officiels, en 1961, le taux de scolarisation des enfants algériens musulmans d’âge scolaire était de 31 % : 735 000 enfants scolarisés pour un total de 2,4 millions d’enfants âgés de 6 à 14 ans 1. L’évolution des effectifs des enfants en âge d’être scolarisés est plus significative ; c’est l’objectif de la brève synthèse ci-dessous. Une réflexion qui met en évidence le caractère profondément inégalitaire de l’Algérie coloniale.

Après ces mises au point statistiques, vous trouverez un texte écrit par deux historiens, un Algérien, Hassan Remaoun, et un Français, Gilles Manceron, qui donnent leur point de vue sur l’état de l’enseignement en Algérie à la veille de son indépendance.

François Nadiras

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L’histoire à l’école : l’offensive du Figaro

La dernière rentrée scolaire a été l’occasion pour l’extrême droite de relancer son offensive sur l’enseignement de l’Histoire à l’école : le groupe du Figaro a critiqué l’ouverture sur le monde des programmes et fait la promotion d’une histoire d’Épinal centrée sur les grands Hommes.

Le numéro d’octobre-novembre 2012 du Figaro Histoire a été plus loin en tentant d’opérer simultanément une réhabilitation de Jacques Bainville3 et un détournement de certains des écrits de Marc Bloch. Dans un appel qu’elle vient de rendre public et que de nombreux historiens et intellectuels ont tenu à signer, Suzette Bloch proteste contre cette falsification de la pensée de son grand-père4.

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comprendre la guerre d’Algérie, au collège de Paron

Au cours de l’année 2002-2003, un projet audiovisuel ambitieux, intitulé “Réalisons l’Europe”, a été initié au Collège André Malraux de Paron (Yonne) : participer à l’éducation civique européenne des élèves, de la Quatrième à la Terminale, en réalisant une série de documentaires sur l’histoire récente de l’Europe.

Chaque année, depuis dix ans, un ou plusieurs films sont conçus avec les élèves d’une classe de Troisième, partagée en groupes qui filment les reportages, préparent les interviews et le plan de montage, enregistrent les commentaires et montent leur chapitre intégralement. C’est donc un projet pilote, en particulier au niveau du montage et de l’éducation à la citoyenneté européenne. Sa spécificité est de permettre la réalisation d’un long métrage documentaire (DVD 90-120 minutes) ou de plusieurs courts-métrages (12 à 26 minutes), réalisés par et pour les élèves et les professeurs, et dont un certain nombre sont accessibles sur une chaîne vidéo. Vous pourrez voir ci-dessous trois courts-métrages relatifs à l’Algérie colonie française réalisés en 2010-2011.

Sur le plan historique et pédagogique, le projet a reçu le soutien du Conseil de l’Europe en 2006, dans le cadre du plan « l’image de l’autre dans l’histoire » et « l’éducation aux crimes contre l’humanité ». Le rayonnement de l’opération dépasse les frontières françaises : environ 90 partenaires pédagogiques français et européens de huit pays (musées, associations, institutions) ont collaboré au projet depuis 20025.
En 2009, “Réalisons l’Europe” obtient le soutien financier de l’Union européenne.

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