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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

Arts

Musées et créations contemporaines

𝐋̶𝐚̶ ̶𝐂̶𝐨̶𝐥̶𝐨̶𝐧̶𝐢̶𝐞̶,
fondée par l’artiste Kader Attia,
renait sous une forme nomade

𝐋̶𝐚̶ ̶𝐂̶𝐨̶𝐥̶𝐨̶𝐧̶𝐢̶𝐞̶ a été pendant trois ans et demi un lieu exceptionnel à Paris, 128 rue Lafayette, dans le 10e arrondissement. Inauguré le 17 octobre 2016 par l’artiste Kader Attia, qui invitait à venir y « partager le couscous de sa mère », après sa conférence avec le peintre et sculpteur italien Michelangelo Pistoletto, ce lieu a été le cadre d’un nombre impressionnant de rencontres sur le passé colonial et l’idée de réparation. Des universités françaises et étrangères y ont tenu des séminaires, des cinéastes y ont présenté leurs films, des auteurs ont participé à des débats autour de leurs livres. L’Association Histoire coloniale et postcoloniale qui publie ce site internet y a souvent été accueillie pour des rencontres. Obligée de fermer en mars 2020 en raison de la crise sanitaire, 𝐋̶𝐚̶ ̶𝐂̶𝐨̶𝐥̶𝐨̶𝐧̶𝐢̶𝐞̶ a lancé une souscription pour reprendre ailleurs ses activités. Et elle annonce une programmation nomade du 17 avril au 3 juin 2021 (et jusqu’au 1er août 2021 à Utrecht).

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Controverses

La réponse du collectif
« Décoloniser les arts »
aux attaques qui le traitent de « racialiste »
ou de « communautariste »

Depuis quelques mois, le collectif « Décoloniser les arts » est l’objet d’attaques virulentes de la part de groupes et d’universitaires qui, déformant ses propos, traitent ses membres de « racialistes », « indigénistes » ou « communautaristes ». Que des forces résistent en France à la décolonisation n’est pas nouveau. Ces attaques se réclament d’un universalisme de gauche, d’un passé glorieux de théâtre progressiste, ou bien viennent de personnes identifiées à droite qui crient à la menace contre la civilisation. « Décolonisez les arts » recadre le débat dans ce texte.

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Musées et créations contemporaines

L’abominable institution de l’esclavage
à travers
les arts et les lettres

Publié à l’occasion du 170e anniversaire de l’abolition, en 1848, de l’esclavage dans les colonies françaises, ce livre de Marcel Dorigny, très documenté et préfacé par Maryse Condé, est aussi un livre d’art. Dans un entretien à « Libération » que nous reproduisons ici, l’auteur explique que les œuvres d’art ont eu un impact très fort dans la dénonciation de l’esclavage, au moins autant que les discours. Et il montre que des artistes continuent aujourd’hui d’œuvrer pour la mémoire de ce crime contre l’humanité.

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