Gisèle Halimi, symbole de l’engagement anticolonialiste et de la défense
des droits des femmes
Née le 27 juillet 1927 à la Goulette, près de Tunis, Zeiza Gisèle Elise Taïeb,زيزا جيزيل إليز الطيب, qui se fera connaitre sous le nom de Gisèle Halimi, est une figure marquante de l’engagement anticolonialiste, aux côtés des militant(e)s indépendantistes du Maghreb, contre la guerre américaine au Vietnam et pour les droits des Palestiniens. D’une famille juive tunisienne modeste, elle s’est vite rebellée pour échapper à la condition subordonnée qui était celle des filles par rapport aux garçons, allant jusqu’à faire, à l’âge de 10 ans, une grève de la faim pour imposer son droit à la lecture et aux études et refusant, avant d’aller en classe, d’embrasser la mézouza, le rouleau de textes religieux accroché à la porte de la maison. Engagée pour l’indépendance de la Tunisie, elle a défendu ensuite au péril de sa vie des combattantes et combattants du FLN algérien, dont Djamila Boupacha, qui, aujourd’hui âgée de 82 ans et touchée par la Covid 19, a tenu à rendre à sa « sœur Gisèle » un vibrant hommage que nous reproduisons.