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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

Brahim Senouci

Mémoire et histoire en Algérie

En Algérie, le besoin de mémoire,
en dépit du trop-plein de célébrations officielles,
par Brahim Senouci

Pour Brahim Senouci, beaucoup de jeunes algériens disent leur ras-le-bol devant le trop-plein de commémorations officielles de la guerre d’indépendance. Mais le problème est que ces célébrations n’ont aucun caractère populaire et que la confiscation de la mémoire par le pouvoir provoque chez les jeunes algériens une ignorance abyssale de l’histoire de la colonisation et de la décolonisation. Face à ceux qui préconisent l’oubli, il défend une véritable transmission vers eux de la connaissance du passé.

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Les crânes d'Algériens au Musée de l'homme

Le retour attendu des martyrs des Zaatcha

L’universitaire, chroniqueur et écrivain algérien Brahim Senouci avait lancé en 2016 une pétition pour la restitution par la France des crânes des résistants algériens du XIXe siècle conservés honteusement dans les réserves du Musée de l’homme, à Paris. Il se félicite de ce que le président français Emmanuel Macron ait annoncé le 6 décembre 2017, à l’occasion d’un bref voyage en Algérie, qu’ils allaient être restitués. Tout en regrettant que les autorités algériennes aient peu fait pour faire avancer ce dossier : sur les 30 000 signatures recueillies, la majorité sont venues de France. Ce qui souligne selon lui la gravité de la crise morale que traverse son pays.

Brahim Senouci est professeur de sciences physiques à l’université de Cergy-Pontoise.

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La France rapatrie la dépouille d’un soldat mort à Oran en 1956

La dépouille d’un soldat français mort et enterré en Algérie en 1956 a été rapatriée en France. Mais la restitution par la France des crânes des résistants algériens tués dans les combats du XIXe siècle contre la colonisation française ne semble pas à l’ordre du jour. Pourtant, nombreux sont ceux qui, d’une rive ou de l’autre de la Méditerranée, et parfois depuis des années, demandent le retour en Algérie des restes mortuaires des résistants algériens qui se trouvent toujours en France. Aucune réponse n’a été donnée à ce jour à la trentaine de milliers de signataires de la pétition lancée par Brahim Senouci, demandant la “Restitution des têtes des résistants algériens, détenues par le Musée de l’Homme.” Nous reprenons ci-dessous deux articles parus le 7 août dernier, dans le quotidien algérien El Watan, qui font le point sur différents aspects du problème.

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Brahim Senouci : Algérie-France, quelle réconciliation ?

Il y a douze ans, Brahim Senouci, universitaire, écrivain et journaliste, appelait la France à reconnaître «cette zone d’ombre que constitue son passé colonial».

Aujourd’hui, déplorant que cette parole française ne soit pas encore venue, il appelle François Hollande à prononcer des mots, «pas ceux de repentance ni d’excuses, mais de reconnaissance et d’engagement à en finir avec la matrice culturelle qui a permis […] de commettre l’horreur» : une vision qui «cantonne les trois-quarts de l’humanité dans une altérité et une infériorité irréductibles».

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comme les Blancs et les Noirs d’Afrique du Sud, comme la France et l’Allemagne, l’Algérie et la France doivent sortir des conflits du passé

Il y a cinq ans, des historiens des deux rives de la Méditerranée avaient lancé un appel à dépasser le contentieux historique franco-algérien. Les signataires, récusant le terme de «repentance» pour sa connotation religieuse, appelaient les plus hautes autorités de la République française à «reconnaître publiquement l’implication première et essentielle de la France dans les traumatismes engendrés par la colonisation en Algérie».

Aujourd’hui, on ne peut malheureusement que constater l’absence de progrès dans cette direction. C’est sans doute la raison pour laquelle, après avoir rappelé le lourd passé de la France en Algérie, le politologue Mustapha Benchenane (Université Paris-Descartes) conclut une tribune publiée dans le Quotidien d’Oran le 5 juillet 2012, en écrivant : «Ce que les Français et les Allemands ont réussi, ce que les noirs et les blancs sont parvenus à surmonter en Afrique du Sud, devrait aussi être à la portée des Algériens et des Français..» Dans le même registre, l’universitaire Brahim Senouci plaide, également dans le Quotidien d’Oran, le 12 juillet 2012, pour que la France suive l’exemple de l’Allemagne en reconnaissant et en assumant son passé.

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Pessin, Le Monde, 7 décembre 2000
Légiférer sur l'histoire ?

Génocide en deçà, guerre propre au-delà ? par Brahim Senouci

Brahim Senouci se demande si l’adoption par l’Assemblée nationale française d’une loi pénalisant la négation du génocide arménien ne permettra pas d’ouvrir un véritable débat sur l’Histoire de la colonisation française de l’Algérie. Il se reporte à la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies le 9 décembre 1948 qui dispose que le crime est constitué quand l’un des actes qu’elle énumère est commis avec l’intention de détruire, totalement ou partiellement, un groupe national, ethnique, racial ou religieux. Et il interroge le lecteur sur certains épisodes de la colonisation et de la guerre d’Algérie.

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Le débat autour du dernier film de Jean-Pierre Lledo (suite)

Le débat continue à se développer à propos du long-métrage documentaire de Jean-Pierre Lledo, Algérie, histoires à ne pas dire, troisième volet de sa Trilogie d’exil, sorti en France le 27 février 2008 en partenariat avec le quotidien Le Monde, Radio France Internationale, ainsi que les associations Coup de Soleil et ACID (Agence du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion). Un site consacré au film donne le calendrier des débats organisés à cette occasion. Après les points de vue de Gilles Manceron et Benjamin Stora, nous publions ceux d’Olivier Barlet et de Brahim Senouci.

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